PO21 Le polymorphisme Thr111Ile de la lipase endotheliale : un nouveau biomarqueur de la sévérité de la rétinopathie chez le diabétique de type 2 - 10/04/12
Résumé |
Introduction |
L’identification de nouveaux facteurs de risque de gravité de rétinopathie diabétique (RD) constitue un enjeu important, compte-tenu de la menace que celle-ci fait peser sur la fonction visuelle. La lipase endothéliale (LE) est une phospholipase qui joue un rôle important dans le métabolisme des HDL. Nous avons déjà montré que le polymorphisme Thr111Ile (rs 2000813) de la LE s’associait particulièrement à la RD sans préjuger de sa sévérité (Diabetes Metab 2011; 37(1):64-71).
Patients et méthodes |
Dans cette étude nous avons évalué rétrospectivement dans un groupe de 287 patients diabétiques de type 2 (DT2) (âge=59,7±10,3 ans, BMI=29,0±5,5kg/m2, HbA1C=8,4±1,9 %, durée du diabète=12,0±7,9 ans lors de la visite initiale) la sévérité de la RD en fonction du polymorphisme Thr11Ileu de la LE. Chaque dossier a été revu, les patients classés en fonction de leur génotype (CC, CT, TT) et du stade de gravité de la RD.
Résultats |
Les sujets homozygotes pour l’allèle rare (TT) présentaient en analyse univariée une association significative avec les formes avancées de RD (sévéres non proliférantes, proliférantes, panphotocoagulées) (OR 4,3 IC95 % [1,4; 13,1]) en comparaison des sujets porteurs de l’allèle fréquent (CC). Le génotype CT était sans effet particulier sur l’expression de la RD. Les facteurs prédictifs de RD étaient dans ce groupe : le génotype TT (p=0,03), la durée du diabète (p=0,01), l’HbA1c (p<0,01) et la créatininémie (p=0,01). En analyse multivariée les sujets TT présentaient un surcroit de risque de RD sévère non proliférante (OR 8,1, 95 % CI [1,23; 53,1]) et de RD proliférante (OR 6,2 95 % CI [1,5; 25,6]).
Conclusion |
Le polymorphisme Thr111Ile de la lipase endothéliale (rs 2000813) s’associe significativement à un surcroit de risque de RD sévère. Ces résultats devront être confirmés sur de plus larges cohortes et les mécanismes physiopathologiques analysés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 38 - N° S2
P. A26-A27 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.