De mauvaises habitudes alimentaires couplées à l’inactivité physique, la sédentarité et le stress sont parmi les facteurs de risque communs à de nombreuses maladies non transmissibles. En effet, l’obésité est devenue un des problèmes de santé publique dont les conséquences physiques, psychologiques, métaboliques pèsent lourds. Elle est de plus en plus considérée comme facteur de risque majeur de maladies chroniques. L’objectif de notre étude est de saisir la relation entre le surpoids, l’obésité et le comportement alimentaire d’un groupe de femmes de la ville de Marrakech et voir à quel point la perception de l’image du corps réalisé par l’échelle de Stunkard (Stunkard et al., 1983) influence leur comportement alimentaire.

Notre échantillon est constitué de 700 femmes adultes, âgées de 18 ans et plus. Des informations concernant les habitudes et les régimes alimentaires ainsi que l’activité physiques sont collectées pour chaque femme.

Le poids et la taille sont pris pour toutes les femmes.

Dans l’ensemble, 37,9 % des femmes sont en surpoids et 32,6 % obèses. Cet état nutritionnel semble associé au comportement alimentaire des femmes étudiées (saut de petit déjeuner, prise tardive du dîner, prise des repas en dehors des repas principaux, trop manger en cas de stress, consommation quotidienne des repas gras, trop salé et trop sucré). Les analyses ont montré également un taux de sédentarité élevé et une activité sportive très réduite.

D’autre part l’étude de la perception de l’image corporelle montre que 62,9 % et 78,8 % des femmes ont choisi les silhouettes à poids normal comme silhouette idéal et saine respectivement. Mais le comportement alimentaire de ces femmes ne voit pas beaucoup de changement afin d’atteindre ces silhouettes ce qui témoigne d’un manque de sensibilisation de ces femmes en matière de nutrition.