Annexes - 27/09/11
1502. Fondation de l’ordre des hospitalières de Lyon par un cordelier, Jean Tisserand. Des femmes, servantes des pauvres, et non pas des religieuses. Il fit appel, à l’origine à des «filles repenties» puis, par la suite, à des orphelines, des veuves, des femmes mariées. Elles prirent en 1539, les noms de sœur religieuse, de religieuse, de sœur servante.
1508–1540. Fondation, à Grenade, de l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Dieu, par Jean Ciudad (1495–1550), dénommés aussi «Frères de la Charité».
1509–1590. Vie d’Ambroise Paré, «Père» de la chirurgie moderne.
1509. Henlein P. construit une montre mécanique pour apprécier la fréquence numérique du pouls, mais cette dernière ne s’imposera dans les soins que deux siècles plus tard.
1535. En Allemagne, création de l’Ordre des Diaconnesses, ordre réformé de religieuses soignantes.
1545. Invention du clystère qui va permettre la prescription «des lavements» dans de très nombreux cas. • Publication de La Méthode de traiter les plaies, de Ambroise Paré.
1553. L’anatomiste espagnol Michel Servet découvre la circulation sanguine pulmonaire.
1556. Publication de Singulières recettes pour entretenir la santé du corps, par Nostradamus.
1586. Fondation en Italie par St. Camille de Lellis d’une congrégation monastique «Les Pères de la bonne mort» qui se consacreront plus particulièrement aux secours des blessés sur les champs de bataille et qui portait déjà une Croix-Rouge. L’Ordre des «Frères Camilliens», des clercs réguliers pour le service des malades fut reconnu par Grégoire VI en 1791.
1589. Publication d’un écrit posthume de Codronchi G. B. Casi di conscienza pertinenti a medici principialmente e anche a infermi, a infermieri e sani (Cas de conscience concernant principalement les médecins mais aussi les malades, les infirmiers et les soins). Un des premiers ouvrages à envisager les problèmes de morale et l’aspect médico-légal des actes des médecins et des infirmiers.
1592. Invention du thermomètre à air par Galilée.
Dés le XVIIe. La variole, ou «petite vérole», est assimilée aux fièvres pestilentielles. Disettes et famines altèrent considérablement la santé des populations par carence et malnutrition, et par la consommation d’aliments avariés, farines gâtées, fruits verts et pourris, viandes toxiques, etc. • Au milieu de ce siècle, sous le nom «d’hôpital général» ou «d’hôpital des pauvres enfermés» furent créés des établissements destinés aux mendiants et aux pauvres.
1601. Introduction en France, des Frères Hospitaliers de St. Jean de Dieu par Marie de Médicis. La mission de cet ordre fondé en 1540 à Grenade par Jean Ciudad va s’étendre, par la suite, principalement aux soins des malades mentaux.
1602. Santorio S. imagine son «pulsiloge» appareil pour compter la fréquence du pouls.
1610. Fondation par François de Salles de l’Ordre des Visitandines (Congrégation hors clôture) qui seront destinées aux soins à domicile.
1613. Restauration de la vie religieuse des Augustines hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Paris (le plus vieil ordre soignant depuis le Moyen Âge) par la Mère Geneviève Bouquet dite Sœur du Saint-Nom de Jésus-Christ. (Le noviciat sera créé en 1636).
1617. 23 août établissement à Châtillon-les Dombes (Ain), par Vincent de Paul (1581–1660) de la première confrérie de la Charité, prélude à l’organisation des soins à domicile pour les pauvres.
1629. Grande épidémie de peste dans la région parisienne.
1630. W. Harvey (1578–1658) formule clairement les lois de la circulation générale sanguine.
1633. 29 novembre, fondation de la Compagnie des Filles de la Charité par Vincent de Paul et Louise de Marillac (1591–1660).
1639. Parution du Codex medicamentarius seu pharmacopeia Parisiensis (Registre des médicaments ou pharmacopée parisienne).
1640. Création des Dames de la Charité de l’Hôtel-Dieu de Paris, par Madame Goussault. Bénévoles, elles apportaient des gâteaux et des friandises et se consacraient aux soins spirituels des malades, et venaient en appoint du travail des Augustines.
1640. Renaudot T. ouvre un dispensaire à Paris pour les pauvres qui donne des avis thérapeutiques et des soins gratuits, contre l’avis de la Faculté qui en obtiendra la fermeture quatre ans plus tard.
1650. Fondation des Sœurs de Saint-Joseph au Puy par l’évêque Henry de Maupas.
1652. Fondation des Sœurs de Saint-Charles de Nancy, appelés aussi: Sœurs de Saint-Charles ou Sœurs de la Miséricorde de Saint-Charles de Boromé du nom de leur fondateur. • Description des ganglions lymphatiques par G. Bartholin.
1661. Fondation de la Société de Saint Thomas de Villeneuve à Lamballe par un augustin, Ange le Proust.
1665. Publication par Madame Fouquet née Maupéon Marie d’un Recueil de remèdes choisis et expérimentés et approuvés contre quantité de maux fort connus (livre destiné aux filles de la Charité pour leur activité de garde.16 éditions jusqu’à la fin du XVIIIe). • Première mention de la notion de cellule par R. Hooke. • Découverte des globules rouges par Malpighi.
1668. Major J. B. réussit la première injection intraveineuse chez l’homme. Une première tentative avait était faite en 1665 par Elsholtz J. S.
1675. Découverte de l’arsenic par le Français Nicolas Lémery. (1645–1775).
1677. Découverte des spermatozoïdes par le Hollandais Ham J. L.
1679. Invention de la soupape de sûreté par Denis Papin qui mettra au point l’appareil qui sera l’ancêtre de l’autoclave.
1682–1771. L’Italien J.B.Morgagni, suite à la levée des interdits liés à la dissection des cadavres va devenir le père de l’anatomie-pathologie. La première dissection avait eu lieu en France en 1478.
1683. Installation des religieuses hospitalières de la Charité à Dijon par le chanoine Bénigne Joly.
1695. Fermeture, en France, des dernières léproseries.
1698. Déclaration royale du 13 février, reprise le 14 mai 1724 qui pose le principe de la création d’une école dans chaque paroisse et l’obligation scolaire jusqu’à l’âge de 14 ans.
1703. Fondation de la communauté des Filles de la Sagesse à Saint-Laurent sur Sèvre par Marie-Louis Grignion de Montfort et Marie-Louise Tronchet pour «l’instruction des enfants et le soin des pauvres»
1705. Invention du manomètre, par le mathématicien Pierre Varignon.
1718. Fahrenheit propose son thermomètre à mercure.
1719. À Paris, la variole fait 14 000 morts.
1720–1722. Réapparition de la peste à Marseille et dans la région provençale qui fait 48 000 morts et organisation des lazarets.
1727 et 1730. Jean Baptiste Silva et Quesnay Jean François furent parmi les premiers à publier sur les saignées.
1731. 18 décembre. Création de l’Académie Royale de Chirurgie par Mareschal et F. Gigot de La Peyronie.
1734. Invention du dynamomètre par le Français Julien Le Roy (1686–1759).
1736. Première opération réussie de l’appendicite rapportée par le Britannique C. Amyand (1686–1740)
1742. Découverte de l’échelle thermométrique centésimale du Suédois Anders Celsius (1701–1744). • Une maladie contagieuse qui sévit en France, est désignée sous le nom de grippe.
1746. Theden J.C.A. propose le pansement compressif pour arrêter une hémorragie.
1748. Découverte de l’osmose.
1749. Quesnay François publie son traité sur les gangrènes dans lequel il étudie les méfaits dus à l’ingestion d’ergots de seigle avariés.
1751. Parution du premier volume de L’encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, de Diderot et d’Alembert (le dernier volume paraîtra en 1777).
1762. Publication en France du livre du médecin genevois Tissot, intitulé Avis au peuple sur sa santé ou traité des maladies les plus fréquentes. Ce livre de vulgarisation aura un succès considérable.
1767. Balfour distingue la gonorrhée de la syphilis alors que de 1786 à 1789 le mal fait rage à Paris, conçu comme un phénomène épidémique.
1768. Création de l’École de médecine, à Paris rue de l’École de médecine.
1770. Découverte par Cotugno D., que l’urine peut contenir de l’albumine.
1771–1802. Xavier Bichat va révolutionner la médecine en mettant au point la méthode anatomo-clinique et les expériences de physiologie.
1775. Publication du livre de M. Serain Pierre Eutrope, chirurgien, intitulé: Instructions pour les personnes qui gardent les malades. Ce livre peut être considéré comme le premier du genre en France.
1776. Fondation de la Société royale de médecine. Secrétaire général, M. Vicq d’Azyr. • Dobson M., prouve que le goût douceâtre des urines des diabétiques que Willis avait découvert est le fait du sucre. Il découvre aussi l’hyperglycémie.
1777. Analyse de l’air par le Français Antoine Laurent de Lavoisier (1743–1794) qui explique le rôle de l’air dans la respiration.
1778–1802. Bretonneau Pierre, médecin est parmi les premiers à avoir fait progresser l’idée que chaque maladie a une cause particulière.
1779. Grave épidémie de dysenterie, notamment en Normandie, en Guyenne et dans le sud du royaume.
1785. Publication d’une des premières enquêtes sanitaires de la Société royale de médecine intitulée: Manière de gouverner les insensés et de travailler à leur guérison dans les asyles qui leur sont destinés, réalisée par Messieurs Colombier et Doublet, qui contient en germe les éléments positifs en faveur d’un traitement plus humanitaire des «fous et des insensés.»
1786. Publication du livre de M. Carrère Joseph Barthélémy intitulé: Manuel pour le service des malades.
1786–1787. Première tentative d’éviction des religieuses, les Augustines, installées depuis le Moyen Âge à l’Hôtel-Dieu de Paris, pour leur résistance au corps médical.
1789. Desault Pierre Joseph, chirurgien (1738–1795) considéré comme le fondateur de la clinique, sera un ardent partisan de leur mise au pas.
1790. Condorcet publie une série de mémoires sur «L’admission des femmes au droit de cité» et en 1791, 5 mémoires sur l’instruction publique. Dans le 4e, consacré à la formation professionnelle, il plaide en faveur de l’instruction des gardes-malades.
1791. 17 mars, les députés abolissent les institutions ou structures de soins ou d’assistance de l’Ancien Régime.
1792. 18 août, Abolition des congrégations religieuses y compris celles qui se consacrent à l’enseignement ou aux soins.
1793. 25 août. Nomination de Philippe Pinel (1745–1826) à l’Hospice de Bicêtre, le célèbre aliéniste qui va promouvoir, sur l’idée de J.B.Pussin (1745–1811) son surveillant, un traitement humanitaire des fous et des insensés. • Démantèlement des hôpitaux et hospices au profit d’une organisation des soins à domicile.
1794. Les arrestations, exécutions et massacres des religieuses hospitalières divisent les tenants du pouvoir. Elles seront remplacées par les premières laïques.
