Qualité et impact de l'information en rhumatologie interventionnelle : une étude auprès de 119 patients bénéficiant d'un geste sous scopie - 24/07/07
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Résumé |
Introduction |
Nous avons tenté d'évaluer la qualité de l'information reçue par les patients, ainsi que son impact sur le déroulement des soins, dans le cadre de la rhumatologie interventionnelle.
Méthodes |
Nous avons collecté 119 questionnaires remplis par les patients avant et après qu'ils bénéficient d'un geste sous scopie. Quatre paramètres principaux ont été étudiés en fonction de l'information donnée par le rhumatologue ayant posé l'indication de ce geste: la douleur, l'angoisse, la connaissance des complications possibles et la surprise face au déroulement de l'intervention.
Résultats |
62,8% des patients se disent informés du déroulement de l'intervention, mais seulement 20,5% d'entre eux ont reçu une information portant spécifiquement sur les complications alors qu'ils sont 80,9% à estimer utile de les connaître. 74,8% des patients auraient souhaité un complément d'information. Seuls 10,1% des consultants ont bénéficié d'une information écrite. En salle d'attente, la douleur pressentie moyenne évaluée de 0 à 10 est de 4,56 (écart-type=2,46) chez les femmes et 4,23 (écart-type=2,30) chez les hommes. La douleur effectivement ressentie est cotée à 2,73 (écart-type=2,67) chez les femmes et 2,20 (écart-type=1,67) chez les hommes. On ne met pas en évidence de différence de douleur pressentie ou réelle en fonction du niveau d'information. 59,8% des patients se disent stressés (n=67/112). Les patients les plus angoissés sont les femmes (p<0,001), ceux informés par écrit (p=0,05) et ceux venant pour la première fois (p=0,05). L'information reçue a contribué à diminuer l'anxiété de 69,9% des répondants et 77,3% de ces derniers déclarent qu'ils seraient moins stressés s'ils devaient revenir. Seuls 21,2% des patients sont capables de citer une complication possible de l'intervention dont ils vont bénéficier. Il n'existe pas de différence significative à ce niveau entre ceux ayant reçu une information écrite et les autres. Enfin, 24,6% (n=17/69) et 34,7% (n=34/98) des patients se disent surpris par le déroulement et la durée du geste sous scopie. Il n'existe pas de différence significative à ce niveau entre les sous-populations étudiées.
Conclusion |
L'information en rhumatologie interventionnelle reste une obligation éthique et médicolégale répondant à une demande croissante des patients. Bien menée, elle peut avoir des retombées positives sur le bon déroulement des soins. Cette étude met en évidence la nécessité de l'optimiser. Pour cela, l'utilisation de supports écrits standardisés pourrait constituer une aide précieuse mais demandant encore à être évaluée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Information du patient, Rhumatologie interventionnelle
Keywords : Patient information, Interventionnal rheumatology
Plan
Vol 74 - N° 7
P. 644-649 - juillet 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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