Utiliser la pharmacocinétique de l’insuline dans le traitement du diabète de type 2 : pourquoi et comment ? - 22/11/11
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Pour de multiples raisons, les professionnels de santé devraient essayer d’utiliser des doses d’insuline aussi faibles que possible dans le diabète de type 2 insulino-nécessitant. Tout d’abord, la plupart des diabétiques de type 2 (DT2) sont obèses et insulinorésistants, ce qui conduit à utiliser de fortes doses d’insuline qui, à leur tour, entraînent une aggravation de l’excès pondéral avec une majoration de l’insulinorésistance. De plus, l’insuline semble agir selon un modèle hormétique, caractérisé par des effets délétères lorsque les doses d’insuline sont trop basses ou, à l’inverse, excessives. En revanche, des effets favorables sont observés lorsque les doses d’insuline sont maintenues dans une zone d’homéostasie entre un niveau inférieur et supérieur. Une meilleure connaissance de la pharmacocinétique et de la pharmacodynamie des préparations d’insuline après injection peut être utilisée afin de réduire les doses d’insuline. Par exemple, une injection sous-cutanée profonde sous un faible volume a une probabilité de résorption qui est plus rapide qu’une injection superficielle dans un grand volume. Sur un plan pratique, et même si les preuves ne sont pas formelles, il semble préférable de répartir les doses d’insuline en plusieurs injections quotidiennes, associant insuline basale et prandiale. Cette approche est probablement plus appropriée que celle qui consiste à maintenir une seule dose journalière d’analogue de l’insuline d’action prolongée, en particulier lorsque les doses deviennent trop fortes.
En conclusion, il est indiscutable que les schémas insuliniques de type basal sont recommandés lors de la mise en route des traitements insuliniques chez les DT2 insulino-requérants. Toutefois, afin d’éviter l’hyperinsulinisation, l’addition de bolus prandiaux d’insuline ne devrait pas être reportée à des temps ultérieurs quand le schéma basal seul, à doses raisonnables (homéostatiques), ne permet pas d’obtenir un équilibre glycémique satisfaisant.
For many reasons, striving to achieve insulin doses as low as possible in insulin-using-type 2 diabetes is one of the main concern for health care providers. First, most persons with type 2 diabetes (T2D) are obese and insulin resistant. As a consequence, such patients usually require high insulin doses, which, in turn, result in weight gain and insulin resistance worsening. In addition, insulin seems to act through a hormetic model characterized by deleterious effects when insulin doses are too low or too high. By contrast, beneficial effects are observed when insulin doses are maintained within a homeostatic range between lower and upper levels. A better knowledge of pharmacokinetics and pharmacodynamics of insulin preparations can be helpful for reducing insulin doses. For instance, a deep subcutaneous depot of insulin in a small volume has a probability of disappearance rate which is faster than a superficial injection in a great volume. From a practical point of view, and even though there is no compelling evidence, it seems better to divide insulin doses into multiple daily injections combining basal and prandial insulin. This approach is probably more appropriate than that, which consists to maintain a once-daily injection of a long-acting insulin analog especially when the doses become too elevated.
In conclusion, there is no doubt that basal insulin regimens are recommended for initiating insulin treatment in insulin requiring T2D. However in order to prevent a state of overinsulinization, the implementation of an add-on therapy with prandial boluses of insulin should not be delayed when basal regimens alone at reasonable (homeostatic) doses fail to achieve a satisfactory glycemic control.
Mots clés : Diabète de type 2 , insuline , pharmacocinétique , pharmacodynamie
Keywords:
Type 2 diabetes
,
insulin
,
pharmacokinetics
,
pharmacodynamics
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Vol 5 - N° 4
P. 424-430 - septembre 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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