L’amélioration de la santé des individus et des populations via la prévention des pathologies est l’objectif majeur des recherches actuelles en nutrition humaine. La métabolomique qui permet la mesure d’une fraction importante des métabolites d’un tissu ou d’un fluide biologique, est actuellement considérée comme une approche prometteuse pour caractériser le rôle de l’alimentation dans la régulation des voies métaboliques qui sous-tendent l’ensemble des processus biologiques. Au cours de ces dernières années la métabolomique a été utilisée pour évaluer l’état nutritionnel des individus et faciliter la découverte de nouveaux biomarqueurs associés à des nutriments particuliers ou à des dysfonctionnements métaboliques. Sa contribution spécifique permet de révéler l’implication jusque-là insoupçonnée de voies métaboliques dans différentes dérives métaboliques liées au statut nutritionnel. Malgré ses limites actuelles, l’approche métabolomique fournit des informations complémentaires à celles produites par les autres approches « Omics » (transcriptomique, protéomique). Elle représente une approche novatrice et contribue ainsi à une démarche systémique qui en intégrant différents jeux de données est reconnue pertinente pour l’étude de la complexité des relations alimentation-santé.

The major topic of current research in human nutrition is to improve the health of individuals and populations through the prevention of metabolic and age-related diseases. Metabolomics allows the measurement of a large fraction of the metabolites of a tissue or biofluids and is currently considered a promising approach to characterize the role of diet in the regulation of metabolic pathways underlying all biological processes. In recent years, metabolomics has been used to assess the nutritional status of individuals and to facilitate the discovery of new biomarkers associated with specific nutrients or metabolic dysfunctions. The specificity of metabolomic approaches can reveal the involvement until then unsuspected of metabolic pathways in different metabolic aberrations associated with nutritional status. Despite its current limitations, these metabolomic approaches provide complementary information to those produced by other “omics” technologies (transcriptomics, proteomics). They represent an innovative way contributing to a systemic approach that integrates different data sets and is considered relevant to study the complexity of food-health relationships.