P317 Traitement par corticoïdes d’un rejet cellulaire de greffe d’îlots pancréatiques: intérêt du dosage des microparticules circulantes comme biomarqueurs - 10/04/12
Résumé |
Introduction |
Le processus de rejet de greffe d’îlots de Langerhans ne peut être suivi que par des marqueurs indirects. Parmi les marqueurs potentiels, les microparticules circulantes, marqueurs, in vivo et in vitro, d’un stress cellulaire, semblent un outil intéressant.
Patients et méthodes |
Nous rapportons une perte de fonction beta cellulaire, par rejet cellulaire supposé, chez une patiente de 43 ans, 1 mois après une première greffe par voie portale. Nous décrivons l’évolution de cette fonction beta cellulaire après traitement d’épreuve par corticothérapie systémique et l’évolution parallèle des microparticules circulantes. Parallèlement, in vitro, les microparticules libérées dans le surnageant de culture de la lignée beta cellulaire RINm5F, traitée par dose croissante de méthylprednisolone, ont été quantifiées.
Observations |
Cas clinique: Immédiatement après la greffe, le taux de C peptide se positive à 1, 2ng/ml. Un mois après cette greffe, parallèlement à une réapparition d’hyperglycémies post-prandiales, le C peptide s’effondre à 0,3ng/ml. La négativité des anticorps anti-HLA et des anticorps anti GAD et IA2 font retenir par élimination le diagnostic de rejet cellulaire. Parallèlement à l’effondrement du C peptide, le taux de microparticules circulantes est triplé. Au 4e jour d’un traitement par méthylprednisolone, le C peptide réaugmente significativement à 1,3ng/ml alors que le taux de microparticules rediminue significativement.
Étude in vitro: contrairement au contrôle positif par H2O2, la méthylprednisolone n’entraîne pas de libération significative de microparticules à partir des cellules RIN.
Conclusion |
L’efficacité de la corticothérapie systémique sur la fonction beta cellulaire renforce l’hypothèse d’un rejet cellulaire. L’évolution en miroir du C peptide et des taux de microparticules circulantes met en lumière l’intérêt de ce biomarqueur de stress cellulaire dans le monitoring de la greffe d’îlots. L’absence de réponse cellulaire estimée par libération de microparticules, après traitement par corticoïdes, suggère l’absence d’effet délétère de la méthylprednisolone sur la cellule beta.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 38 - N° S2
P. A105 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.