Le développement du repérage des pratiques addictives en médecine générale en France - 19/10/11
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Abstract |
Background |
Make an inventory of screening of addictive behaviours among general practice since the end of the 1990s.
Methods |
A representative sample of 2,083 general practitioners was surveyed in 2008/2009. They were asked about their prevention practices.
Results |
Two thirds of the general practitioners (GPs) reported discussing tobacco consumption at least once with each patient. This assessment was less systematic for alcohol (23% of GPs) and cannabis (8% of GPs). Approximatively 70% reported addressing cannabis or alcohol use issues only with patients at risk. One third reported using tobacco smoking screening questionnaires, while there were only 6% in 2003. Only 13% of GPs used alcohol standardized questionnaires, a clear rise since 1998 (1.4% in 1998, 2.0% in 2003). Using alcohol standardized screening tests was more frequent among GPs belonging to a drug addiction network, but no significant link was found with gender, age or area. Only 2% of GPs used cannabis use screening tests. The care for cannabis users seemed particularly linked to the practitioners’ inclination to discuss this issue without waiting for a demand arising from the patient. The proportion of practitioners reporting helping patients kick their nicotine addiction in the last seven days proved stable since 2003, after a very significant increase between 1998 and 2003. The proportion of GPs reporting seeing a patient for an alcoholic weaning (52%) was stable since 1998.
Conclusion |
This study illustrates the development of addiction care practices integrating smoking cessation help and, to a more limited extent, screening of alcohol and cannabis abuse, evidenced by the expanded application of standardized questionnaires in general practice. Consideration given to cannabis and alcohol use assessment appeared correlated to GPs feeling at ease with addressing drug use issues, this feeling being linked to their ability to rely on institutional directives or validated screening tools. It seems thus important to encourage the implementation of a health educational approach including early screening and brief intervention during consultation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Position du problème |
Proposer un état des lieux du repérage des pratiques addictives en médecine générale et analyser son évolution depuis la fin des années 1990.
Méthodes |
L’étude s’appuie sur l’enquête téléphonique « Baromètre santé Médecins Généralistes » (n=2083), décrivant les pratiques des praticiens libéraux en matière de prévention.
Résultats |
Près des deux tiers des médecins généralistes déclarent aborder la question de la consommation de tabac au moins une fois avec chaque patient pour l’alcool, ils sont 23 % à le déclarer et 8 % pour le cannabis, consommations pour lesquelles le repérage se fait de manière moins systématique : environ 70 % déclarent ne les aborder qu’avec certains patients jugés « à risque ». Un tiers déclare utiliser en consultation des questionnaires d’aide au repérage de la dépendance tabagique, alors qu’ils n’étaient que 6 % en 2003. Seuls 13 % des médecins ont recours à des questionnaires standardisés pour repérer les consommations problématiques d’alcool. Cette pratique apparaît toutefois en très forte hausse depuis 1998 (1,4 % en 1998, 2,0 % en 2003). Elle s’avère plus fréquente parmi les médecins qui appartiennent à un réseau d’addictologie, mais aucun lien n’est retrouvé ni avec le sexe, ni avec l’âge ni avec le lieu d’exercice. L’utilisation de questionnaires de repérage des consommations de cannabis ne concerne que 2 % des généralistes. La prise en charge des usagers de cannabis apparaît particulièrement liée à la propension du médecin à aborder cette question sans attendre une demande du patient. La part des médecins déclarant avoir vu un patient pour un sevrage tabagique au cours des sept derniers jours est stable depuis 2003, après une hausse très significative entre 1998 et 2003. La part de ceux déclarant avoir vu au moins un patient pour un sevrage alcoolique (52 %) est stable depuis 1998.
Conclusion |
Cette étude illustre la diffusion des pratiques de prise en charge du sevrage tabagique et, dans une moindre mesure, de repérage des usages d’alcool et de cannabis, ainsi que le recours croissant aux outils d’aide au repérage de la dépendance en médecine générale. De telles pratiques s’avèrent très liées à la facilité à aborder ces consommations, elle-même liée au fait de pouvoir s’appuyer sur des directives institutionnelles ou des outils de repérage validés. Il apparaît ainsi important d’encourager la mise en place, en consultation, d’une démarche éducative incluant le repérage précoce et l’intervention brève.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Alcohol problems, Cannabis, Tobacco, General practitioner, Brief intervention, Treatment, Addiction, Screening
Mots clés : Tabac, Alcool, Cannabis, Médecine générale, Repérage précoce, Addictions, Intervention brève, Traitement, Dépistage
Plan
Vol 59 - N° 5
P. 285-294 - octobre 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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