L’utilisation d’un questionnaire à choix multiples, avec degrés de certitude, dans l’objectif d’évaluer les connaissances acquises par les participants à un atelier d’éducation thérapeutique, est un outil perçu comme peu attractif du fait de la lourdeur de la méthode.

Mis en place dans le cadre d’un atelier d’éducation à destination des personnes diabétiques, son utilisation a permis différents apports.

Les données ont été recueillies auprès de 5 groupes de personnes diabétiques, entre janvier et juin 2011. Au total, 20 questionnaires ont été exploités. Le questionnaire, composé de 28 questions, est remis au début de la première séance et au cours de la cinquième et dernière séance de l’atelier où il fait l’objet d’une correction collective. La comparaison entre les questionnaires distribués avant l’atelier et les questionnaires remis à la dernière séance, est réalisée dans un second temps.

Les savoirs inutilisables (réponses correctes ou incorrectes avec un degré de certitude inférieur ou égal à 40 %) diminuent (40,37 % des réponses avant l’atelier, 7,66 % à la cinquième séance) au profit des savoirs utilisables (réponses correctes avec un degré de certitude supérieur ou égal à 60 %) qui augmentent significativement (48,97 % des réponses avant, 77,38 % après), mais également de savoirs nuisibles ou réponses incorrectes pour lesquels on constate une légère augmentation (10,65 % à 14,95 %).

Cinq questions ont été identifiées comme « posant problème » car aboutissant, à la suite de l’atelier, à une réponse incorrecte ou correcte avec un faible degré de certitude. Trois questions semblent être « d’intérêt limité » car appelant des réponses correctes, avec un degré de certitude élevé avant et après l’atelier.

L’utilisation de cet outil permet d’évaluer l’efficacité de l’atelier mis en place par rapport à l’acquisition de savoirs et de compétences et de s’interroger sur les contenus apportés et la pédagogie utilisée.