P314 Effets de l’exénatide sur le contrôle glycémique, pondéral, lipidique et tensionnel chez 129 patients diabétiques de type 2 : facteurs prédictifs des bons répondeurs - 10/04/12
Résumé |
Introduction |
La classe des analogues du GLP-1 a rapidement pris une place importante dans le traitement des diabétiques de type 2, notamment chez les patients hospitalisés pour déséquilibre hyperglycémique. Notre étude a consisté en l’évaluation de l’efficacité de l’exénatide en pratique clinique courante et l’identification de facteurs influençant la réponse glycémique.
Matériels et méthodes |
Étude observationnelle rétrospective multicentrique portant sur 129 patients diabétiques de type 2 de recrutement hospitalier, suivis jusqu’à 36 mois de traitement par exénatide (52 % hommes, âge moyen 57,7 +/− 9,2 ans, ancienneté diabète 14 +/− 8 ans, poids 103,8 +/− 20kg, BMI 37,4 +/− 6,7kg/m2;, HbA1c 9,1 +/− 1,7 %). L’exénatide était soit associé aux anti-diabétiques oraux, toutes classes confondues (64,3 %) soit à l’insuline (35,7 %). Notre critère de bonne réponse glycémique était la perte de 1 point d’HbA1c à 6 mois de traitement et/ou l’obtention d’une HbA1c<7 %.
Résultats |
L’HbA1c a diminué de 1,42 % à 3 mois de traitement, avec un bénéfice maintenu sur le long terme (−1,16 % à 12 mois, −1,14 % à 24 mois). La perte de poids était significative les 3 premiers mois −5,1 %, p<0,001) puis se poursuivait dans le temps (−8,5 % à 12 mois). La réponse glycémique n’était pas corrélée à la perte de poids. Par contre, nous n’avons pas objectivé d’amélioration des paramètres tensionnels ni des taux de HDL cholestérol et triglycérides sous exénatide.
L’âge, l’ancienneté du diabète, le poids et l’HbA1c initiaux n’influençaient pas la réponse glycémique. En revanche, nous avons constaté plus de patients bons répondeurs lorsque l’exénatide était associé aux anti-diabétiques oraux (71 %) versus l’insuline (52 %). Par ailleurs, dans ce dernier groupe, 17 % des patients ont pu réduire leur dose d’insuline de moitié, et 9 % ont pu l’arrêter dans les six premiers mois.
Conclusion |
Notre étude a confirmé des faits déjà bien décrits à savoir une réduction franche et durable de l’HbA1c associée à une perte pondérale, avec un effet marqué surtout dans les six premiers mois de traitement. Notre étude a montré que l’effet sur l’HbA1c est atteint dès 3 mois. L’exénatide associé à l’insuline (hors AMM) donne de bons résultats (52 % de bons répondeurs) ce qui pourrait promouvoir cette association.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 38 - N° S2
P. A104 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.