Effets systémiques des infiltrations de glucocorticoïdes épidurales et intra-articulaires chez les patients diabétiques et non diabétiques - 05/11/07
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Résumé |
Introduction |
Contrairement aux effets systémiques de la corticothérapie générale qui sont bien connus, ceux des infiltrations locales de glucocorticoïdes sont peu étudiés. Le but de notre étude est de rechercher les effets systémiques des infiltrations de glucocorticoïdes et de comparer ces effets chez les sujets diabétiques et non diabétiques et selon le siège.
Méthodes |
Notre étude a porté sur 29 patients (11 hommes et 18 femmes, âgés de 18 à 86 ans). Dix-huit souffraient de sciatique discale (quatre diabétiques et 14 non-diabétiques) et ont bénéficié de trois infiltrations épidurales de 1,5 ml de cortivazol (soit 5,625 mg de cortivazol, équivalant à 85 mg de prednisone) espacées de trois jours (soit un total d'environ 250 mg d'équivalent prednisone). Onze souffraient de capsulite rétractile (huit diabétiques et trois non-diabétiques) et ont également bénéficié de trois injections d'une même quantité de cortivazol en intra-articulaire, espacées de trois jours (soit un total d'environ 250 mg d'équivalent prednisone). Parmi les patients diabétiques, 16,6% requéraient une insulinothérapie. Avant la première infiltration (j0), puis à j1, j7 et j21 après la troisième infiltration, nous avons réalisé les examens de laboratoire suivants: cortisolémie et ACTH plasmatique le matin à 8 h, cortisol libre urinaire (CLU) de 24 heures, glycémie à jeun et post-prandiale, cholestérol, triglycérides, natrémie et kaliémie. Les patients ont bénéficié d'une mesure de la pression artérielle à chaque visite.
Résultats |
La pression artérielle systolique moyenne des 29 patients a cru de manière significative entre j0 (123±10 mmHg), et tant j1 (127±9 mmHg), que j7 (128±10 mmHg). La glycémie post-prandiale des 29 patients a également cru de manière significative entre j0 (7,5±2,9 mmol/l) et j1 (10,1±5,4 mmol/l). Toutefois, les changements sont restés minimes pour les variations tensionnelles, avec un retour à la normale à j21, y compris dans le groupe des diabétiques. En revanche, les variations de glycémie ont été plus marquées et plus durables chez les 12 diabétiques, avec persistance d'une élévation significative de la glycémie post-prandiale à j7 (encore à 13,9±4,8 versus 9,4±3,3 mmol/l à j0). Dans la population générale d'étude et dans les différents groupes, un effondrement de la cortisolémie, de l'ACTH et du CLU à j1 et j7, et se poursuivant à j21, a été observé, sauf dans le groupe infiltrations intra-articulaires, nous avons noté une normalisation plus précoce de la cortisolémie et de l'ACTH à j21. Aucune variation significative n'a été notée pour la glycémie à jeun, la triglycéridémie, la cholestérolémie, la natrémie, la kaliémie et la pression artérielle diastolique.
Conclusion |
Après trois infiltrations de cortivazol, on observe une dépression prolongée de l'axe corticotrope qui persiste au-delà de 21 jours. Cette dépression disparaît plus rapidement dans le groupe infiltrations intra-articulaires que dans le groupe infiltrations épidurales. On note aussi une augmentation transitoire de la tension artérielle systolique et de la glycémie post-prandiale de façon plus prolongée chez les patients diabétiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Infiltration de glucocorticoïdes, Effets systémiques, Diabète
Keywords : Local glucocorticoid injections, Systemic effects, Diabetes
Plan
Vol 74 - N° 9
P. 874-878 - octobre 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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