Souffrance « mentale » et douleur du corps. Étude de leur dimension économique à partir d’une séquence clinique - 25/02/12
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Résumé |
Dans cet article nous étudions les différences et les liens entre les notions de « douleur » et de « souffrance » d’un point de vue économique à partir des modèles freudiens. La souffrance apparaît comme un phénomène complexe de localisation symbolique dans un espace subjectif qui permet d’élaborer l’excès et le désordre primordiaux face aux exigences provenant du corps et du monde extérieur. La douleur est présentée comme l’instant « catastrophique » face à l’envahissement de la stimulation propre à l’absence originaire de toute structure ou au dépassement des possibilités de réponse d’un système psychique déjà constitué. Dans ce dernier cas, la localisation, qui s’appuie sur l’organisme, s’effectue dans un espace fragmenté. Nous proposons de distinguer, d’un point de vue économique, d’un côté la tension ou charge de l’appareil psychique et de l’autre côté l’exigence de travail qui inclut la dimension temporelle. À partir de ces considérations théoriques, nous analysons la particularité d’un cas clinique où l’automutilation apparaît comme un comportement opérant sur le corps et destiné à interrompre la progression « sans fin » d’une souffrance « mentale ». L’instabilité de la construction psychique liée à l’absence de fonction inhibitrice de la souffrance montre l’échec de tout essai possible d’inscription subjective stable qui ne trouve de limite que par un recours direct à la douleur.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
In this article, we study the differences and the articulations between the notions of “pain” and “suffering” from an economic point of view based on Freudian model of psychism. Suffering appears as a complex phenomenon of symbolic localization in a subjective space which allows the elaboration of primary overflow and disorder resulting from the body and the external world solicitations to individuals. Pain is presented in terms of a “catastrophic” instant of confrontation to an overwhelming stimulation determined by the initial absence of any structure or by the overruling of responding possibilities of an already made up psychic system. In this case, localization, which leans on the organism, takes place in a fragmented space. We propose to distinguish, from an economical point of view, tension, energy, or charge of psychic system and the demand of work, which includes temporal dimension. Assuming these theoretical considerations, we analyse the particularity of a clinical case where auto-mutilation appears as an operative behaviour on the body, which intends to stop the “never ending” progression of a “mental” suffering. The instability of psychic construction related to the absence of the inhibiting function of the suffering experience shows, in this case, the failure of any tentative of stable subjective inscription which can only find a limit by a direct recourse to pain.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Douleur, Corps, Souffrance psychique, Psychodynamie, Clinique, Sujet, Psychanalyse, Cas clinique
Keywords : Pain, Suffering, Body, Psychodynamics, Clinical, Subject, Psychoanalysis, Clinical study
Plan
![]() | Toute référence à cet article doit porter mention : Guillèn JC. Souffrance « mentale » et douleur du corps. Étude de leur dimension économique à partir d’une séquence clinique. Evol psychiatr 2012; 77. |
Vol 77 - N° 1
P. 15-28 - janvier 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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