Artériopathie périphérique chez les octogénaires et les nonagénaires : Facteurs prédictifs de survie - 10/03/12
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Abstract |
Introduction |
Afin de décrire l’incidence des complications associées aux procédures de revascularisation liées à l’artériopathie périphérique chez les octogénaires et les nonagénaires et d’évaluer leur survie globale, une étude clinique rétrospective a été réalisée.
Méthodes |
Un total de 383 patients âgés de plus de 80 ans, adressés pour suspicion d’artériopathie périphérique, ont été classés par catégorie octogénaires et nonagénaires. Les données concernant les facteurs de risque cardio-vasculaires, les comorbidités, le type de traitement, et les complications post-opératoires éventuelles ont été collectées à partir des dossiers des patients. La cohorte était suivie jusqu’au 31 décembre 2007, au moyen de la base de données nationale des causes de décès.
Résultats |
Un total de 57 (14,9%) patients ont été traités chirurgicalement, et 71 (18,5%) ont subi une procédure endovasculaire. Le traitement conservateur a été choisi plus souvent pour les nonagénaires (p = 0,032). Les complications postopératoires (non mortelles, 13,2% ; mortelles, 3,1%) étaient également distribués entre les groupes d’âge et de sexes (p = 0,840 et p = 0,820, respectivement) mais elles étaient plus fréquentes après les procédures chirurgicales (p < 0,001 pour les complications mortelles et non mortelles). Comme attendu, la survie globale était sensiblement inférieure chez les nonagénaires par rapport aux octogénaires (33 contre 45 mois, respectivement ; p < 0,001). La vieillesse, l’ischémie critique de membre (ICM), et les hommes étaient indépendamment associés à la mortalité (Odd ratio [OR] : 1,89 intervalle de confiance de 95% [IC] : 1,18-3,04 ; OR : 3,72, IC de 95% : 2,34-5,91 ; et OR : 1,77, IC de 95% : 1,10-2,80, respectivement). La survie des nonagénaires avec une ICM était de 24 mois pour les hommes et de 28 pour les femmes, indépendamment du type de traitement.
Conclusions |
Octo- et nonagénaires semblent tolérer la reconstruction artérielle relativement bien. Les interventions endovasculaires devraient être favorisées par rapport aux procédures chirurgicales puisqu’elles sont associées à peu de complications. En même temps, l’espérance de vie des nonagénaires avec ICM est limitée à approximativement 2 ans, indépendamment du type de traitement. D’autres études devraient être entreprises pour clarifier l’effet réel des reconstructions vasculaires parmi la population âgée en ce qui concerne leurs avantages, leurs coûts et la qualité de vie.
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Vol 25 - N° 2
P. 183-191 - février 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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