Avant-propos - 07/10/11
Voici le deuxième volume pédiatrique de la collection éditée par Elsevier Masson « Techniques chirurgicales – orthopédie traumatologie ». Consacré aux principales techniques du membre supérieur, il complète fort heureusement l’ouvrage précédent — traitant du bassin et du membre inférieur — qui aurait pu en rester là ! On doit cette parution à trois personnes qui ont travaillé en complète symbiose.
Les deux responsables, Jérôme Cottalorda et Pierre Journeau, sont des chirurgiens orthopédistes pédiatres renommés ; ils ont établi une liste des chapitres essentiels, écartant toutes les techniques rares ou trop particulières relevant de l’hyperspécialité (à la main particulièrement). Ils ont aussi écarté la traumatologie, traitée dans d’autres ouvrages, ne conservant que les fractures supracondyliennes et les fractures d’avant-bras, sans oublier les lésions des bouts de doigt, si fréquentes. Ils ont aussi ajouté trois chapitres intéressants : les brûlures, illustrées de superbes photographies, l’anesthésie et surtout un rappel sur les bases du développement du membre supérieur et de la croissance qui font la spécificité de l’orthopédie pédiatrique.
Il ne s’agit ni d’un traité exhaustif, ni non plus d’un atlas purement technique. Chaque auteur a joué le jeu, décrivant avec concision une technique sûre, dégagée de discussions excessives sur les indications. En revanche, les pièges ou les « trucs » si importants en pratique sont mis en exergue. Surtout, l’homogénéité du livre et sa force didactique tiennent à la qualité des illustrations : ce sont de véritables dessins anatomiques, permettant de retrouver pas à pas le déroulement de l’intervention mieux que sur des schémas ou des photos opératoires. On les doit au talent du dessinateur, Cyrille Martinet qui y a consacré beaucoup de temps, sous l’amicale pression de l’anatomiste rigoureux et exigeant qu’est Pierre Journeau, assurant ainsi à chaque séquence la perfection descriptive. Merci pour sa patience, c’était pour la bonne cause !
Adressons nos félicitations à tous les trois — et bien sûr aux auteurs ! — pour ce superbe traité auquel on souhaite bien sûr une large diffusion !
Reste à gloser, pour le plaisir et par provocation, sur les adjectifs « supérieur » ou « inférieur » attribués aux membres. Ceux-ci n’ont de valeur que localisatrice relativement au sol, donc inconstante, fragile. Pour les pédiatres, le membre supérieur ne l’est pas chez le nouveau-né ni chez le nourrisson avant la marche, ni chez l’enfant pendant son sommeil ou ses jeux au sol. Il n’y a plus alors que des membres neutres. Le terme supérieur n’est utilisé que pour satisfaire la vanité des chirurgiens du membre préhenseur qui liront nombreux les pages qui suivent, tout comme les chirurgiens du membre porteur, moins expérimentés peut-être dans ce domaine…
Souhaitons en guise de conclusion que ce volume ne soit pas le dernier et qu’un tome consacré aux techniques chirurgicales rachidiennes, aux confins des domaines pédiatrique et adulte, vienne conclure les deux séries en cours de publication.
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