Le vanadium est un métal largement répandu dans la croûte terrestre - plus de 65 minerais en contiennent - ainsi que dans les combustibles fossiles. La plus grande partie du vanadium produit l'est sous forme de pentoxyde qui sert à la fabrication d'alliages durs avec le fer. Ses dérivés inorganiques sont employés comme catalyseurs à chaud en raison de leurs propriétés redox, et comme pigments du fait de leurs couleurs. Le vanadium n'a pas de rôle biologique connu chez l'homme. L'exposition de la population générale, très faible, est d'origine alimentaire. Par le passé, la pollution de l'air au voisinage des centrales électriques à charbon et au fioul lourd a pu représenter une source d'exposition significative ; ces installations sont en nombre très restreint en France métropolitaine. L'essentiel des effets toxiques du métal et de ses sels a été décrit en milieu professionnel, dans l'industrie de production ou lors de travaux de maintenance sur les brûleurs des centrales électrothermiques. L'inhalation de fines particules de pentoxyde de vanadium provoque des accidents respiratoires dominés par la possibilité de survenue d'un bronchospasme et la persistance d'un syndrome de dysfonction réactive des bronches. À terme, le risque est celui de l'installation d'un asthme en rapport avec une hyperréactivité bronchique durable. Aucune pathologie systémique liée au vanadium n'a été mise en évidence. Il ne semble pas y avoir d'excès de cancer bronchopulmonaire chez les travailleurs exposés. La biométrologie urinaire permet d'apprécier la contamination des opérateurs et de cibler la prévention.