Diagnostic des microsporidioses intestinales - 12/03/12
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Les microsporidies sont des parasites intracellulaires obligatoires, récemment reclassées parmi les champignons. C’est avec la pandémie de sida qu’ont émergé les cas de microsporidioses humaines causés par des espèces jusqu’alors inconnues. Enterocytozoon bieneusi et Encephalitozoon intestinalis, responsables des microsporidioses intestinales, sont de loin les plus prévalentes. Actuellement, elles sont identifiées de plus en plus fréquemment chez des patients présentant d’autres formes d’immunosuppression, essentiellement les transplantés d’organes solides mais également les enfants, les voyageurs et les personnes âgées. Le principal symptôme clinique est la diarrhée, chronique chez l’immunodéprimé ou le plus souvent spontanément résolutive chez l’immunocompétent. Pour le diagnostic de routine, la détection directe des spores (1-3 µm) des parasites dans les selles, après coloration trichromique de Weber modifiée et/ou par les fluorochromes (Uvitex 2B, Calcofluor White 2MR), est sensible et surtout non invasive. L’identification de l’espèce en cause est indispensable pour orienter le traitement. Elle peut être réalisée par PCR ciblant notamment le gène codant pour la petite sous-unité ribosomale de l’ARN (ARNr 16S) ou immunomarquage à l’aide d’anticorps monoclonaux dirigés contre la paroi des spores. Les dernières techniques de PCR développées, quantitatives pour évaluer la charge parasitaire et la réponse au traitement, multiplex pour la détection simultanée des 2 espèces, sont des outils très performants. L’albendazole est le traitement de choix pour E. intestinalis, alors que seule la fumagilline permet d’éradiquer E. bieneusi.
Diagnosis of intestinal microsporidia |
Microsporidia are spore forming obligate intracellular parasites, recently reclassified from protozoa to fungi. Human microsporidiosis have emerged with the HIV/AIDS pandemic. Enterocytozoon bieneusi and Encephalitozoon intestinalis, which causes gastrointestinal diseases, are the most prevalent agents. Currently, they are increasingly diagnosed in otherwise immunocompromised patients, including organ transplant recipients, but also in children, travelers and the ederly. Chronic or self-limiting diarrhoea is the most common symptoms in immunodeficient or immunocompetent individuals. Direct examination of the stools stained by chemofluorescent agents stains (UVITEX 2B, calcofluor white M2R) and/or Weber’s modified trichrome stain is a sensitive, noninvasive test which can be successfully implemented in a clinical laboratory. Species identification, which is absolutely necessary to start the relevant treatment, can be achieved by PCR targeting the small subunit rRNA or indirect immunofluorescence using monoclonal antibodies directed against spore wall. The newly described PCR methods, quantitative for assessing spore shedding intensity and treatment efficiency, multiplex for the simultaneous detection of the 2 species, are very powerful tools. Infections caused by E. intestinalis were treated with albendazole, while only fumagillin has been shown effective for eradicating E. bieneusi.
Mots clés : Microsporidies intestinales , immunodépression , diagnostic , selles , spores (1-3 µm , microscopie optique , PCR , anticorps monoclonaux
Keywords:
Intestinal microsporidiosis
,
immunodepression
,
diagnosis
,
stools
,
spores (1-3 µm)
,
light microscopy
,
PCR
,
monoclonal antibodies
Plan
© 2012 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 42 - N° 440
P. 27-34 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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