Information about the variation in the risk for venous thromboembolism (VTE) and in prophylaxis practices in France and around the world is scarce.

The Epidemiologic International Day for the Evaluation of Patients at Risk for Venous Thromboembolism in the Acute Hospital Care Setting (ENDORSE) study is a multinational cross-sectional survey designed to assess the prevalence of VTE risk in the acute hospital care setting, and to determine the proportion of at-risk patients who receive effective prophylaxis, in accordance with the 2004 American College of Chest Physicians (ACCP) guidelines. This paper gives the results of the ENDORSE study in the French centres in comparison with the global worldwide results of the ENDORSE study and with other Western Europe countries.

In France, 18 randomized hospitals participated to the study between august 2006 and January 2007. 2844 patients were evaluated (917 from chirurgical wards and 1927 from medical wards). One thousand four hundred and nineteen patients (49.9%) were at VTE risk (78.3% in chirurgical wards and 36.4% in medical wards). Of the 1419 patients at VTE risk, 62.4% received ACCP-recommended VTE prophylaxis (71.2% in chirurgical wards and 53.5% in medical wards). VTE Prophylaxis in France (62.4%) is more frequent than worldwide in the international ENDORSE study (50.2%) and similar to the majority of the other western European countries and the USA. It is also more used in university hospitals (66.9%) than in other hospitals (58.9%). Prophylaxis in patients at risk for VTE was presented in 43% patients with acute heart failure, 53% with non-infectious acute respiratory failure, 57% in patients with pulmonary infection, 56% in patients with stroke, 55% in patients with active cancer and 48% in patients with non-pulmonary sepsis.

The ENDORSE study has shown a high level of patients at risk for VTE in the population of hospitalized patients in France. The rate of prophylaxis for VTE remained low, in particular in Medicine wards. Our data reinforced the rationale for the use of hospital-wide strategies to assess patients’ VTE risk and to implement measures that ensure that at-risk patients receive appropriate prophylaxis, in particularly in medical patients.

Peu d’études ont évalué en vie réelle le risque de maladie thromboembolique veineuse (MTEV) et l’on a longtemps ignoré le pourcentage des patients recevant des mesures prophylactiques adaptées aux recommandations 2004 de l’American College of Chest Physicians (ACCP). L’étude épidémiologique transversale internationale ENDORSE, menée simultanément dans 32 pays dont la France était destinée à combler ce vide. Nous avons comparé les résultats des centres français avec le reste du monde.

En France, entre août 2006 et janvier 2007, 18 hôpitaux dont 4 CHU tirés au sort à partir du registre hospitalier européen. Les patients hospitalisés en médecine interne et de spécialités, en chirurgie générale et orthopédique ont été inclus dans l’étude ENDORSE. Tous les patients âgés de 40ans et plus dans un service de médecine ou de 18ans et plus en chirurgie ont été inclus dans l’étude. Les patients étaient exclus de l’étude s’ils faisaient partie d’un service non éligible, s’ils étaient admis pour le traitement d’une MTEV ou s’ils recevaient des anticoagulants à dose curative.

Deux mille huit cent quarante-quatre patients ont été évalués (917 dans des services chirurgicaux et 1927 dans des services médicaux). Mille quatre cent dix-neuf patients (49,9 %) étaient à risque de MTEV (78,3 % dans les services chirurgicaux et 36,4 % dans les services médicaux). Parmi les 1419 patients à risque de MTEV, 62,4 % recevaient une prophylaxie adaptée aux recommandations ACCP (71,2 % dans les services chirurgicaux et 53,5 % dans les services médicaux). Ce taux de prophylaxie en France bien que sub-optimal était supérieur à celui de l’étude internationale ENDORSE monde (50,2 %) et comparable à celui de la plupart des autres pays ouest-européens et des États-Unis. La prophylaxie adaptée aux recommandations ACCP était plus utilisée chez les patients à risque dans les services médicaux des CHU (66,9 %) que dans les hôpitaux généraux (58,9 %). Les taux de prophylaxie chez les malades à risque étaient de 43 % en cas d’insuffisance cardiaque, 53 % en cas d’insuffisance respiratoire, 57 % en cas d’infection pulmonaire, 56 % en cas d’accident vasculaire cérébral, 55 % en cas de cancer évolutif et 48 % en cas d’infection extrapulmonaire.

L’étude ENDORSE a montré qu’en France une grande proportion des patients hospitalisés était à risque de MTEV et que le taux de prophylaxie préventive restait faible, particulièrement dans les services de Médecine.