Survie et devenir neurologique à l’âge corrigé de 2 ans des enfants nés extrêmement prématurés - 30/03/12
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Résumé |
Les progrès médicaux et l’organisation territoriale des maternités françaises ont amélioré le pronostic des enfants nés extrêmement prématurés. L’objectif de cette étude était d’étudier la survie et le devenir neurologique à 2ans de ces enfants. Les issues obstétricales survenues avant 27 semaines d’aménorrhée (SA) en 2004–2005 dans la région Pays de la Loire ont été rétrospectivement recensées. La survie, les facteurs liés au décès et le devenir neurologique des prématurissimes jusqu’à l’âge de 2ans par le réseau « Grandir ensemble » (LIFT : Loire Infant Follow-up Team) ont été étudiés. Quatre cent quarante-quatre issues obstétricales ont été recensées : 37 % d’interruptions médicales de grossesse, 34 % de morts fœtales in utero et 29 % de naissances vivantes. Parmi les enfants admis en réanimation, 47 % étaient vivants en sortie d’hospitalisation (13,7 % de l’ensemble des issues obstétricales). Les facteurs liés au décès en réanimation étaient le transfert post-natal (Odds ratio [OR]=4,44 ; intervalle de confiance à 95 % [IC95 %] [1,63–12,12] ; p<0,01) et la survenue d’une hémorragie intraventriculaire de grade III ou IV (OR=13,7 ; IC95 % [4,85–38,5] ; p<0,01). Le risque de décès diminuait avec l’augmentation de l’âge gestationnel (p=0,02) et la naissance par césarienne (p=0,03). Le sexe, la gémellarité, le poids de naissance et le lieu d’hospitalisation ne modifiaient pas la mortalité. À l’âge corrigé de 2ans, 26 % des enfants évalués étaient considérés neurologiquement normaux et près d’un tiers présentaient des anomalies neurologiques sévères. Naître extrêmement prématuré expose à un risque majeur de décès et de séquelles neurologiques. Le suivi prolongé des prématurés semble nécessaire au diagnostic et à la prise en charge précoce d’un éventuel handicap ultérieur.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objective |
To determine survival and neurologic outcomes at 2years after extremely preterm birth.
Methods |
A retrospective study including all births (live births and stillbirths) and late terminations of pregnancy at 22–26 completed weeks’ gestation in the Pays de la Loire region of France in 2004–2005. We determined survival rates, factors associated with death in neonatal intensive care units (NICUs), and neurologic assessment at the corrected age of 2years by the Loire Infant Follow-up Team (LIFT).
Results |
A total of 444 births were recorded, 37% were medical terminations of pregnancy, 34% were stillbirths, and 29% were live births. Among the 129 hospitalized live births, the survival rate at discharge was 47% (13.7% of all obstetrical outcomes). Mortality decreased with gestational age (P=0.02) and cesarean section (P=0.03). Mortality was higher after extrauterine transport (OR=4.44; 95% CI [1.63–12.12]; P<0.01) and in cases of grade III or IV intraventricular hemorrhage (OR=13.7; 95% CI [4.85–38.5]; P<0.01). The NICU where infants were admitted, gender, multiple birth, and birth weight did not alter mortality. At the corrected age of 2years, 26% of survivors had a normal neurologic assessment, whereas 31% had severe abnormal neurologic outcome.
Conclusion |
In our study, survival and neurologic outcomes of extremely preterm infants were poor. An extended neurologic follow-up seems necessary for these children, in order to diagnose and manage any subsequent disability.
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Vol 19 - N° 4
P. 381-390 - avril 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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