1794. 21 février. Création dans chaque armée d’un corps d’infirmiers militaires et de sous employés. • Naissance de l’enseignement clinique «au lit du malade» à l’Hôtel-Dieu de Paris. • Fourcroy (1755–1809) chimiste et médecin, propose l’unification des études de médecine et de chirurgie.
1796. Publication par J. M. Caillau (1765–1820) précurseur dans l’art en puériculture du livre intitulé: Avis aux mères de famille dans l’éducation physique et morale et les maladies des enfants. • Edward Jenner (1749–1823) développe la vaccination antivariolique, connue depuis le début du siècle.
1798. Départ de l’Expédition d’Égypte conduite par Bonaparte où Nicolas René Desgenettes, médecin, prit part activement au traitement de la peste.
1800. Le 29 décembre. Jean Antoine Chaptal ministre de l’Intérieur signe un arrêté qui rétablit le noviciat des Filles de la Charité, prélude à une restauration des ordres religieux, tout au long du XIXe siècle.
Principaux événements, découvertes scientifiques et médicales concernant l’évolution des soins et de l’enseignement infirmier au XIXe siècle1800–1815. Les guerres napoléoniennes coûtèrent deux millions d’hommes à la France, mais l’Armée et la chirurgie bénéficièrent du talent et de la science de Dominique Jean Larrey.
1801. Publication par Pinel Ph. du Traité médico-philosophique sur l’aliénation mentale ou la manie, qui a beaucoup participé à la connaissance et à l’humanisation des soins aux aliénés.
1802. Chaptal, ministre de l’Intérieur autorise la création de la première école de sages-femmes.
1806. Publication du livre de M. Marc-Antoine Petit, médecin lyonnais, intitulé: Essai sur la médecine du cœur, dans lequel il plaide, lui aussi, en faveur d’une instruction pour les gardes-malades. • Proust invente le mannitol
1809. Napoléon, le 11 février, rétablit par décret les congrégations hospitalières.
1811. Publication du manifeste en faveur des gardes-malades de l’Abbé Grégoire Henry, ancien évêque de Blois intitulé: Des gardes-malades et de la nécessité d’établir pour elles des cours d’instruction. • Découverte de l’iode par le Français Bernard Courtois.
1815. À la suite de l’épidémie de typhus qui sévit dans l’Est de la France, publication du livre de M. François Emmanuel Fodéré, médecin strasbourgeois intitulé: Manuel des gardes-malades, des gardes de femmes en couche, sages-femmes, bonnes d’enfants et de mères de familles en général. Dans cet ouvrage apparaît le premier projet d’arrêté relatif à la réglementation de la formation et de l’exercice des gardes-malades. Ce texte contient en germe tout le dispositif réglementaire dont la mise en œuvre durera trois-quarts de siècle (1920–1993) à savoir: la formation obligatoire; l’obtention d’un diplôme national; la protection de l’exercice professionnel et du diplôme; la rémunération de cette activité; l’exercice libéral; la déontologie professionnelle.
1816. Théophile René Laënnec (1781–1826) invente le stéthoscope, qu’il nomme primitivement «cylindre», et fait progresser les recherches sur l’auscultation. • Le Français François Magendie (1783–1855) établit la distinction entre racines motrices et sensitives des nerfs. • Découverte de la morphine isolée de l’opium par Séguin et caractérisée par Sertüner.
1817. Robiquet P. J. isole la nicotine.
1818. Publication de la première «pharmacopée» nationale. • Découverte de l’eau oxygénée par le Français Louis Jacques Thénard. • Découverte des alcaloïdes majeurs tels que la strychnine, la colchicine.
1820. Pelletier J. et Caventou J. B. isolent la quinine et la caféine.
1823. Fondation de la congrégation de la Miséricorde, à Séez, par le chanoine Jean Bazin.
1824. Le 24 février fondation de la congrégation des sœurs du Bon secours.
1825. Publication du livre de M. Lebeaud un ancien officier de santé des armées, qui utilise pour la première fois la terminologie «art de soigner», dans un livre intitulé: Art de soigner les malades ou manuel des mères de famille, des gardesmalades, des dames de charité, des curés de campagne, etc.
1828. L’Allemand Friedrich Wöhler (1800–1882) réalise la synthèse d’un corps organique l’urée, ce qui prouve pour la première fois que les organismes vivants présentent des corps de nature chimique.
1829. Premier essai sérieux de transfusion sanguine d’être humain à être humain par l’obstétricien britannique James Blundell. • Publication d’une plaquette intitulée: La garde-malade domestique, par Élisabeth Celnart, pseudonyme de Élisabeth Bayle — Mouillard épouse d’un haut magistrat.
1831. L’épidémie de choléra atteint l’Europe occidentale et va faire en cinq ans plus de 90 000 à 100 000 victimes en France. • Découverte du chloroforme par J. Von Liebig, E. Soubeiran et S. Guthry.
1832. Robiquet isole la codéïne.
1833. Pour répondre à la demande des médecins adeptes des doctrines de Broussais (cardiologue), on importe dans notre pays 41 500 000 sangsues.
1834. Création par Jeanne Françoise Garnier, à Lyon, de l’Association des Dames du calvaire qui vont se consacrer aux soins des lépreux.
1835. Première tentative de formation du personnel des hôpitaux de l’Assistance publique qui se solde par un échec.
1838. Promulgation de la loi du 30 juin relative aux établissements d’aliénés et aux placements des aliénés.
1839. L’Allemand Théodore Schwann montre que la cellule est le constituant fondamental des tissus animaux. • Fondation par Jeanne Jugan de la congrégation des Petites Sœurs des Pauvres.
1840. Création par Théodore Fliedner et son épouse de l’école des diaconesses évangéliques, pour les soins aux malades à Kaiserswerth, en Allemagne. J. Baptiste Bouillaud médecin français décrit les cardiopathies rhumatismales.
1841. Le Français Eugène Melchior Peligot isole l’uranium.
1842. L’Autrichien Christian Doppler découvre la modification de fréquence des vibrations sonores (effet doppler).
1842 et 1843. Installation de l’école des Diaconesses en France à Strasbourg, puis celle de Paris, rue de Reuilly. • Préparés sous forme magistrale par le pharmacien, les comprimés sont introduits en thérapeutique. • Premiers travaux du français Claude Bernard sur le rôle du suc gastrique dans la digestion. • Publication de la 1er édition du livre de Constant Saucerotte (Médecin en Chef de l’hôpital civil et militaire de Marseille) intitulé: Guide auprès des malades, ou Précis des connaissances nécessaires aux personnes qui se dévouent à leur soulagement.
1844. Première anesthésie générale à l’aide du protoxyde d’azote par l’américain Horace Wells (1815–1848). • Publication du livre du Dr Bertaud intitulé: Le livre des gardes-malades.
1845. Découverte de l’éther.
1846. À la suite des travaux de Morton et Collins les anesthésies à l’éther vont faire leur entrée dans le monde chirurgical. • Publication du livre de Elie Ebrard, médecin de l’Hospice de la charité de Bourg intitulé Le livre des gardes-malades, instructions sur les soins à donner aux malades et la meilleure manière d’exécuter les ordonnances.
1847. Anesthésie générale au chloroforme par l’écossais James Young Simpson (1811–1870).
1848. Ouverture à Londres de l’école d’infirmières de l’hôpital St. Jean l’évangéliste. • Découverte du sucre dans les urines par Hermann Fehling.
1849. Découverte de l’albumine dans les urines par Eugène Millon.
1851. Claude Bernard découvre la fonction glycogénique du foie.
1852. Charles Gabriel Pravaz, orthopédiste lyonnais (1791–1853) invente la seringue en verre à injections qui portera son nom. • Mathijsen perfectionne les bandages plâtrés.
1853. Wood A. introduit largement les injections sous-cutanées à la seringue, de substances médicamenteuses.
1854–1855. Guerre de Crimée opposant la Russie aux forces françaises et anglaises, alliées de la Turquie qui va donner l’occasion à Florence Nightingale de prouver l’efficacité de ses thèses sur le «nursing moderne». • Brehmer H. propose, après G. Bodington (1840) de traiter les tuberculeux par des cures solaires en sanatorium et ouvre le premier à Görbersdorf en 1859.
1859. Publication à Londres du livre de Florence Nightingale: Notes on Nursing what it is and what it is not. • Création par la Baronne Agénor de Gasparin à Lausanne en Suisse, de l’École évangélique des gardes-malades, La Source. • Fondation de la société d’anthropologie par Paul Broca (1824–1880).
1860. Ouverture de l’École de l’hôpital Saint Thomas à Londres à l’instigation de F. Nightingale. • Premiers travaux de Paul Broca sur la localisation dans le cerveau des centres du langage. • Niemann A. isole la cocaïne, bientôt utilisée en anesthésie locale.
1861. Louis Pasteur découvre que les microbes vivent en anaérobiose c’est-à-dire privés d’oxygène.
1862. Traduction en France du livre Notes on nursing de F. Nightingale sous le titre: Des soins à donner aux malades. Ce qu’il faut faire, ce qu’il ne faut pas faire… Les thèses de Florence Nightingale, notamment en ce qui concerne l’environnement sain dans lequel doit résider le malade préfigurent sa conception des soins de «nursing»: «soigner la maladie, mais avant tout soigner le malade dans un environnement propice à sa guérison». • Louis Pasteur réfute la notion de génération spontanée des êtres vivants à partir de la matière organique. • L’Allemand Félix Hoppe-Seyler découvre le rôle de l’hémoglobine, pigment rouge du sang qui sert à transporter l’oxygène des poumons jusqu’aux tissus.
1863. Création à Genève de la Croix-Rouge par Henri Dunant. • Casimir Joseph Davaine établit pour la première fois qu’une maladie, le charbon du mouton, est due à une bactérie.
1864. Création de la Société de secours aux blessés des armées de terre et de mer par le Dr Chenu.
1865. Découverte des lois de l’hérédité par l’autrichien Grégor Mendel. • Le Français Étienne Jules Marey obtient les premiers enregistrements graphiques cardiaques et respiratoires. • Publication du règlement sur le Service de Santé, du 31 août officialisant l’intégration des Sœurs de la Charité dans les hôpitaux militaires.
1866. Publication du livre de A. C de Saint Vincent, Nouvelle médecine à la ville et à la campagne à l’usage des familles, des maisons d’éducation, des écoles communales, des sœurs hospitalières, des dames de charité et de toutes les personnes bienfaisantes qui se vouent au soulagement des malades qui eut une grande audience. (13 éditions de 1866 à 1901).
1867. Présentation à Dublin, des travaux du Britannique Joseph Lister sur l’antisepsie et l’asepsie qui vont bouleverser la chirurgie. • La loi Duruy oblige les communes d’au moins 500 habitants à posséder une école de filles.
