Deux cas de myosite extraoculaire sont décrits chez une chienne Berger australien et Retriever Golden. Les principales caractéristiques de cette affection sont retrouvées : exophtalmie bilatérale d’apparition brutale, absence de procidence de la membrane nictitante et de douleur, images échographiques spécifiques avec épaississement de l’intégralité des muscles concernés par l’atteinte inflammatoire, réponse rapide à la corticothérapie. Une revue de la littérature fait ensuite l’objet d’une discussion : il est établi que le Retriever Golden, majoritairement les femelles, présente une prédisposition à cette affection. Les études histologiques prouvent l’inflammation sélective d’un ou de plusieurs muscles extraoculaires. Une forme chronique semble également avoir été identifiée. Cette maladie canine a été comparée à la maladie de Basedow mais elle présente encore plus d’analogies avec la myosite orbitaire idiopathique tant sur le plan épidémiologique que clinique et thérapeutique : ces deux affections procèdent très vraisemblablement d’un dysfonctionnement du système immunitaire qu’il reste à détailler.

Two cases of extraocular myositis in dogs are reported in a golden retriever and an Australian shepherd. This condition is characterized by sudden bilateral exophthalmos, the absence of pain and third eyelid protrusion, orbital sonography showing the enlargement of extraocular muscles, and a quick response to systemic steroids at an anti-inflammatory dose. The litterature review reports a breed predisposition in the golden retriever, mainly in females. Histopathologic evaluations confirm the inflammation of one or several extraocular muscles. Chronic disease was also described. Canine extraocular myositis shows some resemblance to Graves ophthalmopathy but can better be compared to idiopathic orbital myositis. Both disorders are probably the consequence of an immune dysfunction that still has to be discovered.