Comparaison des peuplements de Coléoptères et dAraignées en zone reboisée et en zone steppique dans une région présaharienne dAlgérie - 12/01/08
pages | 17 |
Iconographies | 6 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Le présent travail compare les peuplements de Coléoptères et dʼAraignées dans deux écosystèmes voisins de la zone présaharienne de la région de Djelfa (Algérie), lʼun resté à lʼétat de steppe, lʼautre reboisé récemment en pin dʼAlep. Dans trois stations de chaque région, des pièges au sol (type Barber) ont été relevés mensuellement pendant un an et les arthropodes identifiés et comptés.
Deux mille deux cent cinquante-sept individus, répartis en 95 espèces, ont été récoltés, appartenant à quatre familles de Coléoptères (Carabidae, Scarabaeidae, Tenebrionidae et Curculionidae) et 14 familles dʼAraneae. Les Ténébrionidés (43% des espèces et 87% du nombre dʼindividus de Coléoptères) sont nettement le groupe dʼinsectes le mieux représenté, numériquement à cause de lʼabondance considérable de Pimelia mauritanica en milieu reboisé, où cette espèce représente la moitié du nombre total de captures. Parmi les Araignées, les Gnaphosidae représentent 40% des individus et 1/3 des espèces. La richesse spécifique totale des deux milieux est la même, mais, sur lʼensemble des espèces récoltées, la zone reboisée possède des effectifs plus nombreux et des indices de diversité (Shannon, Simpson) plus faibles que la zone restée en steppique. Toutefois, ces paramètres deviennent tout à fait comparables si lʼon exclut P. mauritanica. Sans P. mauritanica, les effectifs et la richesse spécifique des Ténébrionidés sont semblables dans les deux milieux. Les Curculionidés ont des effectifs plus nombreux et une diversité spécifique plus élevée en zone steppique, tandis que les Scarabéidés sont également abondants dans les deux milieux. Les effectifs, la richesse spécifique et la diversité des Carabidés sont beaucoup plus faibles en zone reboisée quʼen zone de steppe. Lʼinverse est observé pour les Araignées. Toutefois, des variations plus ou moins importantes dʼeffectif, dans un sens ou dans lʼautre selon les espèces, peuvent exister à lʼintérieur de chacun de ces groupes taxonomiques.
On en conclut que le reboisement, sʼil nʼa pas modifié la diversité biologique, a induit un bouleversement de lʼorganisation et du fonctionnement des peuplements dʼarthropodes. Pour citer cet article : N. Brague-Bouragba et al., C. R. Biologies 330 (2007).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
In the pre-Saharan region of Djelfa (Algeria), the coleopteran and spider communities are compared between two neighbouring ecosystems, the one kept as a steppe, the other one reforested with Aleppo pine. In three plots in each area, pitfall (Barber) traps were sampled monthly during one year and arthropods were identified and counted.
Two thousand five hundred and fifty-seven individuals, distributed into 95 species, were collected, belonging to four coleopteran families (Carabidae, Scarabaeidae, Tenebrionidae, and Curculionidae), and 14 spider families. The Tenebrionidae (43% of the species and 87% of the individuals) were clearly the most represented group of insects, numerically because of the considerable abundance of Pimelia mauritanica in the reforested area, where this species accounted for half the total number of catches. Among the spiders, the Gnaphosidae represented 40% of the individuals and one-third of the species. The total species richness of the two areas was the same, but, considering the total number of collected species, individual abundance and diversity indexes (Shannon, Simpson) were lower in the reforested zone. However, these parameters became fully comparable when excluding P. mauritanica from the calculations. Without P. mauritanica, numbers and species richness of Tenebrionidae were similar in both areas. Curculionidae had higher populations and higher species diversity in the steppe area, while Scarabeidae were equally abundant in the two ecosystems types. The number, the species richness, and the diversity indexes of Carabidae were much lower in the reforested area than in the steppe one. The opposite was observed with spiders. Nevertheless, more or less important variations in the number of individuals, in one or another direction depending on the species, existed among each taxonomic group.
It is concluded that reforestation has not changed biological diversity, but has induced dramatic modifications in the organisation and functioning of the arthropod communities. To cite this article: N. Brague-Bouragba et al., C. R. Biologies 330 (2007).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Algérie, Steppe à alpha, Systématique, Écologie, Coléoptère, Araignée, Pinus halepensis
Keywords : Algeria, Alpha steppe, Systematics, Ecology, Coleopteran, Spider, Pinus halepensis
Plan
Vol 330 - N° 12
P. 923-939 - décembre 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?