Herpès - 21/08/07



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Résumé |
L'herpès est une maladie infectieuse polymorphe due aux deux types d'Herpès simplex virus, HSV-1 et HSV-2. Ils appartiennent à la famille des Herpesviridæ, constituée de grands virus enveloppés, à ADN, riches d'une information génétique acquise au cours de la coévolution entre virus et hôte sur 200 millions d'années. Ces virus, au-delà de la primo-infection, s'établissent à vie dans l'organisme en une infection latente, à l'origine de réactivations et de réinfections endogènes. Ainsi, palliant la fragilité liée à leur enveloppe, les virus de cette famille se maintiennent dans la population où ils se transmettent par des contacts interindividuels intimes. Pour les HSV, l'infection latente siège dans les ganglions sensitifs et la bonne adaptation de ces virus à l'hôte se traduit, chez l'adulte immunocompétent du moins, par des infections limitées, localisées au niveau oral ou génital, majoritairement asymptomatiques. À côté des manifestations habituelles de l'herpès oral à HSV-1 et de l'herpès génital - dont les récidives, fréquentes avec l'HSV-2, peuvent empoisonner la vie sexuelle -, on observe des infections graves, pour diverses raisons : la localisation à l'oeil, importante cause de cécité dans nos pays ; l'immaturité du système immunitaire du nouveau-né, chez qui l'herpès est spontanément mortel dans plus de la moitié des cas ; l'immunodépression des personnes malades du sida, greffées d'organe ou de tissu, atteintes d'affections malignes ou traitées par des chimiothérapies cytotoxiques, donnant les complications locales et générales de l'herpès progressif ; enfin, indépendamment de toute immunodépression, l'encéphalite aiguë nécrosante par HSV-1 est la première cause d'encéphalite dans nos pays. Le diagnostic repose essentiellement sur la détection directe du virus au niveau des lésions par isolement en culture de cellules ou par PCR, la sérologie n'ayant guère d'intérêt autre qu'épidémiologique. Les deux types d'HSV sont sensibles à l'antiviral remarquablement toléré qu'est l'acycloguanosine ou aciclovir, dont un large usage en monothérapie n'a pas, hors situation d'immunodépression, sélectionné de mutants résistants. Son administration par voie intraveineuse est une urgence dans les formes les plus graves, tandis que son administration par voie orale sous forme de valaciclovir permet d'endiguer les réactivations et donc de raréfier les récidives d'herpès génital, sans toutefois éradiquer l'infection latente, de sorte que les récidives reprennent à la suspension du traitement. Le fait que toute personne ayant rencontré ces virus au niveau oral ou génital a des excrétions asymptomatiques impose, comme mesure de prévention de l'herpès génital, les mesures comportementales requises dans la lutte contre les maladies sexuellement transmissibles : fidélité réciproque, ou utilisation, sans faille, du préservatif. La prévention de l'herpès du nouveau-né, rare mais redoutable, et lié avant tout à un herpès génital maternel, joue sur quatre mesures : césarienne, administration d'aciclovir à titre prophylactique, désinfection des voies génitales à l'accouchement, éducation sexuelle, ces deux dernières mesures étant les seules applicables lorsque l'herpès génital maternel - deux fois sur trois - est totalement inconnu de la mère. Le vaccin contre l'herpès, malgré de nombreuses tentatives, n'est pas au point.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Virus, Herpès, Infection latente, Infection orale, Infection oculaire, Maladie sexuellement transmissible, Infection néonatale, Encéphalite, Immunodépression, Diagnostic virologique, Chimiothérapie antivirale, Aciclovir, Césarienne, Préservatif
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