Distraction ou interférence dans le processus cognitif du stimulus érotique jouent un rôle important dans le développement de dysfonctions ou difficultés sexuelles (Geer et Fuhr, 1976Geer J., Fuhr R. Cognitive factors in sexual arousal: the role of distraction J Consult Clin Psychol 1976 ;  14 (2) : 238-243 [cross-ref]

Cliquez ici pour aller à la section Références). Le but de cette étude a été d’évaluer les pensées automatiques négatives présentes durant l’activité sexuelle. Un total de 191 femmes de la population générale ont répondu à un ensemble de questionnaires évaluant l’orgasme, les pensées automatiques et la distraction cognitive durant l’activité sexuelle. La fonction orgasmique a été évaluée par le Female Sexual Function Index (FSFI) (Rosen et al., 2000Rosen R., Brown c., Heyman j., Leiblum s., Meston C., Shabsigh R., et al. The Female Sexual Function Index (FSFI): A multidimensional self report instrument for the assessment of female sexual function J Sex Marital Therapy 2000 ;  26 : 191-208 [cross-ref]

Cliquez ici pour aller à la section Références), les pensées automatiques ont été évaluées par le Sexual Modes Questionnaire (Nobre et Pinto-Gouveia, 2008Nobre P., Pinto-Gouveia J. Differences in automatic thoughts presented during sexual activity between sexually functional and dysfunctional men and women Cogn Ther Res 2008 ;  32 : 37-49 [cross-ref]

Cliquez ici pour aller à la section Références) et la distraction cognitive par la Cognitive Distraction Scale (Dove et Wiederman, 2000Dove N., Wiederman Cognitive distraction and women’s sexual functioning J Sex Marital Ther 2000 ;  26 : 67-78 [cross-ref]

Cliquez ici pour aller à la section Références). Les résultats indiquent que l’absence de pensées érotiques durant l’activité sexuelle était le meilleur prédicteur des difficultés sexuelles féminines. Les pensées d’abus sexuel, les pensées d’échec ou de désengagement, le manque d’affection du partenaire, la passivité sexuelle et le contrôle, le manque de pensées érotiques étaient significativement plus fréquents chez les femmes avec difficultés orgasmiques, comparées aux femmes sexuellement saines. Les résultats sont confirmés par la littérature, qui indique que la distraction cognitive des pensées érotiques est fortement corrélée avec la dysfonction orgasmique.