1868. La prise de température, mise en évidence par Jean Bouillaud en 1837, va entrer dans les techniques de soins confiées aux gardes-malades et infirmières hospitalières avec l’utilisation du thermomètre à maxima inventé par Carl August Wunderlich.
1870. 15 juillet, début du conflit franco-allemand qui se termina le 28 janvier 1871 et qui fut l’occasion une fois encore de démontrer au sein des ambulances improvisées l’absence de personnel soignant suffisamment formé aux soins des blessés. Organisées par la charité privée, ces ambulances eurent pour Directeur général le Dr Chenu, qui fut à l’origine de la Société de secours aux blessés des armées de terre et de mer.
1873. Début d’une nouvelle vague d’anticléricalisme après celles de la période révolutionnaire et de la Commune, orchestrée par le Docteur Désiré Magloire Bourneville et les médecins républicains qui aboutira en 1890 à la quasi totalité de la laïcisation du personnel des hôpitaux parisiens et un siècle plus tard dans toute la France. • Découverte du bacille de la lèpre par le Norvégien Ehrard Hansen. • Kolbe H. synthétise l’acide salicylique. • Esmach J. F. propose la bande hémostatique en tissu élastique. • Le jour de l’épiphanie, naissance de Léonie Chaptal, la fondatrice de la profession infirmière en France.
1874. Esbach G. H. propose un tube pour quantifier l’albuminurie.
1875. Kohle W. et Lautemann E. proposent d’utiliser l’acide salycilique comme anti-infectieux. • Oré expérimente l’anesthésie par voie intraveineuse.
1876. Publication par le Dr Chenu d’un livre destiné à toutes les personnes qui donnent des soins intitulé: Manuel de la Dame de charité, du brancardier et de l’infirmier. • Organisation et délivrance en France de premiers diplômes des Dames infirmières des Sociétés Croix-Rouge par le Docteur Duchaussoy.
1877. Création de l’Association des dames françaises et plus tard en 1881 de l’Union des femmes de France, qui donneront plus tard avec la Société de secours aux blessés créée en 1870, à la naissance de la Croix-Rouge française. • Les cachets font leur apparition en thérapeutique. • Bergmann propose le sublimé comme antiseptique.
1878. Grâce aux travaux de Pasteur découvertes du vibrion septique, du streptocoque, du staphylocoque. • Le Français Charles Sédillot introduit le terme de microbe
1878. Sous l’impulsion du Docteur Désiré Magloire Bourneville, ouverture en avril des premières écoles publiques d’infirmières et d’infirmiers à la Salpétrière et à Bicêtre hôpitaux de l’Assistance publique de Paris. Ce dernier, comme tous les novateurs publiera un livre destiné au personnel soignant, intitulé: Manuel des infirmières. Édité six fois par la suite, jusqu’en 1903, sous le titre Manuel pratique de la garde-malade et de l’infirmière, ce qui tend à démontrer que la terminologie «infirmière» eut du mal à s’imposer.
1879. Découverte par Pasteur du principe des vaccinations préventives par inoculation de microbes atténués dans leur virulence. • L’Allemand Hugo Kronecker met au point le sérum physiologique. • Découverte par l’allemand Carl Eberth du bacille de la fièvre typhoïde. • Le Français Alphonse Laveran découvre l’agent pathogène du paludisme. • Leuge W. O. et Salkowski E. proposent la sonde gastrique pour l’exploration de l’estomac.
1880. A. von Mosetig-Moorhof utilise le pansement à l’iodoforme.
1881. Publication du livre de la Croix-Rouge française et de l’Association des dames françaises intitulé: «École des gardes-malades et des ambulancières».
1881 et 1882. Les lois Jules Ferry instaurent l’école obligatoire publique et gratuite. • Pasteur invente la vaccination contre le choléra des poules. • Landerer A. injecte du sérum physiologique par voie intraveineuse. • Tarnier E. S. construit une couveuse pour les prématurés et les nouveau-nés.
1882. Découverte par l’Allemand Robert Koch du bacille de la tuberculose.
1883. Découverte par Edwin Klebs et Friedrich Löfler du bacille de la diphtérie. • Terrillon O. et Terrier F. préconisent d’aseptiser les instruments de chirurgie soit par ébullition, soit à l’autoclave.
1884. Découverte par Robert Koch du vibrion cholérique. • Découverte par Arthur Nicolaier du bacille du tétanos.
1884. Publication du livre édité par la Croix-Rouge française et l’Union des femmes de France intitulé: «Manuel de l’Infirmière hospitalière» qui fut réédité jusqu’en 1938. • Création par Mme Veuve Momméja, à Bordeaux, à la Maison de santé protestante, des cours publics et gratuits de gardes-malades qui deviendront en novembre 1890, «l’École libre et gratuite de gardes-malades de Bordeaux», puis l’École Florence Nightingale.
1885. Première application à l’homme de la vaccination anti-infectieuse par Pasteur qui inocule son vaccin contre la rage au jeune Alsacien Joseph Meister mordu par un chien. • Publication par le Dr E. Bérillon d’un nouveau manuel de la garde-malade à l’usage des mères de familles des institutions, des infirmières.
1886. Bruce D. découvre l’agent de la fièvre de Malte qu’on nommera brucellose. • Limousin S. introduit le conditionnement en flacons pour les substances injectables.
1888. Mise au point de la stérilisation sèche par le procédé de l’étuve inventée par Gaston Poupinel. • À Paris, inauguration de l’Institut Pasteur et premier Congrés International contre la tuberculose. • Publication d’un premier livre de chirurgie par Gangolphe M.: Cours de petite chirurgie professé aux hospitalières de l’hôtel-Dieu et de l’Hospice de la Charité. • Fürbringer P. préconise que le chirurgien se lave les mains au sublimé avant l’opération.
1889. Potain P.C.E. propose son sphygmomanomètre à air pour mesurer la pression artérielle.
1890. Mise au point de la stérilisation humide grâce à l’autoclave inventé par Paul Rédard. • Publication du livre de M. Horand M. A.: Cours de médecine à l’usage des gardes-malades, des infirmières et des gens du monde, professé aux hospitalières de l’hospice de l’Antiquaille de Lyon.
1891. Quincke H. et Wynter W.E. proposent la ponction lombaire, le premier pour diagnostiquer une hydrocéphalie, le second pour quatre cas de méningite tuberculeuse.
1893 Promulgation de la loi du 15 juillet sur l’assistance médicale gratuite et la création des écoles d’infirmières.
1894. Découverte du bacille de la peste par le Français Alexandre Yersin. • Publication du livre de l’abbé Grenet: Manuel de la garde-malade à domicile.
1895. William Conrad Röntgen physicien allemand découvre les rayons X, ce qui va grandement aider au diagnostic.
1896. Découverte de la radioactivité naturelle de l’uranium par Henri Becquerel. • Publication du livre du Dr Demmler A. Des soins à donner aux malades. Hygiène, surveillance médicale.
1898. Pierre et Marie Curie découvrent le polodium et le radium et ouvrent la voie de la curiethérapie.
1899. Création par Mrs. Bedford-Fenwick du Conseil international des infirmières. • Ouverture en province, à Lille et à Lyon, de nouvelles écoles publiques d’infirmières. • Découverte d’une nouvelle classe d’agents infectieux, les virus, par l’Allemand Otto Lehmann.
1900. L’éther remplace le chloroforme en anesthésie.
Principales découvertes scientifiques et médicales concernant l’évolution des pratiques et du savoir infirmiers au XXe siècle1900. Freud, fondateur de la psychanalyse, publie son ouvrage fondamental: L’interprétation des rêves, ainsi que ses Essais sur la sexualité en 1905. • Découverte des groupes sanguins ABO par l’américain d’origine autrichienne K. Landsteiner. • Redécouverte des lois de l’hérédité et des travaux de Mendel par De Vries, Correns, Tchermark.
1901. Becquerel inaugure la radiumthérapie. • Boas propose une méthode pour déceler du sang dans les selles.
1902. Sudeck introduit le masque à éther.
1903. Einthoven, grâce au galvanomètre à corde, construit un éléctrocardiographe et commence ses travaux sur l’électrocardiographie cardiaque. • Fisher et Von Mering introduisent en thérapeutique le premier barbirurique, le veronal.
1904. Tissot propose son spiromètre.
1905. Hoffmann et Shaudinn découvrent l’agent de la syphilis.
1906. Première utilisation du curare en anesthésie par Laewen.
1907. Jansky montre à son tour qu’il y a 4 groupes sanguins O, A, B, mais aussi AB. • Baudouin propose les tests d’hyperglycémie provoquée.
1908. À Paris, fondation de l’Office international d’hygiène publique. • Einhorn propose sa sonde pour aspiration gastrique. • Gelmo fabrique le premier sulfamide. • Ghedini propose la ponction sternale. • Grossich désinfecte la peau en salle d’opération avec de la teinture d’iode.
1909. Meltzer et Auer perfectionnent l’anesthésie par inhalation. • Meyer nomme «insuline» l’hormone pancréatique non encore identifiée. • Nicolle découvre que le pou transmet le typhus exanthématique. • Von Noorden recommande le régime «déchloruré» dans l’hypertension. • Pachon propose son oscillomètre. • Stepp s’intéresse aux facteurs alimentaires que l’on nomme «les vitamines».
1910. Alexis Carrel met au point la culture des tissus. • Coué propose sa méthode d’autosuggestion volontaire. • Duke propose son temps de saignement. • Béclère cherche à détruire une tumeur hypophysaire par les rayons X. • Putti propose un clou pour effectuer une osthéosynthèse.
1912. Churchman signale l’action bactéricide du violet de gentiane sur le staphylocoque. • Franqué guérit un cancer ovarien par radiothérapie. • Funk atteste le terme de «vitamine» et Hopkins montre qu’elles ne sont pas synthétisées par l’organisme mais apportées par l’alimentation. • Hauptmann préconise le gardénal contre l’épilepsie. • Ledingham et Arkwright envisagent le problème des porteurs de germes sains.
1913. Luithlen préconise l’autohémothérapie dans les maladies de la peau. • Mac Collum, Davis, Osborne et Mendel découvrent la vitamine A liposoluble.
1914. Abel et Rowntree imaginent un rein artificiel. • Funk isole la vitamine B. • Widal, Abrami, Brissaud étudient l’asthme d’origine allergique.
1916. Howell propose son temps de coagulation et découvre l’héparine. • Ranke propose les trois stades évolutifs de la tuberculose.
1917. Début de la grande pandémie de grippe qui va se prolonger jusqu’en 1920. • Marine administre de l’iode pour prévenir les goitres. • Meinicke propose la réaction de floculation pour le diagnostic de la syphilis. • Trendelenburg publie ses recherches sur la physiologie du péristaltisme intestinal et les effets pharmacologiques des drogues.
1918. La radiographie prend son caractère moderne en adoptant la protection des appareils, des personnels et l’utilisation du film au nitrate de cellulose à la place de la plaque de verre. • Fahraeus propose une technique pour mesurer la vitesse de sédimentation des hématies.
