Complications anaphylactiques et anaphylactoïdes de l'anesthésie générale - 16/02/12


pages | 17 |
Iconographies | 1 |
Vidéos | 0 |
Autres | 6 |
Résumé |
Toute substance administrée au cours de la période périopératoire est susceptible d'induire une réaction anaphylactique de mécanisme immunologique (allergique, le plus souvent à immunoglobulines E [IgE], parfois à IgG), ou non immunologique (anciennement anaphylactoïde). L'incidence des réactions anaphylactiques est diversement appréciée selon les pays. Tous mécanismes confondus, elle varie de 1 sur 1 250 à 1 sur 13 000 anesthésies, l'incidence des réactions allergiques variant de 1 sur 10 000 à 1 sur 20 000 anesthésies. En France, l'incidence des réactions allergiques a pu être évaluée de manière plus précise. Elle est estimée à 100,6/million d'anesthésies dans la population générale, avec une nette prédominance féminine (hommes : 55,4 ; femmes : 154,9). Chez l'adulte, les substances les plus fréquemment incriminées sont les curares, le latex et les antibiotiques. L'incidence des réactions allergiques aux curares est évaluée à 184,0/million d'anesthésies ayant comporté l'administration d'un myorelaxant, s'élevant jusqu'à 250,9/million chez la femme. À l'inverse, chez l'enfant, le sex-ratio est de 1 et les substances le plus fréquemment incriminées sont le latex, suivi des curares et des antibiotiques. La symptomatologie clinique ne permet pas de distinguer le mécanisme des réactions. En revanche, les réactions allergiques sont habituellement plus sévères. Lorsque la symptomatologie clinique est limitée à un seul symptôme, le diagnostic d'anaphylaxie peut être difficile. Des investigations per- et postopératoires doivent être réalisées pour confirmer le mécanisme de la réaction et identifier l'agent responsable. Elles incluent le dosage sérique d'histamine, de tryptase et la recherche d'IgE spécifiques au moment de la réaction, ainsi que la réalisation de tests cutanés à distance. Les indications d'un bilan allergologique avant une anesthésie sont très limitées, réservées aux sujets ayant des facteurs de risque bien définis. Il n'existe pas de prémédication protégeant contre le déclenchement d'une réaction anaphylactique. Le traitement doit être mis en œuvre aussi rapidement que possible et repose sur un consensus largement établi. Il fait appel à l'arrêt de l'administration de l'allergène en cause, à l'administration d'adrénaline et au remplissage vasculaire. Toute réaction anaphylactique, quelle que soit la gravité, doit faire l'objet d'une déclaration au Centre régional de pharmacovigilance, accompagnée des résultats des investigations allergologiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Réaction anaphylactique, Anaphylaxie, Curares, Latex, Tests cutanés, IgE spécifiques, Adrénaline
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à ce traité ?