Pratiques de prescription des dérivés de l’ergot de seigle dans l’inhibition de la lactation en France - 31/03/12
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Résumé |
But |
Faire le point sur les pratiques de prescription dans l’inhibition de la lactation avec les molécules ayant (bromocriptine et lisuride) ou n’ayant pas (dihydroergocryptine et cabergoline) une autorisation de mise sur le marché (AMM), en France, pour cette indication.
Patientes et méthodes |
Analyse d’un questionnaire diffusé en 2009 aux 618 services de maternité répertoriés, en France, et exploitation des données de remboursement de l’assurance-maladie de la région Rhône-Alpes portant sur la nature des médicaments prescrits dans l’inhibition de lactation chez des femmes sortant d’un séjour en service de maternité.
Résultats |
Le taux de réponse au questionnaire est de 43 %. La pratique de référence des répondeurs est la bromocriptine (89 %). L’alternative principale est la dihydroergocryptine (39 %), puis la cabergoline (24 %). Le lisuride, l’homéopathie et la phytothérapie sont rarement cités. Les données de l’assurance-maladie en Rhône-Alpes montrent une augmentation des remboursements de dihydroergocryptine entre 2008 et 2009 (de 37 à 46 %) aux dépens de la bromocriptine, surtout chez des patientes ayant de probables facteurs de risque cardiovasculaires ou neuropsychiatriques.
Conclusion |
Notre étude confirme l’intérêt croissant porté à l’utilisation de la dihydroergocryptine et de la cabergoline comme alternative à la bromocriptine dans l’inhibition de la lactation, malgré l’absence d’AMM pour ces deux médicaments en France.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objectives |
To provide an overview of ergot derivatives prescription for lactation inhibition in France, either label (bromocriptine 2.5mg and lisuride 0.2mg) or off-label prescription (dihydroergocryptine and cabergoline).
Patients and methods |
Analysis based on a questionnaire sent to all 618 French maternity wards in 2009, and prescription modalities from social security reimbursement data in the Rhône-Alpes region.
Results |
The mean response rate to the questionnaire was 43% and main characteristics of respondents in this sample were very close to those found at the national level. The use of bromocriptine (89%) was the most frequently proposed. Dihydroergocryptine and cabergoline were mentioned as first or second alternatives in 39 and 24% of cases, respectively. Lisuride, homeopathy and phytotherapy were very rarely mentioned. The analysis of social security reimbursement data in the Rhône-Alpes region between 2008 and 2009 evidenced an increase in the rate of dihydroergocryptine prescriptions (from 37 to 46%), which were more frequent in women also treated with cardiovascular or psychotropic drugs, while that of bromocriptine decreased.
Conclusion |
This study shows that, in France, the main alternative to bromocriptine for lactation inhibition is the off-label use of dihydroergocryptine followed by cabergoline, which seems to be safer.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Inhibition de la lactation, Dérivés de l’ergot de seigle, Prescription, Pratiques
Keywords : Lactation inhibition, Ergot derivatives, Prescription, Practices
Plan
Vol 41 - N° 2
P. 167-173 - avril 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.