Les méningiomes primitifs nasosinusiens sont rares. Ils posent un problème de diagnostic positif. Nous rapportons, à travers une observation, les particularités cliniques, les difficultés diagnostiques et les modalités thérapeutiques des méningiomes primitifs nasosinusiens.

Une jeune fille de 17ans a consulté pour une obstruction nasale unilatérale gauche d’aggravation progressive sans épisodes d’épistaxis, ni troubles de l’odorat, ni céphalées évoluant depuis une année. L’examen a révélé une tumeur charnue grisâtre de la fosse nasale gauche. La tomodensitométrie (TDM) a montré une masse isodense de la fosse nasale gauche non rehaussée par le produit de contraste refoulant la cloison inter-sinusonasale sans l’envahir et sans connexion intracrânienne. La biopsie était en faveur d’un papillome inversé. La tumeur a été réséquée par voie endonasale. L’analyse histologique a conclu à un méningiome méningothélial. L’évolution était favorable après un recul de six mois.

Le diagnostic positif des méningiomes primitifs nasosinusiens est difficile du fait de leur rareté dans ce site ectopique et de leur aspect clinique non spécifique. La confirmation diagnostique est anatomopathologique avec étude immuno-histochimique. L’imagerie confirme le caractère primitif de ces tumeurs. Le pronostic est excellent après exérèse chirurgicale complète sans autres traitements adjuvants.