Je me suis toujours fait une haute idée de notre spécialité. Le but de ce rapport est de transmettre à nos élèves et à nos confrères nos capacités techniques à résoudre de difficiles problèmes de reconstruction non seulement de notre enveloppe de tissus mous, mais aussi des parois et même des cavités qui contiennent les viscères. C’est aux seuls viscères que s’arrête notre compétence ; ce sont eux qui nous lient aux spécialités d’organes.

La nature a horreur du vide et tout espace laissé vide ou découvert sera le site de complications parfois fatales.

Notre rôle de chirurgiens plasticiens, derniers généralistes, est de trouver des solutions de comblement et de recouvrement, mais aussi de reconstruction et de correction. Dans ce domaine, nous sommes les mieux armés par notre connaissance de l’anatomie vasculaire complexe des grands lambeaux, de leur mobilisation ou de leur transfert microchirurgical. C’est de plus en plus notre domaine d’excellence, apprécié par nos confrères des autres spécialités chirurgicales.

Le rapport 2009 de la Société française de chirurgie plastique reconstructrice et esthétique (SOFCPRE) est consacré au thème transversal et fédérateur de la chirurgie plastique des parois et des confins qui repousse nos limites bien au-delà de notre traditionnelle et incontestable compétence dans la chirurgie de l’enveloppe, des formes et du vieillissement.

J’ai fait appel aux plus expérimentés, d’abord pour parler des principes carcino logiques et des techniques de pointe (microchirurgie, conception assistée par ordinateur [CAO]), puis pour explorer les modalités de construction et de reconstruction des parois et des cavités : le crâne, le thorax, l’abdomen et la région pelvienne.

Nos techniques, affinées et en constant remaniement depuis 50 ans, nous placent au premier plan et au premier rang de la chirurgie de reconstruction cancérologique, en augmentant la sécurité par la possibilité de gestes larges et efficaces. Nous sommes aussi leaders pour la nouvelle construction des formes dans les anomalies congénitales des parois.

Dans tous les cas, nous avons la chance de collaborer au quotidien avec la plupart des spécialités d’organe qui ont participé à ce rapport.

C’est un gage d’espoir pour nos jeunes élèves et l’avenir de notre spécialité.

© 2009  Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

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