Traitement hybride des anévrysmes de l’aorte thoraco-abdominale intéressant les artères viscérales : analyse comparative selon le nombre de vaisseaux reconstruits, les matériaux et le sexe - 29/11/11
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Abstract |
Objectif |
Le traitement des anévrysmes de l’aorte thoraco-abdominale (AATA) est un challenge technique. L’essor du traitement endovasculaire des anévrysmes combiné avec la réalisation de pontages vers les artères digestives ou rénales a permis la réalisation d’un traitement hybride endovasculaire de ces anévrysmes. Le but de cette étude était d’évaluer la manière dont le nombre de reconstructions d’artères digestives ou rénales, les matériaux ou le sexe modifiaient les résultats.
Méthodes |
Tous les patients ayant l’association d’un pontage destiné aux artères digestives et rénales et du traitement endovasculaire d’un anévrysme aortique ont été étudiés prospectivement dans un registre vasculaire et revus rétrospectivement entre les années 2004 et 2009. Les patients ayant le traitement conventionnel ouvert d’un AATA et ceux ayant une reconstruction des troncs supra aortiques associée à une exclusion endovasculaire d’un anévrysme thoracique ont été exclus de cette analyse. Les patients ont été divisés en deux groupes basés sur le nombre de vaisseaux pontés. Le groupe 1 (n = 9) comprenait des patients nécessitant un ou deux pontages tandis que le groupe 2 (n = 15) comprenait les patients nécessitant trois ou quatre pontages.
Résultats |
Un total de 64 AATA a été traité. Vingt-deux patients ayant un traitement hybride avec reconstruction des troncs supra aortiques et 18 patients ayant un traitement conventionnel d’un AATA ont été exclus de cette analyse. Un total de 24 (38%) patients ayant un traitement endovasculaire hybride a été évalué dans cette étude. La mortalité à 30 jours était de 12,5% (3/24) et l’incidence de complications médullaires était de 8,3% (2/24). Les comorbidités pré opératoires et les scores de l’American Society of Anesthesia (ASA) étaient identiques dans les deux groupes. Comparés au groupe 2, les patients du groupe 1 étaient plus jeunes (69,7 ± 10,6 vs. 76,0 ± 5,7 ans [p = 0,074]), avaient des pertes sanguines moindres (1200 ± 1088 mL vs. 3119 ± 2188 mL, [p = 0,06]), nécessitaient moins de transfusions sanguines (5,33 ± 2,31 vs. 9,09 ± 7,06 culots globulaires (CG) [p = 0,39]) et avaient une durée de séjour plus courte (11,4 ± 5,6 vs. 21,9 ± 15,1 jours, [p = 0,090]). Il n’y a pas eu de différence concernant les taux de mortalité à 30 jours entre les deux groupes. Les taux de morbidité péri opératoire incluant l’ischémie intestinale (11%[1/9] vs. 27% [4/15], [p = 0,39]), l’infarctus du myocarde (11% [1/9] vs. 13% [2/15], [p = 0,88]), l’infection de plaie opératoire (0% vs. 27% [4/15], [p = 0,09]) et de pneumopathie (11% [1/9] vs. 40% [6/15], [p = 0,14]) étaient plus faibles dans le groupe 1 que dans le groupe 2, mais ces différences n’étaient pas significatives. Les patients ayant trois ou quatre pontages nécessitaient significativement davantage de soins infirmiers ou de transfert en unité de réhabilitation à la sortie (79% [11/14] vs. 29% [2/7], p = 0,026). Il n’y a pas eu de différence statistiquement significative de résultats en fonction du type de matériau choisi (autogène ou prothétique) ou le sexe. Les résultats d’une réduction proportionnelle de Cox ont montré que l’ischémie intestinale était la seule complication post opératoire associée à une diminution de la survie (p = 0,037, intervalle de confiance [0,1328-4,3075]).
Conclusions |
Le traitement hybride des anévrysmes aortiques comporte un risque significatif de morbidité mais une mortalité acceptable chez des patients considérés comme étant à haut risque pour le traitement conventionnel de l’anévrysme thoraco-abdominal. Il existe une tendance à un plus faible taux de complications post opératoires et à une réduction de la durée de séjour chez les patients nécessitant un nombre plus faible de reconstruction des artères digestives ou rénales. De plus, la nécessité de soins infirmiers après la sortie de l’hôpital est significativement diminuée. L’ischémie intestinale est associée avec un pronostic significativement plus péjoratif qui justifie de plus grands efforts destinés à éviter cette complication et son traitement agressif.
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Vol 25 - N° 1
P. 70-77 - janvier 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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