P17 Conséquences nutritionnelles du déficit pancréatique exocrine chez les diabétiques - 10/04/12
Résumé |
Introduction |
Le déficit pancréatique exocrine est fréquent chez les diabétiques. Dans une cohorte de 667 patients, nous avons rapporté une baisse de la concentration fécale d’élastase (CE1) chez 23 % (sous presse), elle-même corrélée à une diminution du volume du pancréas (Pancreas vol 40 p 359). Cette étude examine les conséquences nutritionnelles du déficit exocrine, en particulier sur les vitamines liposolubles.
Patients et méthodes |
Ce travail porte sur un sous groupe de patients, qui ont eu des dosages de marqueurs nutritionnels : albumine et vitamines liposolubles A, D et E. Nous avons conduit une analyse de corrélation avec : genre, âge, IMC, durée de diabète, HbA1c, cholestérol, triglycérides, γ – GT, ALAT, eGFR et CE1, puis une analyse multivariée.
Résultats |
l’étude porte sur 590 patients, dont 30 % DT1 et 70 % DT2. Aucun n’avait une pancréatite chronique calcifiante. Age 57±13 ans. Les concentrations sériques des 3 vitamines étaient fortement corrélées entre elles (p<10-6). La carence en vitamine D (< 30ng/ml) était quasi universelle (94 %). Les concentrations de vitamine E et A, fortement corrélées à celles de cholestérol et de triglycérides (r 0,5, p<10-6) ont été normalisées pour les lipides totaux. En analyse multivariée, les concentrations de vitamine E et celles d’albumine étaient corrélées à CE1, pas celles de vitamine D et A.
Discussion |
Le déficit exocrine, associé à un IMC bas chez les DT2 (sous presse) semble avoir des conséquences nutritionnelles en particulier sur l’albumine et la vitamine E. L’extrême fréquence de carence en vitamine D dans cette cohorte a pu masquer une association avec le déficit pancréatique. Le transport de la vitamine A est pathologique chez le diabétique, corrélé à de multiples facteurs (lipides, genre, âge, HbA1c, fonction rénale) qui ont pu masquer un effet propre du déficit exocrine. Ces résultats posent la question d’une substitution par extraits pancréatiques des patients ayant une concentration d’élastase fécale basse
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 38 - N° S2
P. A36 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.