O44 Facteurs de pathogénicité dans l’ostéite du pied diabétique : étude de la charge bactérienne et de la capacité à former un biofilm - 10/04/12
Résumé |
Introduction |
L’ostéite du pied diabétique (OPD) nécessite dans 36% des cas une amputation. La méconnaissance de l’inoculum bactérien en présence ainsi que le développement d’un biofilm résistant aux antibiotiques sont des facteurs limitant la prise en charge. Le biofilm empêche la pénétration des antibiotiques et ralentit la croissance des bactéries. Seuls les biofilms développés par les staphylocoques sont bien identifiés au niveau des ulcères chroniques. Le but de cette étude est de caractériser l’atteinte bactérienne quantitative de l’OPD, sa composition exhaustive et sa capacité à produire un biofilm.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude prospective dans 2 centres sur 15 mois permettant le recueil de 38 biopsies osseuses (BO) par voie saine chez 35 patients avec ostéite métatarsienne prouvée radiologiquement. Par une technique de dilution, la charge bactérienne/g d’os a pu être définie sur 2 prélèvements non contigus avec identification des bactéries aéro et anaérobies. La capacité à produire un biofilm a été identifiée phénotypiquement par l’étude de la production de la matrice extra-cellulaire et l’adhérence à une structure inerte.
Résultats |
La quantification bactérienne moyenne de l’ostéite est de 5 000 bactéries/g d’os. L’identification a permis la constitution d’une collection de 77 souches appartenant à 29 espèces bactériennes dont des staphylocoques coagulase négative, parfois pathogènes et pourtant souvent non communiqués. 65% des staphylocoques produisaient de l’exopolysaccharide (test au rouge congo), 76,6% présentaient des capacités d’adhérence (test au crystal violet) avec une concordance des 2 tests de 76%.
Conclusion |
Ce travail a permis de mesurer pour la première fois la charge bactérienne de l’OPD répartie de façon homogène confirmant l’intérêt de la BO. Les staphylocoques présents au niveau de l’OPD sont capables en grande majorité de produire un biofilm. L’analyse de l’expression des différents gènes nous permettra de mieux connaître les mécanismes impliqués et pourrait ouvrir de nouvelles perspectives thérapeutiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 38 - N° S2
P. A11 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.