L’épidémie de grippe A H1N1 survenue au cours de l’année 2009 a présenté des caractéristiques épidémiologiques inattendues, notamment le nombre élevé de sujets obèses parmi les cas sévères de grippe. De façon générale, l’obésité semble associée à une fragilité vis-à-vis des infections respiratoires. Cette susceptibilité pourrait être la conséquence d’une conjonction de facteurs mécaniques et hormonaux générés par le surpoids. L’obésité entraîne des modifications de la mécanique ventilatoire et une augmentation de la charge métabolique à l’effort. Elle est associée à des modifications du système immunitaire. Les adipokines, cytokines produites par les adipocytes dont fait partie la leptine, jouent un rôle central en modulant l’activité de l’ensemble des cellules de l’immunité. Enfin l’obésité est associée à un risque accru de thrombose, ce qui grève le pronostic des infections. L’ensemble de ces éléments peut expliquer que l’obésité ait été un facteur de risque de cas graves de grippe.

Pandemic influenza A (H1N1), which occurred during 2009, revealed some unexpected epidemiologic characteristics, notably the high number of obese subjects among the severe cases of influenza. Generally, obesity seems to be associated with a weakness when it comes to respiratory infections. This susceptibility may be the result of a concurrence of mechanical and hormonal factors due to the excess weight. Obesity leads to changes in the ventilatory mechanics and an increase in the metabolic load during exercise. It is associated with immune system changes. Adipokines, cytokines produced by adipocytes, including leptin, play a central role by modulating the activity of all the cells of the immune system. Finally, obesity is associated with an increased risk of thrombosis, which has an adverse effect on the prognosis of infections. All of these observations can explain that obesity has been a risk factor in serious cases of influenza.