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Révision taphonomique et techno-typologique des deux ensembles attribués au Châtelperronien de la Roche-à-Pierrot à Saint-Césaire - 09/12/11

Doi : 10.1016/j.anthro.2011.10.010 
Marie Soressi a, , b, c
a INRAP CIF, base d’Orléans, 525, avenue de la Pomme-de-Pin, 45590 Saint-Cyr-en-Val, France 
b AnTET, ArScAn, UMR 7041, maison René-Ginouvès, 21, allée de l’Université, 92023 Nanterre cedex, France 
c MPI-EVA, département d’évolution humaine, Deutscher Platz 6, 04103 Leipzig, Allemagne 

Auteur correspondant.

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Résumé

Le niveau Ejop de la Roche-à-Pierrot à Saint-Césaire a livré l’une des industries châtelperroniennes à forte « composante moustérienne ». Jusqu’à présent, les deux sous-niveaux distingués lors de la fouille, Ejop SUP et Ejop INF, ont été analysés sans distinction. Nous analysons ici chacun de ces sous-ensembles séparément afin de déterminer si la forte « composante moustérienne » de Ejop est partagée par Ejop SUP et Ejop INF. Notre analyse porte sur l’état de surface et les caractéristiques techniques de la totalité de l’industrie lithique attribuée à l’un des sous-niveaux, y compris lors de la dernière année de fouille en 1993. Après quelques observations sur les contraintes liées à la faible qualité de la matière première disponible localement pourtant abondamment utilisée, nous abordons l’état de conservation du mobilier pour constater que l’industrie lithique est ponctuellement moins bien conservée dans la partie supérieure d’Ejop que dans sa partie inférieure. Malgré le faible échantillon de pièces pouvant être attribuées à Ejop INF, les spécificités technologiques et typologiques de ce sous-ensemble permettent de l’attribuer au Moustérien. En revanche, les méthodes de production de lame et d’éclat laminaires ainsi que le détachement des produits de pleine production par percussion marginale employés dans Ejop SUP permettent d’attribuer ce sous-ensemble au Châtelperronien. La « composante moustérienne » de la partie supérieure d’Ejop SUP est faible notamment pour ce qui concerne les méthodes et les techniques dont témoignent les nucléus à l’abandon. Toutefois, les racloirs représentent bien environ la moitié de l’outillage retouché d’Ejop SUP. La morphologie et le mode de détachement des supports d’outils varient en fonction du mode de retouche, sans que deux composantes puissent être distinguées sur la base de l’état de surface : dans Ejop SUP les outils « type Paléolithique supérieur » ont un état de surface similaire à celui des outils « Paléolithique moyen ». Il n’est pas donc possible de distinguer deux composantes dans Ejop SUP, une composante moustérienne et une autre châtelperronienne. Si nous montrons ici que deux sous-ensembles doivent être distingués au sein du niveau Ejop de La Roche à Pierrot à Saint-Césaire, un sous-ensemble moustérien Ejop INF et un châtelperronien Ejop SUP, nous ne pouvons déterminer l’origine et la signification de la forte proportion de racloirs associés à des modes de production et de percussion typiquement châtelperroniens observés dans Ejop SUP.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

The Chatelperronian from la Roche-à-Pierrot in Saint-Césaire is characterized by its strong “Mousterian component”. It was discovered in a layer named Ejop, which had originally been sub-divided in two parts (Ejop SUP and Ejop INF). Up to now, the industry coming from these two sub-layers had been analyzed together without discriminating lithics discovered within the upper part from the ones discovered within the lower part. Here we present the results of our taphonomical and techno-typological analysis of the lithic industry attributed to each of the two sub-layers, including the artifacts discovered in 1993, in order to test if the strong “Mousterian component” of Ejop is shared by Ejop SUP as well as by Ejop INF. We show that the raw materials used at the site originate mostly from the local environment in both sub-layers, and that they are from a relatively low quality. Despite the small number of artifacts coming from Ejop INF, they are characteristics from a technological and typological point of view of the Mousterian, and not of the Chatelperronian. In contrast, the analyses of Ejop SUP cores show that method (volumetric blade production) and technic (marginal percussion) used are characteristic of the Chatelperronian. In Ejop SUP, scrapers still count for about half of the retouched stone-tools. Morphology and debitage technique for retouched stone-tools vary depending on the stone-tool type (end-scrapers and Chatelperron backed pieces are usually made out of blades removed with marginal percussion). Yet, it is not possible to separate within Ejop SUP two components, one Mousterian and the other one specific of the Chatelperronian, according to edge and surface damages of retouched stone-tools. We show that that Saint-Césaire Ejop layer contains two different sub-layer, a Mousterian one Ejop INF, and a Chatelperronian one, Ejop SUP. In the current state of knowledge on the site, it is not possible to decide whether the high proportion of scrapers in Ejop SUP is a testimony of retention of ancient method of production (if not ancient way of using stone-tools as hypothesized by Guilbaud et al.) or of post-depositional integration of Mousterian objects within a Chatelperronian context.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Châtelperronien, « Composante moustérienne », Industrie lithique, Roche-à-Pierrot, Saint-Césaire, Altération et état de surface

Keywords : Chatelperronian, “Mousterian component”, Lithic industry, Roche-à-Pierrot, Saint-Césaire


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Vol 115 - N° 5

P. 569-584 - novembre 2011 Retour au numéro
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  • La frontière entre le Châtelperronien et l’Uluzzien : analyse comparative des typologies lithiques sur la base des dernières découvertes
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