1920. Promulgation de la loi qui condamne les méthodes anti-conceptionnelles et l’avortement (loi du 31 juillet). • Klaesi préconise la cure de sommeil par barbituriques dans les psychopathies.
1921. Calmette et Guérin proposent leur vaccin, le BCG, contre la tuberculose. • Pagès Miravé propose l’anesthésie péridurale. • Rorscharch invente le test psychologique basé sur l’interprétation de formes fortuites de taches d’encre. • Sicard et Forestier introduisent le lipiodol comme produit de contraste en radiologie. • Waters préconise l’anesthésie en circuit fermé.
1922. Weil-Hallé et Turpin appliquent le BCG sur une grande échelle. • Evans et Bishop découvrent la vitamine E. • Ramon et Glenny préparent des anatoxines pour vacciner.
1923. Pavlov publie, à St. Pétersbourg le résumé de ses expériences sur l’activité nerveuse des animaux. • Schindler introduit un nouveau gastroscope et vante l’intérêt de la gastroscopie. • Seyfarth propose la ponction sternale pour le diagnostic en hématologie. • Ramon et Zoeller vaccinent avec l’anatoxine antitétanique.
1928. Alexander Fleming découvre la pénicilline. • Lucas et Henderson proposent le cyclopropane en anesthésie. • Szent-Györgyi isole la vitamine C.
1929. Berger propage l’électroencéphalographie. • Drinker met au point un poumon d’acier.
1930. Catheart et Boyd Orr précisent la ration alimentaire idéale.
1931. À Birmingham, Mary Gross ouvre un centre pour prématurés. • Kärber trouve comment calculer la dose mortelle des médicaments. • Windaus A. et Williams établissent la formule de la vitamine B5, tandis que Rosenheim et Bourdillon établissent celle de la vitamine D.
1932. Sakel préconise l’insulinothérapie ou «choc insulinique» pour le traitement de la schizophrénie.
1933. Dallos propose les lentilles de contact. • Karrer donne la formule chimique de la vitamine A. • Laidlaw et Dunkin isolent le virus de la grippe A. • Williams isole la vitamine B.
1934. Découverte de la radioactivité par Irène Joliot-Curie et Jean Frédéric Joliot-Curie. • Dam découvre la vitamine K. • Haworth et Reichstein synthétisent la vitamine C. • Holst propose en radiologie, l’amplificateur de brillance et le convertisseur d’images. • Knaus et Ogino fixent l’époque de fertilité maximale de la femme au cours du cycle et, parallèlement, les jours où la fécondation est improbable dite «Méthode Ogino» ou méthode «de la température» Von Meduna propose en psychiatrie le choc au cardiazol.
1935. Alexis Carrel publie L’homme cet inconnu, et G. Duhamel dans «Les cahiers Laennec», évoque pour la première fois le «colloque singulier dans la relation médecin-malade», prélude à l’ère de l’humanisme moderne dans les soins. • Kuhn et Karrer synthétisent la riboflavine (vitamine B2).
1937. Bini et Cerletti proposent les électrochocs en psychiatrie. • Murray préconise l’emploi, chez l’homme de l’héparine. • Tiselius propose l’électrophorèse.
1938. Robb et Steinberg proposent l’angiocardiographie.
1939. Fieser synthétise la vitamine K. • Kuhn Harris et Folkers synthétisent la vitamine B6. Muller découvre la propriété insecticide du DDT.
1940. Durand et Giroud préparent un vaccin contre le typhus à partir de virus tués. • Francis isole le virus de la grippe B. • Landsteiner et Wiener découvrent le système Rhésus (Rh). • Marshall propose la sulfaguanidine dans les infections intestinales.
1941. Allen propose l’hibernation artificielle en chirurgie. • Finland propose la sulfadiazine en thérapeutique anti-infectieuse.
1942. La pénicilline découverte par Alexander Fleming en 1928 est purifiée, concentrée et sa fabrication industrialisée. • Findlay et Havens démontrent l’origine virale de l’hépatite. • Halpern propose les anti-histaminiques dans les affections allergiques. • Griffith et Johnson introduisent le curare en chirurgie.
1943. Mahoney montre l’efficacité de la pénicilline dans le traitement de la syphilis.
1944. Kolff et Merril construisent un rein artificiel. • Grönwald propose le dextran à la place du plasma. • Waksman Schatz et Bugie démontrent l’action antibiotique de la streptomycine contre les germes gram + et gram - puis contre le BK.
1945. Peu après la fin de la guerre, est diligentée une enquête sur les effets humoraux, hématologiques et oncologiques dus à l’irradiation des survivants des bombardements atomiques sur Hiroshima (le 6 août) et sur Nagasaki (le 9 août).
1946. Loubatières introduit les sulfamides hypoglycémiants contre le diabète. • Selye introduit les notions de «stress» et de «syndrome général d’adaptation». • Wiener traite par exsanguino-transfusion l’érythroblastose du nouveau-né.
1948. Quick propose son test pour chiffrer le taux de prothrombine. • Hartet propose le thrombo-élastogramme.
1949. Début en France de l’abandon des prescriptions magistrales au profit de produits manufacturés avec notamment la commercialisation de la Nivaquine, du Rufol, du Stérandryl.
1950. En France, la vaccination par le BCG (Bacille Calmette Guérin) est rendue obligatoire. • l’ACTH, le Madribon, le Phosphalugel, le Sédol, la Tifomycine, le Tromexane, la Xylocaïne sont commercialisés. • Premiers essais de la bombe au cobalt radioactif. • Hamburger propose la dialyse. • Laborit H. et Huguenard P. inventent l’hibernation artificielle sous drogues. • Les professeurs Kuss, Teinturier et Millez tentent les premières greffes rénales.
1951. Robinson fait la synthèse du cholestérol. • Woodward synthétise la cortisone.
1952. l’Artane, la cortisone, le Largactil, le Pronestyl, le Rimifon apparaissent en pharmacie. • L’emploi d’un neuroleptique tel que le Largactil introduit en thérapeutique par le Français Henri Laborit, transforme les soins et l’approche des malades mentaux. «La camisole chimique» remplace «la camisole de force». • Lassen applique le respirateur de Engström aux poliomyélitiques ayant des troubles respiratoires. • Mac Guire découvre l’érythromycine. • Ridley emploie dans la cataracte un cristallin intra-oculaire acrylic.
1953. James D. Watson et Francis H. Crick découvrent la nature chimique de l’hérédité, par la mise à jour de la structure de l’acide désoxyribonucléique (ADN). • La Docemine (vitamine B12) et la Soframycine sont commercialisées. • Salk, un Américain, et le Français Pierre Lépine mettent au point indépendamment un vaccin contre la poliomyélite.
1954. L’érythromycine, l’Extencilline, l’hydrocortisone, la néomycine, le Serpasil, le Lévophed sont également commercialisés. • Enders et Peebles préparent un vaccin contre la rougeole.
1955. le Cortancyl, la tétracycline sont commercialisés. • Kouwenhoven propose la défibrillation cardiaque par choc électrique. • Lillehei propose un cœur poumon artificiel qui ouvre la voie de la circulation extra-corporelle en chirurgie cardiaque. • Pincus prépare la pilule anticonceptionnelle orale. • Wettstein synthétise l’aldostérone.
1956. Commercialisation de: l’Atarax, du Diamox, du Dolipol, du Glucidoral, de la mycostatine, de la terramycine, etc. • Sabin propose un vaccin antipoliomyélitique buccal.
1957. Le dextran, le Nozinan, le Palfium, Plasmagel, le sorbitol sont également commercialisés. • Kuhn découvre deux tranquillisants, l’imipramine et l’isoproniazide. • Satomura introduit l’effet Doppler dans l’exploration cardio-vasculaire.
1957–1959. Découverte du «sommeil paradoxal» par les Américains Dement Kleitman confirmée par un Français Michel Jouvet, à Lyon.
1958. Commercialisation de l’hydrocortisone IV, du Trophysan. • Lillehei pose un stimulateur cardiaque externe. • Invention par l’Américain Auger de la gammacaméra qui ouvre la voie à une nouvelle technique d’imagerie médicale: la scintigraphie.
1959. Holter met au point sa technique d’enregistrement continu, ambulatoire et prolongé de l’électrocardiogramme. • Senning implante un stimulateur cardiaque.
1960. Commercialisation de l’Aldactone, de la Digoxine, de l’Endoxan, du glucophage, du Tofranil, du Sintrom, etc. • Pose des premières prothèses orificielles aortique et mitrale par Harken et Starr.
1964. Le professeur Mirleau tente la première greffe de foie.
1967. Première greffe cardiaque réalisée le 3 décembre, par le Sud-Africain Christian Barnard, à l’hôpital Groote Schuur du Cap.
1973. Invention du scanographe (scanner) par le Britannique Godfrey Newbold Hownsfield.
1975. Mise au point par le Français Philippe Maupas du vaccin contre l’Hépatite B.
1977. Réalisation de la première fécondation in vitro qui a permis la naissance du premier «bébé éprouvette» Louise Brown (le 26 juillet) par les Britanniques Robert Edwards et Patrick Steptor.
1978. L’OMS déclare la variole éradiquée dans le monde entier.
1980. Apparition d’une nouvelle maladie: le Sida, qui va bouleverser complètement les données actuelles de la médecine et de ses possibilités, de la recherche, de l’hygiène et de l’accompagnement en fin de vie des malades. • Le virus du syndrome immunodéficitaire acquis a été identifié par un Français, Luc Montagnié en 1983.
1980–1981. Découverte de l’interféron, substance anti-virale.
1982. Première greffe d’un cœur artificiel par une équipe américaine dirigée par Robert Jarvik.
1984. Naissance du premier bébé issu d’un embryon ayant été congelé pendant plusieurs mois.
1985. L’Américain Rosenberg annonce des résultats thérapeutiques spectaculaires, obtenus chez des cancéreux au moyen d’une substance du système immunitaire: l’interleukine 2.
1987. Le Français Émile Beaulieu annonce la découverte de la pilule abortive qui sera commercialisée en 1988. L’Américain Kunkel identifie le gène et la protéine responsables de la maladie héréditaire: la myopathie de Duchenne.
1996. Le Britannique Willedson annonce qu’il a réussi le clonage d’une brebis, nommée Dolly.
1998. Le Professeur français Michel Dubernard et le Pr Earle Owen réussissent à Lyon, la première greffe de la main. • En octobre 1998, est commercialiée en France la pilule Viagra contre l’impuissance masculine.
1999. L’OMS déclare que le virus de la polyomyélite a disparu d’Europe et prévoit l’éradication définitive sur toute la planète pour la fin 2000.
2000. Le 14 janvier. Le Pr M.Dubernard récidive et tente à Lyon, avec des équipes chirurgicales, une double greffe de mains chez un homme de 33 ans.
