PO23 Relation entre glycation gap et macroprotéinurie chez les diabétiques de type 2. - 10/04/12
Résumé |
Introduction |
La glycation des protéines pourrait différer selon les tissus et peut être évaluée en analysant la différence de glycation dans le compartiment érythrocytaire (HbA1c) ou non (fructosamine), différence appelée « glycation gap » (GG). Un GG plus important a été rapporté chez les diabétiques de type 1 avec néphropathie. Notre objectif était d’examiner la relation entre GG et complications chez les diabétiques de type 2 (DT2).
Patients et méthodes |
Nous avons inclus 486 DT2 à risque élevé de complications et ayant eu un dosage concomitant de fructosaminémie (colorimétrie) et d’HbA1c (immuno-essai turbidimétrique). La corrélation entre fructosaminémie et HbA1c (HbA1c-F=(0,021xfructosaminémie) + 2,025; r=0,72; p<0,001) nous a permis de calculer l’HbA1c attendue (HbA1c-F) et de constituer 3 groupes : « hautGG » (5 % des patients avec HbA1c les plus fortes par rapport à HbA1c-F), « basGG » (5 % en miroir) et « normal-GG » (90 % intermédiaires). Une seconde cohorte de 459 DT2 à risque plus faible a également été testée.
Résultats |
Les catégories de GG corrélaient avec l’IMC (basGG/normalGG/basGG 28±7/30±6/32±8kg/m2 p=0,03), HbA1c (7,0±1,5/8,7±2,0/12,3±1,5 %, p<0,01) et présence d’une macroprotéinurie (4,2/10,6/32,0 %, p<0,01) mais non la rétinopathie ni la neuropathie périphérique. La corrélation entre catégories de GG et macroprotéinurie persistait après ajustement sur sexe, âge, IMC et HbA1c (estimate – 1,53, p=0,005). Les patients avec vs sans macroprotéinurie avaient un GG de 0,562±1,603 vs – 0,058±1,426; p<0,01, différence persistant après les mêmes ajustements. Les résultats étaient concordants dans la seconde cohorte : macroprotéinurie selon catégories GG 0/4,1/14,3 %, p=0,006, différence persistant après ajustement; GG plus élevée en cas de macroprotéinurie (0,481±1,105 vs 0,027±1,105, p<0,05 après ajustement).
Conclusion |
Nos résultats sont en faveur d’un lien chez les DT2 entre GG et néphropathie, indépendamment de l’équilibre glycémique et d’autres facteurs de confusion, suggérant un rôle propre de la susceptibilité à la glycation sur le glomérule rénal.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 38 - N° S2
P. A27 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.