L'alimentation humaine fait un large appel aux fruits et aux légumes. L'utilisation de substances synthétiques pour augmenter ou modifier la production induit la présence de résidus dans les produits des récoltes. Cela nécessite une surveillance, de même que pour l'effet éventuel sur l'homme de l'ingestion d'organismes génétiquement modifiés, même si pour ceux qui offrent un certain recul, rien encore n'a été décelé. En général, les intoxications humaines par les végétaux sont bénignes, car les quantités ingérées sont infimes. L'identification est la phase la plus délicate. La littérature savante a depuis longtemps fourni des listes de plantes toxiques et tenté de calculer les doses nécessaires. Toutefois, l'inventaire s'allonge régulièrement, soit de plantes, soit de circonstances. Les centres antipoison sont les interlocuteurs les plus à même de délivrer les conseils adaptés à chaque cas. On estime qu'une espèce végétale sur dix a été étudiée, ses constituants identifiés. Cela dégage un immense champ de découverte pour la thérapeutique. La phytothérapie est un recours ancien et en plein renouveau auprès des populations. Son vocabulaire et ses recettes ont été oubliés par le corps médical. Les procédés de fabrication et les présentations galéniques sont encadrés par les règlements. Toutefois, Internet permet de se procurer des végétaux récoltés selon des modalités qui restent inconnues, et peuvent être inadaptées ; cela a parfois occasionné des incidents graves. Les huiles essentielles plaisent à un large public. Leur composition exacte dépend de multiples facteurs qu'en pratique il est trop souvent impossible de connaître. La pharmacovigilance, dans sa composante de phytovigilance, a un rôle d'autant plus important que le préjugé commun est celui de l'innocuité, et donc le détail des prises n'est signalé que tardivement.