Faut-il dépister les cancers de la thyroïde ? - 12/12/11
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Differentiated thyroid cancer has a good overall prognosis, however, unfavourable evolution may be observed in cases discovered at an advanced stage.
Thyroid cancer incidence has increased in occidental countries over the last 20 years without any significant change in mortality. This has been partially related to changes in diagnostic procedures with an increased detection of small cancers. Indeed, microcarcinomas (less than 10mm diameter), frequently incidentally discovered are now, the most frequent form of thyroid cancer, representing around 40 % of cases.
Their prognosis is excellent and the benefit of their surgical management remains to be demonstrated. Unexpectedly, the proportion of large thyroid cancer at diagnosis has remained stable representing around 20 % of cases.
These forms are responsible of most of the thyroid cancer specific mortality and an intensification of their clinical screening is necessary.
By contrast, a systematic ultrasonographic screening of thyroid nodules should increase the proportion of small thyroid cancers without evidence of an earlier diagnosis of advanced forms and the ratio cost-benefit of such a strategy should be properly evaluated.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Points essentiels |
Le diagnostic de cancer thyroïdien est le plus souvent évoqué devant un nodule thyroïdien. Parmi les nodules thyroïdiens diagnostiqués, environ 95 % sont bénins et seulement 5 % sont des cancers. Le bilan diagnostique repose sur l’échographie cervicale et sur la cytoponction. Le diagnostic de certitude du cancer de la thyroïde est anatomopathologique. On distingue les formes différenciées de souche folliculaire (90 %), les formes médullaires et les formes anaplasiques.
Les cancers thyroïdiens ont un bon pronostic d’ensemble, mais des évolutions défavorables sont observées dans des formes d’histologie agressive ou découvertes à un stade avancé qui représentent, en France, 20 % des cas.
L’incidence du cancer thyroïdien a été multipliée par cinq en 20ans dans tous les pays occidentaux. Cette majoration d’incidence s’est accompagnée d’une diminution de la taille des tumeurs et les microcancers (<1cm) représentent maintenant 40 % des cancers opérés. La mortalité n’a pas varié. L’amélioration du dépistage préopératoire des nodules avec le recours fréquent à l’échographie a vraisemblablement contribué à augmenter la détection de petits cancers.
Les nodules thyroïdiens occultes (non palpables) sont très fréquents (autour de 50 % chez les femmes de plus de 50ans) et peuvent être détectés par l’échographie. Ils sont bénins la plupart du temps, mais peuvent être des microcancers. Les microcancers sont dans 85 % des cas de type papillaire. Ils sont de très bon pronostic et souvent non évolutifs. Il n’est pas certain que leur diagnostic et leur prise en charge chirurgicale apportent un bénéfice au patient.
Il est essentiel d’intensifier le dépistage clinique des nodules pour détecter plus précocement les cancers cliniques parmi lesquels se retrouvent les cancers de mauvais pronostic. En revanche, le dépistage systématique, par échographie, des nodules occultes risque de conduire à une très forte augmentation de la détection des microcancers sans certitude de parvenir au dépistage plus précoce des formes évoluées. Il reste à démontrer que cette stratégie couteuse apporte un bénéfice sur la survie et à en évaluer la balance cout-efficacité.
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Vol 40 - N° 12P1
P. 1182-1188 - décembre 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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