Une tige fémorale stable en face d’un cotyle descelle ; reprise ou non de cette tige ? Une étude entre cinq et 15 ans de recul - 10/02/12
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Résumé |
Introduction |
Il n’y a pas de consensus sur la nécessité de changer une pièce fémorale non descellée lors de la révision d’une prothèse totale de hanche (RPTH) dont seule la pièce acétabulaire doit être révisée. La conservation fémorale réduit la morbidité, mais cela peut gêner la révision acétabulaire. Par ailleurs, se pose le problème de l’avenir de l’implant laissé en place, en particulier pour les plus anciens.
Hypothèse |
Les reprises acétabulaires isolées de RPTH autorisent une faible morbidité opératoire et n’exposent pas à des complications fémorales ultérieures.
Patients et méthode |
Quatre-vingt-neuf patients d’âge moyen de 68ans ont été opérés d’un changement acétabulaire isolé entre 1994 et 2005. La prothèse fémorale avait été implantée 10,5ans avant la reprise en moyenne.
Résultats |
Quinze patients sont décédés. Onze patients, de 81,3ans d’âge moyen, ont été perdus de vue et quatre ont été repris pour infection (extrêmes 14 mois à 11ans). Cinquante-neuf patients ont été évalués à un moyen de 8,6ans (extrêmes quatre à 15ans). Au recul, le score de Harris était en moyenne de 89,2 (IC=6,89 ; extrêmes 44 à 100) et le score de Merle d’Aubigné moyen de 15,3 (IC=1,57 ; extrêmes 11 à 18). Cinq patients (5,6 %) ont présenté une luxation postopératoire dont une a été réopérée. Six patients ont été repris pour un descellement itératif acétabulaire par résorption de l’allogreffe. L’importance de la perte de substance n’a pas favorisé ces échecs (p>0,6). Deux ruptures d’implant fémoral sont survenues à six et neuf ans. Trois patients ont présenté une usure du polyéthylène justifiant deux reprises à six et sept ans, l’implant fémoral, dans ces deux cas, avait conduit à l’utilisation d’une bille fémorale en titane responsable de l’usure. La survie à 8,6ans toutes causes de reprise confondues était de 85,16 %±0,117, de 88,47 %±0,113 quand on exclut les causes infectieuses et de 93,6 %±0,07 si l’on ne considère que les reprises pour échec acétabulaire.
Conclusion |
La conservation d’une pièce fémorale stable permet d’obtenir des résultats satisfaisants à moyen terme. Toutefois, il convient de privilégier cette intervention pour des implants modulaires correctement orientés. En cas d’implant fémoraux monobloc ou connus pour avoir présenté par le passé des ruptures, cette technique devra être réservée à des patients âgées ou fragiles.
Niveau de preuve |
Niveau IV, étude rétrospective.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Révision, Acétabulaire, Morbidité, Arthroplastie, Hanche
Plan
Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 98 - N° 1
P. 24-30 - février 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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