O53 L’altération du récepteur des acides gras insaturés de type omega-3 GPR120 entraîne une obésité chez l’Homme et la Souris - 10/04/12
Résumé |
Introduction |
GPR120 est un récepteur couplé aux protéines G qui fixe les acides gras libres insaturés à longue chaîne (particulièrement les oméga-3). GPR120 jouerait un rôle important dans l’équilibre de divers mécanismes physiologiques comme l’adipogenèse, la régulation de l’appétit ou encore l’appétence alimentaire. Le but de cette étude est d’analyser le rôle de GPR120 dans le métabolisme énergétique de la Souris et de l’Homme.
Matériels et méthodes |
Nous avons généré une Souris déficiente pour Gpr120 (KO) et avons étudié son métabolisme (poids-taille, dépenses énergétiques, masse grasse, glycémie-insulinémie, voies de signalisation impliquées dans l’insulino-résistance, la lipogenèse et l’adipogenèse), sous différentes conditions (régime standard ou hyperlipidique, tests de tolérance au glucose et à l’insuline). Chez l’Homme, nous avons comparé l’expression de GPR120 dans le tissu adipeux omental et sous-cutané, de 14 sujets obèses versus 14 témoins. GPR120 a été séquencé chez 312 individus présentant une obésité sévère. Les mutations non-synonymes identifiées ont été génotypées chez 6 942 individus obèses et 7 654 témoins, et leurs effets sur la fonction de GPR120 ont été étudiés dans des lignées cellulaires.
Résultats |
Sous régime hyperlipidique, la Souris KO développe une obésité, une intolérance au glucose et une stéatose hépatique, avec une diminution de la différenciation et de la lipogenèse des adipocytes, et une augmentation de la lipogenèse hépatique. L’insulino-résistance de la Souris KO est liée à une diminution du signal insulinique et à une augmentation de l’inflammation du tissu adipeux. Chez l’Homme, nous avons montré que l’expression de GPR120 dans le tissu adipeux était plus élevée chez les individus obèses (P=4.0×10−4). Le séquençage de GPR120 a révélé une mutation non-synonyme (p. R270H) qui inhibe les voies de signalisation de GPR120 et augmente fortement le risque d’obésité (OR=1.62; P=8.0×10−6).
Conclusion |
Notre étude démontre que le senseur lipidique GPR120 joue un rôle fondamental dans le contrôle de la balance énergétique chez l’Homme et la Souris.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 38 - N° S2
P. A13 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.