P22 Hypertriglycéridémie et risque cardio-vasculaire chez le diabétique - 10/04/12
Résumé |
Introduction |
La relation entre triglycérides et risque coronarien est largement dépendante de l’effet d’autres facteurs de risque qui s’accompagnent souvent d’une élévation de la triglycéridémie (Hypercholéstérolémie, hypoHDLémie, obésité…). Par ailleurs, l’hypertriglycéridémie a été décrite dans plusieurs études comme un facteur de risque cardio-vasculaire indépendant.
L’objectif du travail et de déterminer les principales corrélations de l’hypertriglycéridémie avec les maladies cardio-vasculaires chez un groupe de diabétiques ayant un profil biologique comparable.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 133 patients diabétiques de type 1 et 2 hospitalisés au service d’endocrinologie de diabétologie au CHU Hassan II Fès. Les patients ont été subdivisés en 2 groupes (TG + et TG −) selon la présence ou pas d’une hypertriglycéridémie définie par un taux de triglycérides > ou égale à 1,5g/l.
Résultats |
Nos patients sont répartis en 47 hommes et 75 femmes, l’âge moyen est de 53,8±12,9 ans chez le groupe TG – et de 54,4±12,9 ans chez le groupe TG +. Il n’y a pas de différence statistiquement significative entre les taux de cholestérol total, de HDL et de LDL cholestérol des 2 groupes (TG – : respectivement 1,48g/l, 0,42g/l et 0,97g/l; TG + : 1, 52g/l, 0,44g/l et 1g/l). De même pour les moyennes des HbA1c (10, 62 % contre 10,81 %).
Des corrélations positives ont été retrouvées entre l’hypertriglycéridémie et les macrogiopathies, en particulier l’insuffisance coronarienne (p=0, 02), l’artérite des membres inférieurs (p=0, 01) et l’HTA (p=0,019). D’autre part, aucune corrélation n’a été retrouvée avec les microangiopathies, rétinopathie (p=0,08), insuffisance rénale (p=0,6), néphropathie (p=0,7) et neuropathie (p=0,9).
Conclusion |
L’association de l’hypertriglycéridémie avec les macrogiopathies chez les patients diabétiques est en faveur de son rôle comme facteur de risque cardio-vasculaire, d’où l’intérêt d’une prise en charge globale des anomalies du bilan lipidique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 38 - N° S2
P. A37 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.