Étude de la technique d’injection d’insuline et des ressentis des jeunes ayant un diabète de type 1 : impact sur le suivi éducatif - 10/04/12
Résumé |
Introduction |
En France, 18 000 jeunes de moins de 20 ans ont un diabète de type 1, dont 70 % sont traités par multi-injection. Notre objectif était d’évaluer les techniques d’injection d’insuline et les ressentis (peur et douleur) des patients, puis les corréler avec l’équilibre glycémique et la qualité de vie.
Matériels et méthodes : Cette enquête a été réalisée dans 14 centres SSR pédiatriques AJD. 407 questionnaires anonymes ont été complétés par les enfants âgés entre 10 et 18 ans, traités par multi-injections. En moyenne les patients étaient âgés de 13,3±, 1,9 ans, avaient une durée de diabète de 4,9±3,6 ans. L’HbA1c moyenne était de 8,3±1,5. 391 enfants (96 %) utilisaient un stylo.
Résultats |
33 % des enfants utilisent des aiguilles de 8mm et plus, 62 % des aiguilles de 6mm et moins. Parmi ceux qui utilisent des insulines d’action intermédiaire, ¼ ne la remettent jamais en suspension. Concernant la purge de l’aiguille du stylo : 80 % le font souvent, 14 % parfois et 6 % jamais. 4 % utilisent 3 ou 4 fois la même aiguille ou seringue. 9 % des enfants disent ne jamais changer de points de piqûre sur une même zone. Parmi ceux qui font un pli (92 % des jeunes interrogés), 67 % piquent à 90°, indépendamment de la longueur de l’aiguille. Parmi ceux qui font un pli à 45, seulement 20 % lâchent le pli avant d’injecter. 55 % laissent l’aiguille sous la peau plus de 10 ec après avoir fait l’injection. Quelle que soit la zone d’injection, la douleur est perçue plus importante avec l’insuline lente. La peur de se piquer est corrélée significativement à la qualité de vie et à l’HbA1c, indépendamment de l’âge.
Conclusion |
La technique d’injection, acte éducatif abordée dès la première hospitalisation doit être réévaluée régulièrement en suivi éducatif avec les enfants et leurs parents. L’autoévaluation par les patients doit être encouragée pour contribuer à l’efficacité du traitement. L’impact de la douleur et surtout de la peur des injections sur la qualité de vie et l’équilibre métabolique des jeunes doit être pris en compte.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 38 - N° S2
P. A131 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.