La restauration d’une statique rachidienne conforme et durable est un des objectifs de la chirurgie. Cela nécessite parfois une reconstruction par voie antérieure du corps vertébral. Nous présentons les résultats d’une étude prospective de 23 patients traumatisés dont le corps vertébral a été reconstruit par cage expansible.

Le sexe ratio était de 2,28. Dans 15 cas il s’agissait du traitement primaire d’une fracture récente, dans huit cas d’une chirurgie secondaire pour pseudarthrose ou cal vicieux. Une ostéosynthèse postérieure était associée dans 12 cas. Nous avons réalisé un abord classique six fois et 17 fois un abord mini invasif vidéo-assisté. Nous avons recueilli les données pré et périopératoires, puis colligé les scores cliniques (échelle visuelle analogique [EVA] et score d’Oswestry) à six semaines, trois mois, six mois, un an et deux ans. Le suivi radiographique comprenait la mesure de la cyphose régionale traumatique (CRT) permettant de calculer l’angulation régionale traumatique (ART), ainsi qu’un contrôle tomodensitométrique pour vérifier la fusion.

Le recul minimum était de deux ans. Aucune aggravation neurologique post opératoire n’a été notée ; trois complications postopératoires majeures ont été observées : un hémothorax, une occlusion sur bride et un pneumothorax bilatéral à un mois. On notait un score d’Oswestry à 20 % à six mois et une EVA à 0,36 à deux ans. L’ART postopératoire était améliorée en moyenne de 7,34°. La perte réductionnelle d’ART était en moyenne de 1,95° à trois mois sans modification par la suite. Dans tous les cas l’arthrodèse était fusionnée à six mois.

Les résultats de cette technique sont satisfaisants, comparables à ceux de la littérature. La miniaturisation des voies d’abord et l’amélioration des procédés d’instrumentation permettent une pratique optimisée et une meilleure tolérance de la reconstruction antérieure. La restauration durable des courbures sagittales du rachis favorise la récupération fonctionnelle des patients traumatisés.

IV étude rétrospective.