O66 Prévalence élevée du diabète, proportion importante de diabétiques méconnus, altération de l’état de santé des diabétiques dépistés : des arguments en faveur d’une recherche-action sur le dépistage en population à la Réunion ? - 10/04/12
Résumé |
Introduction |
En 1999–2001 l’enquête Rédia chez 4610 personnes (18–69 ans), avait montré une prévalence de diabète de 14,8%. Sur un total de 682 diabétiques, 246 ignoraient leur état avant l’enquête à domicile et/ou l’HGPO au centre d’examen, soit 36% de diabétiques dépistés par l’enquête.
En 2006–2009, lors du suivi de cohorte Rédia2, chez 3096 personnes (23–78 ans) revues, 220 étaient dépistées diabétiques par l’enquête (et 155 HMJ, 158 ATG, sur 3082 dossiers exploités).
Quel était le stade d’avancement de la maladie chez les diabétiques dépistés ?
Patients et méthodes |
Les diabétiques dépistés lors du suivi de cohorte Rédia2.
Diabète dépisté si : glycémie capillaire à jeun ≥ 1,26g/l, ou glycémie veineuse à jeun ≥ 1,26g/l, ou glycémie veineuse 2h post-charge ≥ 2,0g/l, ou HbA1c ≥ 6,5%
Description par âge selon anthropométrie, bilan biologique, morbidité déclarée et examen clinique, comparaisons avec diabétiques connus, et non diabétiques.
Résultats |
Le pourcentage de diabétiques dépistés augmente avec l’âge, comme celui des diabétiques connus. Sur le plan anthropométrique et biologique les diabétiques dépistés sont plus atteints que les diabétiques connus : 35,4% d’obèses, 61,2% avec un tour de taille = 90/100, 16,4% une HTA modérée, 16,8% une HTA sévère et 35,9% une HTA traitée, 6,9% une protéinurie = 0,3g/l, 50% une hypoHDL cholestérolémie, 53% une hypertriglycéridémie. Pour les antécédents médicaux et l’examen clinique, les diabétiques dépistés sont moins atteints que les diabétiques connus, mais plus que les non diabétiques.
Conclusion |
Les 2 enquêtes à la Réunion ont révélé 1/3 de diabétiques méconnus dans un contexte de prévalence très élevée. Chez les diabétiques dépistés l’état de santé était souvent plus altéré que chez les diabétiques connus, et toujours plus que chez les non diabétiques. D’où l’intérêt d’une recherche-action sur l’efficacité du dépistage du diabète en population, sur le recours aux soins et l’observance chez les diabétiques dépistés, et sur les pratiques de soin.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 38 - N° S2
P. A16-A17 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.