Fractures fémorales interprothétiques : analyse de 14 cas. Plaidoyer pour un grade supplémentaire dans les classifications de Vancouver ou de la Sofcot - 30/10/11
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Résumé |
Introduction |
Les fractures interprothétiques sont une entité rare et grave, source de difficultés de consolidation et de stabilisation en raison de conditions mécaniques défavorables liées à la fragilité osseuse et à l’encombrement prothétique. Le but de ce travail était de souligner les difficultés de prise en charge de ces fractures, les options thérapeutiques et les constatations réalisées amenant à proposer un complément aux classifications de Vancouver pour la hanche et de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique (Sofcot) pour le genou.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une série rétrospective multicentrique de 14 fractures fémorales interprothétiques dont huit cas de type double C (type C pour la hanche et le genou) de cinq cas de type C autour de la hanche et type B autour du genou et un cas de type double B (type B pour la hanche et le genou). Ces fractures étaient survenues sur un implant standard (n=15) ou de révision (n=13). Ainsi, dans six cas la fracture concernait un fémur envahi par une quille d’extension fémorale de prothèse totale de genou (PTG) et dans huit cas, il s’agissait de PTG sans quille diaphysaire fémorale, assimilables à des fractures type C.
Résultats |
Aucune des six fractures sur PTG contrainte à quille n’a consolidé de première intention alors que sept des huit fractures de type C ont consolidé de première intention. À terme, 12 cas ont évolué favorablement au prix de trois reprises par fémur complet, un patient décédait à six mois non consolidé et non repris, et un patient restait en attente d’un fémur prothétique complet.
Discussion |
Pour décrire l’état du fémur intermédiaire et son envahissement médullaire, nous proposons l’ajout d’une classe D aux classifications Sofcot et Vancouver, correspondant aux fractures interprothétiques survenant autour d’une PTG avec quille d’extension diaphysaire. L’ostéosynthèse d’une fracture interprothétique doit faire appel à une fixation longue pontant les deux prothèses. En cas d’implant descellé, un changement peut être proposé, mais en cas d’extension diaphysaire, le fémur résiduel entre les extensions diaphysaires doit être protégé des pics de contraintes par une plaque étendue en amont et en aval. Face à un stock osseux limité, par ostéolyse ou en raison d’un envahissement médullaire fémoral initial, qui plus est si un ou deux des implants sont descellés, l’indication d’un fémur prothétique complet peut être discutée car les possibilités de consolidation apparaissent limitées en raison d’une situation mécanique précaire.
Niveau de preuve |
Type IV rétrospectif.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Fracture du fémur, Fracture périprothétique, Fracture interprothétique, Ostéosynthèse, Plaque à vis bloquées, Fémur prothétique complet
Plan
Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 97 - N° 7
P. 679-685 - novembre 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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