Principaux événements professionnels et de la société concernant l’évolution des pratiques et du savoir infirmiers au XXe siècle1870–1900. Après la création de la première école des sociétés Croix-Rouge en 1876, par le Docteur Duchaussoy, de celle des écoles de l’Assistance publique de Paris en 1878, par le Docteur Bourneville, on assista à la création de nouvelles écoles d’infirmières dans toutes les grandes administrations hospitalières: à Lyon et Lille (1899), à Besançon et Nancy (1900), à Saint-Étienne, Toulouse, Caen, Nantes, Reims, Avignon, Auxerre, Clermont-Ferrand, Marseille, Amiens, Lorient, Béziers, Nîmes (de 1900 à 1905). La circulaire relative à l’application de la loi du 15 juillet 1893 amplifiera ce mouvement d’ouverture de nouvelles écoles dès le début du XXe siècle. L’initiative privée débuta en 1884 à Bordeaux avec la création des cours pour gardes-malades par Madame veuve Momméja et qui devint l’école de gardes-malades dirigée par Mademoiselle le Docteur Anna Hamilton à partir de 1900. À Paris, trois écoles furent fondées de 1904 à 1905: l’école professionnelle d’assistance aux malades, rue Amyot, par Madame Alphen-Salvador, La Maison École d’infirmières privées créée par Madame Taine et Léonie Chaptal, l’école du dispensaire Marie Amélie, rue de la Glacière par Madame Heine-Fould.
1901. Publication de la Thèse de Mademoiselle Anna Hamilton: Les Gardesmalades, Congréganistes, Mercenaires, Amateurs, Professionnelles, en collaboration avec le Dr Félix Regnault, Paris, Vigot Frères. Ce document de grande portée historique est un réquisitoire féroce sur la «situation des infirmières et des infirmiers des hôpitaux publics».
1902. Publication le 28 octobre de la circulaire n° 7043 du Premier ministre E. Combes relative à l’application de la loi du 15 janvier 1893 sur l’assistance médicale gratuite et la création d’écoles d’infirmières.
1904. Publication par Léonie Chaptal dans la Revue des deux-mondes du Journal d’une élève infirmière, rédigé lors de son assistance aux cours du soir pour infirmiers et infirmières organisés par le docteur Bourneville à l’Assistance publique de Paris. • Publication du livre de l’abbé Vincq, Manuel des hospitalières et gardes-malades, qui parmi les livres écrits pas des écclésiastiques eut un très grand succès d’édition, neuf entre 1904 et 1919. Par la suite ce livre sera remis à jour et réédité par le Docteur Chicandard.
1905. Séparation des Églises et de l’État. • Publication du livre du Dr Cornu E.: Instructions aux infirmières et infirmiers sur les soins à donner aux aliénés.
1906. Création à la Salpétrière à Paris, de la première école de formation pour les infirmiers et infirmières de l’Assistance publique. • Traduction et publication par Léonie Chaptal à l’intention des infirmières françaises, du livre: Le livre de l’infirmière, de N. Oxford, une Anglaise, aux éditions Masson.
1908. Les sœurs Augustines, présentes à l’Hôtel- Dieu de Paris depuis le VIIe siècle sont expulsées. C’est la dernière étape du mouvement de laïcisation démarré en 1878 dans la capitale, et qui ne se terminera en province qu’à la fin des années soixante. • Publication du livre du Docteur Colin: L’enseignement professionnel du personnel infirmier dans les asiles d’aliénés de la Seine, qui accompagnera les toutes premières tentatives de formation pour les personnels destinés aux soins des aliénés. • Madame Alphen-Salvador projette la création d’une première Association nationale, appelée à titre provisoire «Conseil national des directrices d’écoles d’infirmières». Ce projet ne sera repris par les responsables de l’époque qu’en 1924.
1914–1918. Premier grand conflit mondial qui va mettre en évidence, malgré la volonté et le dévouement des femmes françaises, la nécessité de former de véritables professionnels du soin.
1915. Gosset A. organise les hôpitaux mobiles pour les premiers soins à donner aux blessés sur le front français. • Formation d’infirmières dénommées «infirmières Z» pour lutter contre les gaz de combat et notamment l’ypérite. • Création par le Docteur Alexis Carrel du pansement d’irrigation continue des plaies, dont l’application et l’expérimentation seront confiées à Anne Carrel, son épouse, infirmière et à ses consœurs, qui sera enseigné et pratiqué jusque dans les années soixante. Anne Carrel publia en 1917 en collaboration avec le Docteur Dumas un traité intitulé: Pratique de l’irrigation des plaies par perfusion de solutions antiseptiques.
1921. Rapport relatif à la création d’un programme de formation national de deux ans pour les infirmières, d’un diplôme reconnu par l’État Français, et d’un Comité de perfectionnement des écoles d’infirmières déposé par Léonie Chaptal auprès du Sénateur Strauss ministre de l’Hygiène et Président du Conseil supérieur de l’Assistance qui fit adopter un décret en ce sens, le 27 juin 1922.
1922. Décret du 27 juin 1922, paru au JO du 1er juillet 1922, portant institution du brevet de capacité professionnelle et créant un Conseil de perfectionnement des écoles d’infirmières. • Création par Mademoiselle d’Airoles de L’Union catholique du personnel des services de santé (UCSS), dont elle sera la première Présidente. Cette Association est devenue le Centre chrétien des professions de santé en 1972 (CCPS).
1923. Arrêté du 10 octobre 1923 paru au JO du 31 octobre 1923, relatif à la reconnaissance administrative des écoles d’infirmières. • Création par le Professeur Calmette, ses collaborateurs et Léonie Chaptal de la première revue nationale pour les infirmières: L’Infirmière Française.
1924. Décret du 18 juillet 1924, paru au JO du 8 août 1924, modifiant le décret du 22 juin 1922 instituant des brevets de capacité professionnelle, permettant de porter le titre: d’infirmière diplômée de l’État Français. • Arrêté du 24 juin 1924 paru au JO du 14 septembre 1924, fixant les programmes types des écoles d’infirmières de l’État français, accompagné des programmes type.
1924. Assemblée constitutive, de la première Association nationale pour les infirmières, le 22 juin, réunie par Léonie Chaptal et ses consœurs, l’ANIDEF: Association nationale des infirmières diplômées de L’État français, l’actuelle: Association nationale des infirmières, infirmiers diplômés et étudiants (JO du 14 novembre 1924).
1925. Création d’un Bureau central des infirmières rattaché à l’Office national d’Hygiène sociale qui dépend du ministère de la Santé publique qui avait pour mission d’étudier et de contrôler toutes les questions nouvelles concernant la profession. • Affiliation de l’ANIDEF au Conseil International des Infirmières présentée par Léonie Chaptal lors du Congrés d’Helsingfors en Finlande du 2 au 27 juillet 1925.
1926. Création par Léonie Chaptal de la première collection d’ouvrages professionnels destinés aux infirmières: «la Bibliothèque de l’infirmière» dont le premier ouvrage sera son livre de Morale professionnelle. Cette collection présentera des ouvrages qui seront réédités, actualisés et utilisés dans les écoles d’infirmières jusque dans les années soixante. • Publication du livre de Mary Gardner, L’infirmière visiteuse, traduit de l’américain, Paris, PUF, 1926. • Décret du 6 août 1926 paru au JO du 14 août 1926 fixant le 1er statut des infirmières des hôpitaux militaires.
1929. Pour la première fois, une française, Mademoiselle Léonie Chaptal est élue Présidente du Conseil international des infirmières pour 4 ans, au Congrés de Montréal.
1937. Publication de la première édition du livre de Mlle Nappée Marie-Louise, Manuel pratique de l’infirmière soignante aux éditions Masson, qui aura jusqu’en 1964, 7 éditions successives.
1938. Création des diplômes simple et supérieur d’infirmier et d’infirmière hospitaliers et d’assistants et d’assistantes du service social de l’État (décret en date du 18 février 1938, JO du 19 fév.1938).
1940. L’Allemagne nazie, en octobre, rend légale l’euthanasie pour les incurables, les aliénés et les malformations congénitales graves.
1941. Loi du 21 décembre 1941 qui modifie la loi du 7 août 1851 sur les hôpitaux et qui en fait un lieu de soins pour toutes les classes sociales et non plus seulement un asile pour les pauvres.
1942. Décret n° 2484 du 10 août 1942 (JO du 30 septembre 1942) ayant pour objet la délivrance du diplôme d’État d’infirmière ou d’infirmier hospitalier.
1943. Promulgation de la première loi n° 372 (JO du 28 août 1943) relative à la formation des infirmières ou infirmiers hospitaliers, à l’organisation et à l’exercice de leur profession.
1944. Les femmes obtiennent le droit de vote et d’éligibilité. (Ordonnance du Gouvernement provisoire, portant organisation des pouvoirs publics, du 21 avril 1944).
1945. Le Gouvernement provisoire adopte l’ordonnance créant la Sécurité sociale. (jeudi 4 octobre 1945). • Peu après la fin de la guerre, est diligentée une enquête sur les effets humoraux, hématologiques et oncologiques dus à l’irradiation des survivants des bombardement atomiques sur Hiroshima, le 6 août et sur Nagasaki le 9 août. • Les premiers échantillons de pénicilline américaine sont mis à la disposition de certains établissements hospitaliers.
1946. Création de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) par la Convention de New York du 22 juillet 1946 devenue en 1948, une institution spécialisée de l’Organisation des nations unies (ONU). • Modification de la loi n° 372 de 1943, par la loi n° 46.630 du 8 avril 1946 relative à l’exercice des professions d’assistantes ou d’auxiliaires de service social et d’infirmières ou d’infirmiers (JO du 9 avril 1946).
1947. Publication du premier code de déontologie du corps médical (27 juin 1947). • Création du diplôme d’État d’infirmière puéricultrice et du certificat d’aptitude d’auxiliaire de puériculture (décret n° 47–1544 du 13 août 1947).
1948. Adoption par l’Assemblée des Nations unies, le 10 décembre 1948, du texte de la déclaration universelle des droits de l’homme, proclamant les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, de «tous les membres de la famille humaine».
1949. Création du Conseil de l’Europe, par 10 États d’Europe occidentale qui a pour but la coopération des États membres, dans tous les domaines sauf la défense. • Naissance du Comité d’entente des écoles d’infirmières. Issu de la commission pédagogique de l’Association nationale des infirmières fondée en 1923, il avait pour but l’étude exclusive des problèmes relatifs aux écoles et à la pédagogie. Il fut transformé en Comité d’entente des écoles d’infirmières et des écoles de cadres (CEEIEC) et plus récemment en 1993, en Comité d’entente des formations infirmières et cadres (CEFIEC).
1950. Publication des livres de la Communauté des filles de la Charité. Soins aux malades, et Soins aux enfants. Rennes, Éd. Sœurs de Nevers, qui seront édités jusqu’en 1973 sous les nouveaux titres de: Soins infirmiers aux malades, et aux enfants.
