O51 Effet de la chirurgie bariatrique sur la graisse ectopique cardiaque par IRM à 3T - 10/04/12
Résumé |
Introduction |
Le tissu adipeux épicardique (TAE) et le contenu en triglycérides intramyocardique (CTGIM) sont des dépôts de graisse ectopique qui jouent un rôle important dans les complications cardiovasculaires de l’obésité. L’effet de la chirurgie bariatrique sur ces dépôts n’a jamais été encore étudié et fait l’objet de notre étude.
Patients et méthodes |
23 patients ont bénéficié d’une IRM à 3T (Siemens, Verio) avant et 6 mois après chirurgie bariatrique avec mesure du volume de TAE, sur des séquences ciné petit axe (PA), acquises au cours de 16 apnées consécutives (résolution = 340×340μm2, TE = 1,54ms, TR = 33,88ms, matrice = 134×192, épaisseur coupe = 6mm). La fonction cardiaque et les contours du TAE ont été mesurés manuellement sur les coupes PA. Le CTGIM a été mesuré par spectroscopie proton en utilisant une séquence monovoxel de type PRESS. La graisse viscérale (GV) a été évaluée par scanner (Coupe L5S1).
Résultats |
Tous les patients ont perdu du poids de façon significative [30±10kgs; 19–53]. La chirurgie bariatrique a permis une diminution significative de l’IMC de 25±6%, du tissu adipeux sous-cutané abdominal de 32±13%, de la GV de 40±18%, et du TAE de 27±12%, soit de 137±37 à 98±25mL, p<0,0001. L’importance de la diminution du TAE n’était pas corrélée à la perte de la GV, ni à la diminution de l’IMC, suggérant une résistance à la perte de TAE chez certains patients. Le CTGIM, quant à lui n’était pas significativement modifié avant et après chirurgie, p=0,21. Une diminution significative du débit cardiaque et de la masse myocardique ont été observés : 7,06±1,6 vs 5,4±1,0 L/min et 118±24 vs 101±18 g, cette dernière étant corrélée à la perte de poids.
Conclusion |
Cette étude montre que la chirurgie bariatrique module différemment les dépôts ectopiques cardiaques et induit une perte significative de graisse épicardique sans diminuer la graisse intramyocardique à 6 mois. Des anomalies structurales pourraient expliquer la résistance à la diminution du TAE.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 38 - N° S2
P. A13 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.