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Consommation de substances illicites en milieu professionnel - 15/02/12

Doi : 10.1016/j.pharma.2011.11.003 
M. Lhermitte a, , b , P. Frimat c, L. Labat d, J.-M. Haguenoer a, c
a EA4483, université Lille Nord-de-France, rue Laguesse, 59000 Lille, France 
b Service de toxicologie et génopathies, CHRU, avenue du Pr-Leclercq, 59037 Lille, France 
c Institut de santé au travail du Nord de la France, universite Lille Nord-de-France, CHRU, 235, avenue de la Recherche, BP 86, 59375 Loos, France 
d Laboratoire de pharmacotoxicologie, groupe Cochin, bâtiment Jean-Dausset, 27, rue du Faubourg-Saint-Jacques, 75014 Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Le développement des conduites addictives reste une source d’inquiétudes et de préoccupations pour le milieu professionnel et les médecins du travail. Pour estimer la prévalence des comportements, deux types d’enquête peuvent être réalisées : les enquêtes d’autoévaluation ou des tests de dépistage biologique en milieu professionnel. Pour ces dernières, lorsqu’un règlement intérieur existe dans l’entreprise, la prévalence est souvent plus faible comparée à celles des entreprises n’ayant pas adapté cette politique. Les données publiées par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC) montrent une stabilité de la consommation de substances illicites au cours de ces dernières années. Elles rapportent la consommation dans le monde parmi la population générale (ensemble des sujets âgés de 15 à 64ans). Pour la France, sont décrites des prévalences estimées en 2005 à 8,6 %, 0,6 % et 0,2 % pour le cannabis, la cocaïne et les dérives amphétaminiques, respectivement et en 2007 à 4,6 % pour les opiacés. Quelques prévalences en milieu professionnel ont été rapportées en Europe dans des industries chimique, pétrochimique, métallurgique, automobile, dans le secteur du transport et dans le secteur médical et militaire. Il s’avère, cependant, que peu d’enquêtes effectuées en milieu professionnel ont été publiées en France, ce manque pouvant s’expliquer par une volonté d’anonymat sur le sujet au niveau des directions d’entreprise et des médecins du travail qui privilégient le soutien individuel face au problème des toxicomanies. Le dépistage des substances illicites est nécessaire, car ces substances psychotropes modifient la vigilance et font courir des risques en milieu du travail, d’autant plus par exemple que l’association cannabis–alcool augmente encore le risque. La connaissance de la consommation est, de plus, un facteur primordial au niveau des postes de sécurité. Elle pourra s’acquérir si des méthodes fiables, peu coûteuses permettent de faire un dépistage systématique. La publication des résultats devrait permettre de connaître l’ampleur du phénomène et de mettre en place des campagnes plus efficaces d’information et de prévention dans le monde du travail.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

The development of addictive behaviors is a source of worry and concern for workplace and occupational physicians. To estimate the prevalence of behaviors, two types of surveys can be carried out: self-assessment surveys and biological testing in the workplace. For the latter, when a settlement is within the company, the prevalence is often lower compared to those enterprises that have not adapted this policy. Very few investigations have been published in France to date. Data published by the United Nations Office against Drugs and Crime (UNODC) shows a stable consumption of illicit substances in recent years. They reported consumption in the world among the general population (all subjects aged 15 to 64). For France, were described a prevalence estimated in 2005 to 8.6%, 0.6% and 0.2% for cannabis, cocaine and amphetamine derivatives, respectively, and in 2007 to 4.6% for opiates. Some prevalence in the workplace have been reported in Europe in chemical, petrochemical, metallurgical, automotive, in the transport sector and in medical and military fields. However, it appears that few surveys in the workplace have been published in France, this lack may be explained by a desire for anonymity on the subject at the level of company management and doctors work that focus on individual support with the problem of addiction. Screening for illicit substances is necessary because these psychotropic substances affect alertness and pose risks in the workplace, especially such that the association cannabis-alcohol further increases the risk. Knowledge of consumption is, moreover, an important factor in job security. It may be acquired if reliable methods, inexpensive to allow routine screening. Publication of results will reveal the extent of the problem and implement more effective campaigns of information and prevention in the workplace.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Substances psychoactives, Milieu professionnel, Enquêtes d’autoévaluation, Dépistage des drogues

Keywords : Psychoactive substances, Self-assessment surveys, Workplace drug testing


Plan


 Cet article a fait l’objet d’une communication orale à l’Académie nationale de Pharmacie lors de la séance thématique du 19 octobre 2011 intitulée : « Drogues illicites, médicaments psychotropes et monde du travail.


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Vol 70 - N° 1

P. 3-14 - janvier 2012 Retour au numéro
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