En attendant la boucle fermée, décision de la dose d’insuline dans un contexte d’incertitude - 10/04/12
Résumé |
L’adaptation des doses d’insuline représente sans doute la tâche la plus difficile que le patient doit accomplir dans le cadre du traitement de son diabète et on comprend dans ce cadre l’intérêt du développement d’un système d’administration d’insuline en boucle fermée. Fait intéressant, il est possible de montrer que les patients ne raisonnent pas de la même façon lorsqu’ils ont à décider une dose d’insuline comme un exercice théorique ou lorsqu’ils sont en situation réelle (1) : ils ont alors moins tendance à augmenter leurs doses d’insuline lorsque leurs glycémies sont élevées.
Cette distorsion entre les raisonnements en théorie et en situation réelle s’explique aisément si on considère la peur de l’hypoglycémie. Ceci suggère un rôle pour les émotions dans la décision. Par ailleurs, elle met en évidence une aversion pour le risque plus importante qu’un attrait pour le bénéfice qui pourrait résulter d’une glycémie mieux contrôlée.
Nous partirons de ces observations pour développer au cours de notre présentation une réflexion sur l’adaptation des doses d’insuline vue en tant que prise de décision. Cette réflexion reposera largement sur trois concepts : 1 - la relation qui existe entre risque et émotions (2), 2 - la définition de ce qu’est une décision difficile, qui conduit à l’évitement de la prise de décision (3), 3 - enfin, ce qu’on appelle l’heuristique de l’aversion pour le risque, les heuristiques étant définis comme des court-circuits de raisonnement utilisés par l’esprit humain dans un contexte d’incertitude (4).
Nous essaierons à partir de cette réflexion de dégager des solutions visant à encourager la pratique de l’autosurveillance glycémique dans ce contexte d’incertitude.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 38 - N° S2
P. A130 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.