P313 La mesure délocalisée de l’HbA1c. Une simplicité trompeuse ? - 10/04/12
Résumé |
Rationnel |
La mesure délocalisée de l’HbA1c permet une interaction entre le médecin et le patient pendant la consultation. Les cliniciens font confiance aux standardisations internationales des kits industriels, censées assurer une fiabilité satisfaisante. Est-ce suffisant ?
Patients et méthodes |
Une évaluation dans la pratique quotidienne a été effectuée à la consultation sur deux appareils (immunoturbidimétrie, DCA/Vantage-Siemens) grâce aux contrôles internes quotidiens, aux contrôles externes (RIQAS) et à la comparaison des mesures délocalisées avec la référence du laboratoire par CLHP (G8-Tosoh-Biosciences) chez 51 consultants sans hémoglobinopathie.
Résultats |
L’évaluation interne avec les deux contrôles (HbA1c=5,6 % et 11,3 %) montre que 100 % des valeurs basses et 92 % des valeurs hautes sont dans l’intervalle de confiance (+/− 2DS), prévu par le fabricant du DCA. Le contrôle externe RIQAS montre que la valeur du dosage DCA (7,2 %) est dans l’intervalle (m +/−1DS) des résultats nationaux avec cette méthode (7,17 % en immunoturbidimétrie et 7,08 % toutes méthodes confondues). Sur les échantillons de patients, il existait une bonne corrélation entre les 2 DCA/Vantage (r2=0,96, y=1, 02x − 0,19). Il en était de même entre DCA-1 et CLHP (r2=0,96 et y=0, 85x + 0,69) et entre DCA-2 et CLHP (r2=0, 95 et y=0,89x + 0,39). La qualité du dosage par DCA/Vantage est satisfaisante mais les valeurs obtenues se retrouvent 0,41 +/− 0,14% au-dessous de celle mesurée par CLHP. Cette différence est corrélée au taux d’HbA1c (r2=0,40, p<0,01). Cette variation n’est pas sans retentissement clinique : une HbA1c<7 % identifiait 29,4 % des patients en CLHP vs. 45,1 ou 49 % en DCA−1 et −2. On remarquera que la sous-évaluation du DCA n’est pas constante : −0,22 +/−0,26% en 2006 (n=15) et −0,30 +/− 0,26% en 2009 (n=27).
Conclusion |
Cette sous-évaluation du déséquilibre glycémique a une incidence pratique et peut retarder des interventions thérapeutiques nécessaires.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 38 - N° S2
P. A104 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.