Conclusion - 27/09/11
Il est loin le temps de l’hospice, la gérontologie est en train de rattraper le retard, qu’elle avait pris sur les autres disciplines médicales, et devenir une discipline à part entière. Mais dans cette course parsemée de technologie, de science, de rentabilité, chacun doit veiller à ne pas oublier l’homme. La canicule de l’été 2003 nous l’a douloureusement rappelé. Notre société emportée par le maelström de l’évolution devra prendre le temps de se retourner au risque d’oublier les plus fragiles et de perdre les racines qui nous rattachent à notre culture : les personnes âgées.
Les établissements d’accueil de personnes âgées œuvrent pour l’évolution humaniste de la gérontologie. L’émergence des métiers socioculturels comme l’animation en est la preuve. Encore tout jeune l’animation en est à ses balbutiements. Le manque de références fait que chaque animateur évolue dans sa propre direction, influencé par ce qu’il est et par la culture de son établissement.
Le concept développé ici est le fruit de nombreuses rencontres, d’une curiosité permanente, de longues recherches et surtout de la volonté de donner du sens à mes actions.
Mais donner du sens à ce que l’on fait ne suffit pas, il faut que nos projets d’animation s’inscrivent dans le projet de vie institutionnel comme une réponse concrète à des problèmes de résidents.
Or, la qualité de soin s’améliore et oriente les soignants vers des projets ciblés centrés sur le résident, il est important, voire indispensable, qu’une catégorie de professionnel, les animateurs, relaie ces projets individuels dans une dimension sociale.
L’animation n’est pas en opposition avec le soin, au contraire ! Ce sont les deux maillons d’un projet de gérontologie prenant en compte les souffrances physiques, mentales et relationnelles des personnes âgées en institution.
Aider les gens à se construire un avenir est un métier extraordinaire et lorsque l’aventure nous conduit auprès des personnes fragiles comme ceux atteints de la maladie d’Alzheimer et que l’on peut dispenser la sérénité là ou il y a de l’angoisse, on peut penser qu’on fait le plus beau métier de monde.
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