1951. Création du Conseil supérieur des infirmières (JO du 1er mars 1951). • Publication du programme d’enseignement théorique et pratique en vue de l’obtention du diplôme d’État d’infirmier, d’infirmière, d’assistant ou d’assistante de service social (JO du 26 septembre 1951), modifié par l’arrêté du 8 avril 1954. • Création de la première école de cadres infirmiers, par la Croix-Rouge Française, à Paris, rue de Berri. • Naissance de la deuxième revue nationale pour les infirmières: La revue de l’Infirmière et de l’Assistante sociale, fondée par la Croix-Rouge Française.
1953. Adoption par le Conseil International des Infirmières, du code de déontologie international, à Sao-Paulo, Brésil, le 10 juillet 1953.
1955. Publication du premier programme de formation destiné au personnel soignant des hôpitaux psychiatriques, par arrêté du 28 juillet 1955 (JO du 13 août 1955). • L’Organisation mondiale de la santé organise une campagne de lutte contre le paludisme. • Création de la troisième revue nationale pour les infirmières, la revue Soins, fondée par le Père Larère.
1956. Création de la fonction d’aide-soignant(e) par arrêté du 23 janvier 1956.
1957. Signature du Traité de Rome en date du 25 mars, instituant la Communauté économique européenne. (CEE).
1958. Par les ordonnances du 11 et 20 décembre 1958, naissent de nouvelles réformes hospitalières et notamment la création des Centres hospitaliers universitaires (CHU). • Création du premier certificat d’aptitude aux fonctions d’infirmier surveillant et de moniteur, par décret n° 58–1104 du 14 novembre 1958, JO du 19 novembre 1958. • Parution de la première circulaire sur l’humanisation de l’hôpital (circulaire du 5 décembre 1958 relative à l’humanisation des hôpitaux).
1960. Création du certificat d’aptitude aux fonctions d’aide-anesthésiste, par décret en date du 9 avril 1960 (JO du 15 avril 1960). • Réforme de la prise en charge des malades mentaux, par la mise en place de la sectorisation psychiatrique. Circulaire du 15 mars 1960 relative au programme d’organisation et d’équipement des départements en matière de lutte contre les maladies mentales.
1961. Modification des études préparatoires au diplôme d’État d’infirmière et d’assistante sociale, par arrêté en date du 17 juillet 1961 (JO du 21 juillet 1961).
1962. Publication de la liste des actes médicaux pouvant être exécutés par des médecins ou des auxiliaires médicaux (arrêté du 6 janvier 1962), qui modifie celle de 1948 et qui sera modifiée par le décret n° 81–539 du 12 mai 1981 relatif à l’exercice de la profession d’infirmier.
1966. Publication du Ve Rapport du Comité OMS d’experts en soins infirmiers, qui est une des pièces maîtresses dans l’évolution de la discipline des soins infirmiers. • Pour la première fois, en France, un programme de formation supérieure pour les infirmières et les infirmiers entre à l’Université, par la réunion de l’école internationale d’enseignement infirmier supérieur dépendante des Hospices civils de Lyon, ouverte en 1965, à l’Université de Lyon.
1967. Signature de l’Accord européen sur la formation et l’instruction des infirmières, le 25 octobre 1967. • La loi du 28 décembre 1967 dite «loi Neuwirth» libéralise la contraception. Elle sera complétée par la loi du 26 novembre 1974, relative à l’interruption volontaire de grossesse, proposée par Madame Simone Veil.
1970. Promulgation de la loi n° 70–318 du 31 décembre 1970 sur une nouvelle réforme hospitalière. • Nouvelle évolution dans l’humanisation des hôpitaux (circulaire n° 132 du 18 décembre 1970). • Suite à la sectorisation psychiatrique, nouvelle modification de la formation des personnels soignants des hôpitaux psychiatriques (arrêté du 6 mai 1970, relatif à la formation professionnelle du personnel soignant de secteur psychatrique). • Naissance de la première revue pédagogique pour les infirmières enseignantes L’Infirmière Enseignante, bulletin d’information et de pédagogie, fondée par le Comité d’entente des écoles d’infirmières et des écoles de cadres. • Réalisation d’une première tentative fédérative des Associations et Syndicats professionnels, dans le Comité infirmier permanent de liaison et d’études (CIPLE), à l’initiative de M.-Th. Bonsart et M.-F. Collière.
1971. Modification du programme relatif au certificat d’aptitudes aux fonctions d’aide-soignant (arrêté du 7 juillet 1971).
1972. Publication du «nouveau programme» des études d’infirmières, relatifs au programme d’enseignement et à l’organisation des stages (décret n° 72–818 et arrêté du 5 septembre 1972). Il officialise le concept de «plan de soins infirmiers».
1974. Adoption de la loi Veil sur la contraception et l’interruption volontaire de grossesse (28 novembre 1974, JO du 18 janvier 1975). • Publication de la Charte du malade hospitalisé, véritable code des droits quant au respect de sa dignité et de sa personnalité (circulaire n° 636 du 20 septembre 1974). • Avec la nomination de Mlle Michez au cabinet de Madame Veil, Le ministère renoue avec la présence d’une infirmière conseillère, pour les questions de la profession. • Création de l’Union nationale des centre de soins (UNACS).
1975. Publication des textes qui reconnaissent officiellement le grade d’infirmière générale, responsable des soins infirmiers à l’hôpital et le terme de service infirmier (décret n° 75–245 du 11 avril 1975 et circulaire n° 22/04/du 31 juillet 1975). • Ratification par Madame Simone Veil, ministre de la Santé, de l’Accord européen sur l’instruction et la formation des infirmières, le 30 janvier 1975. • Naissance d’une première revue de recherche infirmière: Les cahiers de l’Amiec, fondée par l’Association des Amis et des Anciens de l’École internationale d’enseignement infirmier supérieur.
1977. Publication le 27 juin 1977, de la Directive européenne 77–453, de la Communauté économique européenne visant la coordination des dispositions législatives réglementaires et administratives concernant les activités de l’infirmière responsable des soins généraux. • Publication de la Convention et des recommandations n° 149 sur les conditions de travail et de vie des personnels infirmiers suite à la 63e Conférence internationale du travail, qui avait eu lieu à Genève en novembre 1973. • Création d’un Comité consultatif pour la formation en soins infirmiers au niveau de la Communauté économique européenne (décision du Conseil 27 juin 1977). • Reconnaissance officielle des centres de soins par le décret du 22 avril 1977.
1978. Reconnaissance pour les infirmiers(ères) d’une autonomie dans leur exercice professionnel, par l’adoption de la nouvelle loi n° 78–615, du 31 mai 1978 modifiant les articles L.473 à 476 du Code de la Santé publique, relatifs à la profession infirmière et L.372 de ce code relatif à l’exercice illégal de la médecine. • Homologation du diplôme d’État d’infirmière et d’infirmier au niveau de Brevet de technicien supérieur (BTS) ou du diplôme des Instituts universitaires techniques (IUT), ou de fin de premier cycle de l’enseignement supérieur (niveau III, Bac plus 3 ans).
1979. Passage à 33 mois du programme des études d’infirmières en vue de se conformer aux directives européennes et apport de nouvelles modifications (décret n° 79–300 et l’arrêté du 12 avril 1979). Il officialise le concept de «démarche de soins infirmiers».
1980. Promulgation de la loi n° 80–527 du 12 juillet 1980 qui modifie le Code de la Santé publique en vue de la création de mesures ordinales (Commissions de discipline et règles professionnelles) et qui réglemente le libre échange des infirmières dans l’union Européenne, conformément aux directives Européennes. • Première journée de rencontre, le 12 mai 1980, à l’initiative de Marie-Françoise Collière, entre historiens, historiennes, infirmiers et infirmières au sujet de l’histoire de la profession infirmière. Elle sera suivie de plusieurs cessions d’initiation à la recherche en histoire.
1981. Publication du premier décret relatif à l’exercice de la profession d’infirmière, qui reconnaît les actes de soins infirmiers du rôle propre (décret n° 81-539 du 12 mai 1981). • IBM met sur le marché le premier ordinateur personnel.
1982. Publication du livre de Marie-Françoise Collière: Promouvoir la vie. De la pratique des femmes soignantes aux soins infirmiers à InterÉditions, Paris, qui sera constamment réédité durant ces vingt-huit dernières années.
1983. Création d’un Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé (décret n° 83–132 du 23 février 1983).
1984. Suite à un recours déposé par les médecins biologistes, le Conseil d’État casse le décret de mai 1981 pour vice de forme, en avril 1984. En juillet de la même année sortie du 2e décret relatif aux actes de soins infirmiers (décret n° 84–689 du 17 juillet 1984). • Ces événements accentueront le mécontentement de plus en plus grand des infirmières et occasionneront la première grève importante de cette décennie. • Ratification par la France de la convention n° 149, sur les conditions de travail et de vie des personnels infirmiers publiée par le Bureau international du travail (BIT) en 1977 (décret n° 86–1166 du 5 novembre 1985).
1985. Publication du premier numéro de la collection des Guides du Service Infirmier, «Le dossier de soins», fondée par Danièle Vailland, infirmière Générale, Conseillère technique à la Direction des Hôpitaux. • Publication d’un premier ouvrage sur la responsabilité juridique des infirmières: Les obligations et la responsabilité juridique de l’infirmière par Marie Paule Florin et Tony Moussa, Paris coll. Infirmières d’aujourd’hui, le Centurion/Bayard éditions, 1985. • Naissance de la deuxième revue nationale de recherche infirmière: Recherche en soins infirmiers, fondée par deux anciennes étudiantes de l’école internationale d’enseignement infirmier supérieur, Monique Formarier et Geneviève Poirier- Coutansais.
1986. Naissance d’une nouvelle revue professionnelle, L’Infirmière Magazine fondée par Annick Jouan. Ce magazine, qui remplace L’infirmière Française publiée depuis 1923 par les éditions Poinat, va révolutionner l’information professionnelle. • Organisation d’un colloque international à Lyon, les 5 et 6 juin «Compétences et Cohérence du Service Infirmier» par l’Association des Amis de l’École Internationale d’Enseignement Infirmier Supérieur, qui va relancer l’idée d’une Union représentative du groupe professionnel infirmier de laquelle naîtra en 1987, L’Union nationale des associations et syndicats infirmiers (UNASIF), prenant le relais du CIPLE. • À la suite d’une recherche multinationale, «Programme à moyen terme pour les soins infirmiers» organisée par le Bureau régional de l’Europe à Copenhague, publication par Geneviève Déchanoz des résultats de ce travail qui a duré 7 ans: Les besoins en soins infirmiers des personnes soignées. Paris, coll. Infirmières d’aujourd’hui, le Centurion, 1986. • Publication du premier numéro des glossaires provisoires de terminologie des soins infirmiers, dans la collection des Guides du Service Infirmier, qui va conduire quelques années plus tard à l’édition d’un dictionnaire des soins infirmiers.
