O6 Les complications rénales du diabète de type 2 s’associent à la vulnérabilité atriale. - 10/04/12
Résumé |
Introduction |
Le diabète de type 2 (DT2) est un facteur de risque important de fibrillation auriculaire (FA) et de maladies cardiovasculaires. Si la néphropathie diabétique (ND) est un facteur de risque bien établi d’événements cardiovasculaires, son association avec la FA est moins clairement définie. L’objectif de notre étude était de caractériser les relations entre ND et vulnérabilité atriale électrique (FA permanente et durée de l’onde P).
Patients et méthodes |
Les données clinico-biologiques et ECG de 2671 patients, DT2 et issus des études DIAB2NEPHROGENE & SURDIAGENE, ont été examinées pour la présence d’une FA ou d’une anomalie de l’onde P.
Résultats |
La FA a été observée chez 95 sujets. La concentration d’albumine urinaire (Ualb) était significativement plus élevée chez les sujets en FA par rapport à ceux en rythme sinusal (56.0 [15–202] vs 23.0 [8–112]mg/L, P<0,001) et le débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe) était plus bas (57.5 [39–79] vs 76.6 [58–94]mL/min, P<0,001). Après ajustements multiples, la concentration d’Ualb, mais pas du DFGe, restait significativement associée avec la FA (odd ratio (OR) [IC95] : 1.97 [1.10–2.90], P=0,022). La durée de l’onde P a été analysée en quartiles. Il existait une relation entre Ualb et la durée de l’onde P (21.0 [8–87]; 23.0 [8–108]; 25.0[8–133]; 26.0[8–135]mg/L pour les 1er, 2e, 3e et 4e quartiles respectivement, P=0,042). La relation entre Ualb > 30mg/L et l’augmentation de la durée de l’onde P>100ms persistait en analyse multivariée (OR[IC95] = 1.43 [1.09–2.60], P=0,023) mais pas avec le DFGe. Ces associations étaient indépendantes de la pression artérielle.
Conclusion |
Les lésions rénales s’associent avec la présence d’une FA permanente ou d’une augmentation de la durée de l’onde P, suggérant un lien entre les maladies rénales et la dysfonction atriale dans le DT2. La valeur prédictive des anomalies rénales dans l’apparition de la FA et du risque d’accident vasculaire cérébral reste à établir.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 38 - N° S2
P. A2 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.