1987. Publication de l’arrêté «Barzach» le 23 décembre 1987 du nom du ministre de la Santé de l’époque, une femme médecin, qui remplaçait le baccalauréat pour entrer dans une école d’infirmières, par une simple inscription depuis 5 ans à la sécurité sociale et un examen du dossier de la candidate, ce qui va cristalliser le mécontentement grandissant des infirmières. • Sous l’égide de l’OMS, organisation du Colloque international mondial à Tokyo qui réunit 30 experts infirmier(e)s pour préparer les travaux de La santé pour tous en l’an 2000 (Nursing leadership for health for all).
1988. Publication de la Charte pour les personnes âgées dépendantes. • Naissance de la «Coordination Infirmière» qui conduira le mouvement de révolte et de revendications des infirmières de 1988. • Naissance du premier salon infirmier européen, organisé par l’Infirmière Magazine, et les Éditions Lamarre-Poinat. • Signature le 21 octobre 1988 du protocole d’accord «Evin» du nom du ministre de la Santé de l’époque et qui met fin au mouvement infirmier. Mais, une manifestation permanente de la «coordination infirmière» devant le ministère de la Santé perdurera plusieurs mois encore. • Publications du décret n° 88–1076 et de l’arrêté du 30 novembre 1988 relatifs aux études d’infirmières et aux conditions de recrutement, qui abrogent les dispositions «Barzach». • Publication d’un livre sur les pratiques et les connaissances infirmières: Le savoir infirmier, par Béatrice Walter, aux éditions Lamarre-Poinat, Paris.
1989. Publication de l’arrêté du 13 avril, modifiant l’arrêté du 1er février 1982 fixant un nouveau programme relatif aux certificat d’aptitude aux fonctions d’aidesoignant. • Publication du Rapport de Madame Michèle André, secrétaire d’État chargé des Droits de la Femme et des experts regoupés dans la Commission nationale des infirmières. • Réforme du statut de la fonction publique hospitalière. • Publication de la «circulaire Evin» du 15 septembre 1989 relative au mode d’exercice de la profession infirmière, qui rappela et insista sur les nouvelles modalités de cet exercice.
1990. Publication du rapport du Conseil Économique sur le thème «Emploi, travail et formation dans les professions paramédicales». • Publication du rapport du Sénat sur «La situation matérielle et professionnelle des personnels soignants non médicaux des établissements publics ou privés».
1991. Organisation du premier colloque infirmier d’Europe, dans l’hémicycle du Palais de l’Europe à Strasbourg, organisé par le Comité d’entente des écoles d’infirmières et des écoles de cadres. • Promulgation de la loi du 31 juillet 1991, portant réforme hospitalière, qui tient compte du malaise infirmier exprimé depuis 1988, avec notamment pour y répondre: la reconnaissance d’un service de soins infirmiers dans les hôpitaux, d’une direction de ce service confiée à l’infirmière générale et de la constitution d’une Commission du service de soins infirmiers ayant des missions spécifiques. • Création d’un Comité national de l’Organisation sanitaire et sociale et nomination d’un collège d’experts (décrets n° 1410 et 1411 des 3 et 12 décembre 1991). Les infirmiers(ères) y sont représentés. • Création du Haut Comité de la Santé Publique (décret n° 91–1216 du 3 décembre 1991) Une infirmière y siège. • Création dans l’Éducation nationale, d’un Service de promotion de la santé en faveur des élèves, au sein duquel est créé, un Service infirmier autonome (circulaire n° 91-148 du 24 juin 1991 de l’Éducation nationale relative aux missions en matière de santé). • Publication du deuxième et dernier tome d’une Histoire des infirmières, par Jean Guillermand, aux éditions de la Croix-Rouge Française, Paris, et dont le premier tome avait été publié en 1988. • Publication d’un livre d’art sur la profession infirmière: L’univers de la profession infirmière en 3 tomes: Genèse 1991. Évolution et Ouvertures en 1992, aux Presses de Lutéce, Paris, qui fera date par son contenu et son iconographie, dans l’histoire de la profession. • Publication d’une nouvelle biographie de la fondatrice de la profession infirmière en France: Léonie Chaptal, la cause des infirmières, 1873–1937 par René Magnon, aux éditions Lamarre, Paris. • Naissance d’une structure syndicale l’Union infirmière France (UIF) et tentative de regroupement des associations au sein d’un Comité infirmier français (CIF) afin d’obtenir une plus grande représentativité internationale.
1992. Conformément aux directives européennes, fusion des deux programmes de formation infirmière et adoption d’un nouveau programme conduisant à un diplôme d’État d’infirmier polyvalent, relatif aux études et au programme conduisant au diplôme d’État d’infirmier (décret n° 92–264 et arrêté du 23 mars 1992.) Il officialise le concept de «diagnostic infirmier». • Publication des dispositions arrêtées pour la délivrance du diplôme d’État d’infirmier aux personnes titulaires du diplôme d’infirmier de secteur psychiatrique (arrêté du 30 mars 1992). • Bernard Kouchner, secrétaire d’État à la Santé, transforme les écoles d’infirmiers(ères) en Instituts de formation en soins infirmiers (décret du 5 juin 1992). • Les soins infirmiers du rôle propre prescrits par un médecin et qu’exécutent des infirmiers libéraux peuvent être remboursés selon une nouvelle codification, en actes infirmiers de soins AIS (arrêté du 29 juillet 1992). • Création du Comité de lutte contre les infections nosocomiales (arrêté du 3 août 1992). Une infirmière y siège. • Création du Comité de transparence compétent en matière de prélèvement et d’utilisation thérapeutique des organes (arrêté du 23 octobre 1992). Une infirmière y est présente. • Publication d’un livre d’histoire sur les infirmières de l’Assistance publique de Paris, par Véronique Leroux-Hugon: Les infirmières à l’aube de la IIIe République, aux Éditions Sciences en situation, Paris. • Publication d’un des rares ouvrages sur la pédagogie en école d’infirmières par TH. Lanriec. L’école à l’envers, former des enseignantes en infirmerie, Paris, Éd. Lamarre.
1993. Publication du décret n° 93–221 du 16 février 1993 relatif aux règles professionnelles des infirmiers et infirmières, qui instaure un règlement déontologique que les infirmières attendaient depuis 1930. • Décret n° 93–345 du 15 mars 1993 relatif aux actes professionnels et à l’exercice de la profession qui abroge le texte de 1984. • Fin de la mise en place des accords «Durafour-Durieux» du nom des ministres qui les ont négociés, pris à la suite des mouvements de grève des infirmières et des infirmiers de 1988 et 1991 pour la revalorisation de leur statut social, de leurs conditions de travail, notamment pour l’application des 35 heures de nuit, et de leurs salaires. • Les professions de santé titulaires d’un diplôme d’État préparé en trois ans peuvent accéder de plein droit à certains diplômes nationaux de licence. • Publication de la Recommandation n°R. (93–8) du Comité des Ministres des États membres sur la formation multiprofessionnelle des personnels de santé. Conseil de l’Europe. 18 octobre 1993, prélude à la formation multidisciplinaire des cadres de santé en France et de la création du diplôme cadre de santé. • Le Monde, dans le numéro mensuel de mai 1993, du Monde des débats, intitulé: «les infirmières malades de leur métier», publie de nombreuses analyses sur la profession infirmière et les soins infirmiers.
1994. Publication des lois sur la Bioéthique. • Création des unités de consultations et de soins ambulatoires dans les prisons et confiées aux hôpitaux. • Publication en juin 1994, d’un Rapport, à Monsieur le ministre de la Santé par Brigitte Garbi, infirmière conseillère technique au cabinet du ministre sur: Les perspectives d’évolution de la profession infirmière. • L’arrêté du 11 juillet 1994, complète celui du 30 mars 1992 pour les conditions relatives à l’attribution du diplôme d’État d’infirmier aux titulaires du diplôme d’infirmier de secteur psychiatrique. Mais les infirmiers de secteur psychiatrique obtiennent par un arrêté pris en date du 26 octobre, signé par M. Douste-Blazy, ministre délégué à la Santé, une reconnaissance de l’équivalence de leur diplôme avec le diplôme d’État, ce qui déclenchera un recours auprès des instances européennes par le Comité d’entente des formations infirmières et cadres et la Fédération nationale des infirmières. • Fermeture de l’École internationale d’enseignement infirmier supérieur. • Publication par Marie-Françoise Collière des textes fondamentaux publiés par Virginia Henderson dans un livre intitulé: La nature des soins infirmiers, chez InterÉditions, Paris. • Traduction et publication en français de l’ouvrage de Virginia Henderson, Nature of nursing, qui est véritablement l’expression de sa pensée alors que Les principes fondamentaux n’étaient qu’un condensé de sa réflexion.
1995. Publication d’une nouvelle charte pour les patients hospitalisés (circulaire n° 22 du 6 mai 1995 relative aux droits des patients et des hospitalisés). • Création du diplôme cadre de santé (décret n° 95–926 et arrêté relatifs au diplôme cadre de santé, 18 août 1995). • Publication du premier dictionnaire des soins infirmiers, qui est une première en France et en Europe, par un ensemble d’infirmières et d’infirmiers, sous la direction de René Magnon et Geneviève Déchanoz, à Lyon, aux éditions AMIEC. • À la suite de la Conférence de Vienne, en 1988, publication des conclusions des forums de «la santé pour tous en l’an 2000», organisés par l’Organisation mondiale de la Santé: Les soins infirmiers en action, par J. Salvage, OMS, Bureau Régional de l’Europe, Genève. • Publication par Marie-Françoise Collière d’une synthèse de ses différents cours, communications et articles sur le renouveau de la conception et de l’approche des soins qui ont été à la base de son enseignement des soins infirmiers de santé publique: Soigner: le premier art de la vie, chez InterÉditions, Paris.
1996. Disparition le 19 mars 1996 à New-Haven dans le Connecticut de Virginia Henderson, née en 1897. Auteur notamment du livre: Principes fondamentaux des soins infirmiers, traduit en 1960, par le Conseil International des Infirmières et qui fut la bible de générations d’infirmières dans le monde entier. • Édouard le Jeune sénateur propose au sénat, le 16 février 1996, une proposition de loi relative à la création d’un ordre national des infirmières. Le 19 février une réunion des centrales syndicales, des associations et syndicats professionnels aboutit au refus d’un telle instance. Dans sa séance du 2 octobre, après un recours déposé par le Comité d’Entente des formations infirmières et cadres et la Fédération Nationale des Infirmières, le Conseil d’État annule l’arrêté du 26 octobre 1994, relatif à l’équivalence du diplôme d’infirmier de secteur psychiatrique au diplôme d’État d’infirmier. • Publication par le Conseil de l’Europe d’un rapport et de recommandations sur la recherche infirmière (N°R.96.1) qui relance en France et dans tous les Pays membres de l’Union Européenne, la nécessité de développer la recherche dans les soins infirmiers et dans les autres disciplines des professions de santé non médicales. • Publication dans le collection «Que sais-je?», d’un livre sur: Le métier d’infirmière, par Catherine Duboys-Fresney et Georgette Perrin, aux PUF, Paris.
1997. Forte mobilisation des associations et notamment de l’Association pour la promotion de la profession infirmière (APPI), pour la création d’un ordre infirmier et la révision du décret de compétence de 1993. • Nouveau dépôt d’une loi (n° 371) en faveur de la création d’un ordre national des infirmières par le député Jean-Luc Préhel.
1998. Dans son rapport public annuel, le Conseil d’État rappelle au gouvernement, que les dispositions réglementaires contenues dans la loi de juillet 1980, n’ont pas encore été instaurées, relançant ainsi, à nouveau, le débat sur la création d’un ordre infirmier. • Publication d’un livre sur l’histoire de la profession infirmière: Origine républicaines d’un modèle infirmier, 1870–1900, par Michel Poisson, aux Éditions Hospitalières, Paris. • Publication d’une circulaire relative à la lutte contre la douleur dans les établissements d’hospitalisation publics et privés (circulaire DGS/DH. n° 98–586 du 24 septembre et lettre-circulaire du 3 décembre 1998). • Disparition de Alice Clamageran, le 30 novembre 1998, à Rouen, où elle était née le 7 mars 1906. Alice Clamageran avait été présidente de l’Association nationale des infirmières diplômées d’État de 1949 à 1961, et présidente du Conseil international des infirmières (CII) de 1961 à 1965. • Internet entre chez les infirmières et les infirmiers qui commencent à créer leurs propres sites. • Après la présentation aux sénateurs et aux parlementaires de 5 projets en deux ans d’une loi en faveur de la création d’un ordre national infirmier, les députés repoussent, sous la pression du secrétaire d’État à la Santé B. Kouchner et du groupe socialiste, la proposition de loi de Jean-Luc Préel, député UDF de Vendée.
1999. L’Assemblée nationale adopte le 27 juillet, la loi n° 99–641 portant création de la couverture maladie universelle considérée comme une vraie révolution pour l’accès aux soins et à la santé pour des milliers de pauvres ou en situation de précarité, mettant fin ainsi à l’aide médicale gratuite instaurée il y a cent ans, et qui entrera en vigueur le 1er janvier 2000. • L’OMS s’inquiète de la recrudescence de la tuberculose «multirésistante». Un tiers de l’humanité est contaminée et 2 à 3 millions de personnes en meurent par an. • Le sida se situe parmi les dix causes principales de mortalité. La surmortalité affecte prioritairement les pays de l’hémisphère sud. • Entrée en vigueur, le 1er décembre de la convention européenne de bioéthique publiée le 30 juin 1994, à Strasbourg. • Par la loi n° 99–641 du 27 juillet portant création de la couverture maladie universelle, les infirmiers de secteur psychiatrique obtiennent la reconnaissance que leur diplôme est un diplôme d’État (art. 37, modifiant les articles L.474-2, L.474-3, L.477-1, du Code de la Santé publique).
2000. Le 5 octobre, les députés votent en première lecture une proposition de loi sur la «pilule du lendemain», qui prévoit sa délivrance par les infirmières scolaires, sans ordonnance médicale. • Après de nombreuses discussions, la loi n° 2000–129 relative à la contraception d’urgence est votée le 13 décembre 2000. Elle entre en application avec le décret n° 2001–258 du 27 mars 2001.
2001. La réduction du temps de travail à 35 heures, le «numerus clausus» pour l’entrée en institut de formation en soins infirmiers fortement diminué dans les années précédentes, associés à une imprévoyance des pouvoirs publics concernant les départs à la retraite, plongent à nouveau la profession infirmière dans une pénurie identique à celle des années soixante-dix. En haut lieu, on envisage même de recruter des infirmières étrangères et notamment des Espagnoles. L’expérience tournera court. • Le 4 juillet 2001, les députés et les sénateurs adoptent la nouvelle loi relative à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception dont une des principales avancées en la matière concerne le délai légal d’intervention qui passe de dix à douze semaines. • En application du protocole du 14 mars 2001, le décret n° 2001–1375 du 31 décembre 2001 crée un corps de cadre de santé qui comprend deux grades: cadre de santé et cadre supérieur de santé, mettant fin ainsi dans la fonction publique hospitalière à la terminologie ancienne de surveillant et surveillant-chef.
2002. Un nouveau décret «actualisé», relatif à l’exercice professionnel que la profession attendait depuis 1996 est enfin publié: c’est le décret n° 2002–194 du 11 février 2002 relatif aux actes professionnels et à l’exercice de la profession d’infirmier (les décrets n° 89–539 du 12 mai 1989 et le décret n° 93–345 du 15 mars 1993 relatifs aux actes professionnels et à l’exercice de la profession d’infirmier sont abrogés). • La loi n° 2002–303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé consacre les droits des malades dans un concept nouveau de «démocratie sanitaire» apparu lors des états généraux de la santé en 1998–1999. Elle traite de la problématique de l’information du patient et de son accès au dossier médical. Elle lui donne la possibilité de se transformer en acteur: d’obtenir plus d’information, son consentement et sa participation aux choix thérapeutiques. Elle donne une nouvelle place aux usagers et réécrit dans un système d’ensemble les règles afférentes à la responsabilité médicale et hospitalière. • Par un arrêté du ministère de la Santé en date du 2 juillet 2002, la démarche de soins infirmiers entre dans la nomenclature des actes professionnels des infirmiers libéraux et vient modifier totalement l’article 11 de la nomenclature des actes professionnels des médecins, des chirurgiens-dentistes, des sages-femmes et des auxiliaires médicaux. Elle est codifiée et remboursée sous la lettre clé (DI) dans la catégorie des actes infirmiers de soins (AIS) et doit faire l’objet d’une prescription médicale. • La fonction publique hospitalière se dote d’un nouveau corps de direction: celui de directeur des soins. Le décret n° 2002-550 du 19 avril 2002 portant statut particulier du corps de directeur des soins de la fonction publique hospitalière précise qu’il comprend deux grades: le grade de directeur des soins de 2e classe et le grade de directeur des soins de 1re classe. Les fonctions de ces directeurs se substituent à celles des infirmiers généraux. Ce corps est constitué dorénavant, selon la formation d’origine, des cadres issus: de la filière infirmières, infirmiers généraux; de la filière de rééducation; de la filière médico-technique. Il revalorise financièrement ce corps de direction d’une manière substantielle. • Après la création, en 1973, du Comité infirmier permanent de liaisons et d’étude (CIPLE) disparu depuis et du Comité infirmier français (CIF) en 1991, un nouveau «Groupement d’intérêt professionnel en soins infirmiers» (GIPSI) vient de déposer ses statuts. Il est constitué depuis 1998 des huit associations les plus représentatives de la profession infirmière (Association nationale des infirmières et infirmiers diplômés, Association nationale des infirmier(e)s généraux, Union nationale des associations et syndicats infirmiers et des infirmier(e)s français, Union nationale des associations d’infirmier(e)s de bloc opératoire diplômé(e)s d’État, Comité d’entente des écoles d’infirmier(e)s anesthésistes diplômé(e)s d’État, Association nationale de puéricultrices et des étudiantes, Comité d’entente des formations infirmières et cadres, Groupement d’études, de recherche et d’action pour la formation des aides-soignants). Cette nouvelle tentative d’union, prélude à un regroupement fédératif de toutes les forces vives de la profession infirmière à l’horizon 2005, a pour objet de promouvoir les soins infirmiers, de constituer une force de proposition en matière de soins infirmiers et entend appuyer la création du Conseil des professions paramédicales prévu par la loi du 4 mars 2002.
2004. En juillet, les textes relatifs à l’exercice de la profession d’infirmier(e) et les actes professionnels sont introduits dans le Code de la santé publique, livre III, auxiliaires médicaux, titre 1er, profession d’infirmier ou d’infirmière, chapitre 1er. Exercice de la profession, section 1, annexe au décret n° 2004–802 du 29 juillet 2004.
La loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique, annexe au rapport d’objectifs de santé publique, souligne la nécessité d’une approche rénovée des problèmes de santé. Orientations qui sont en parfaite cohérence avec la conception renouvelée des soins infirmiers enseignée en France depuis plus de trente ans et des conclusions de la Conférence de Vienne de 1988, suite à la politique de l’Organisation mondiale de la santé plus connue sous le titre: Les trente-huit buts de la santé pour tous en l’an 2000.
2005. Le 27 janvier à Lyon, disparition de Marie-Françoise Collière, née le 6 avril 1930 à Oran (Algérie). Infirmière, enseignante, auteure, militante et historienne des soins, cette femme engagée a énormément œuvré pour la reconnaissance et l’évolution des soins infirmiers de santé publique au niveau national et international. Elle laisse une œuvre importante, notamment un livre culte, Promouvoir la vie, de la pratique des femmes soignantes aux soins infirmiers, publié en 1982 aux éditions Inter-Éditions, réédité depuis par les Éditions Masson. Marie-Françoise Collière a été élevée au grade de chevalier de l’ordre des Palmes académiques en 1995 et a été promue Docteur honoris causa de l’université de Las Palmas (Espagne) en 2005. Au cours d’une cérémonie d’hommage organisée le 21 mars 2005 par ses amis lyonnais, le secrétaire général des Hospices civils de Lyon lui remit, à titre posthume, la médaille des Hospices civils de Lyon. • La promulgation de la loi n° 2005–370 du 22 avril 2005 et les décrets d’application relatifs aux droits des malades et à la fin de vie prolongent leurs droits acquis en 2002, notamment en ce qui concerne les soins aux mourants. Ce nouveau texte de loi garantit la personne en phase terminale d’une affection grave et incurable, quelle qu’en soit la cause, de décider de limiter ou d’arrêter tout traitement. Dans ce cas, le médecin est tenu de respecter sa volonté après l’avoir informé des conséquences de son choix. La décision du malade est inscrite dans son dossier. Elle lui garantit également que les soins ne peuvent-être poursuivis par une obstination déraisonnable et qu’elle doit recevoir des soins visant à soulager la douleur en sauvegardant sa dignité de mourant. Toutefois l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), tout en reconnaissant que cette loi est «une étape importante», la trouve nettement insuffisante. En mars 2006, 75% des Français étaient favorables à ce que le législateur aille plus loin en matière de légalisation de l’euthanasie dans certains cas, par exemple en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable ou dans un état de dépendance incompatible avec la dignité. • Publication le 2 mai 2005 de l’ordonnance sur la nouvelle Gouvernance hospitalière. • Publication par les Presses universitaires de France de la quatrième édition du livre de Catherine Duboys-Fresney et de Georgette Perrin Le métier d’infirmière en France. Fait rarissime pour être signalé, cet ouvrage français a été traduit en japonais.
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