Malgré les progrès réalisés, le cancer du sein reste un problème majeur de santé publique, puisque avec 42000 nouveaux cas et 11600 décès par an, en France, il représente la première cause de mortalité des femmes tous âges confondus. L'examen de référence pour le dépistage est la mammographie dont la sensibilité est excellente, mais variable en fonction de la densité mammaire. Cependant, la spécificité pour le diagnostic de malignité reste modérée, aboutissant à des interventions inutiles pour des lésions s'avérant bénignes à l'histologie. Les autres techniques d'imagerie telles que l'échographie et l'imagerie par résonance magnétique (IRM) ont aussi leurs limites. L'échographie est fortement opérateur-dépendante. L'IRM dynamique avec injection de produit de contraste a une sensibilité élevée en détection du cancer du sein (>90 %), mais souffre d'une spécificité modérée (50 à 80 % selon le type de cancer). Parallèlement, bien que fortement subjectif, l'acte de palpation reste aujourd'hui un acte majeur lors du dépistage de nombreuses pathologies. Depuis l'antiquité égyptienne, les médecins pratiquent la palpation des organes pour déterminer la dureté des tissus et une masse difficile à déformer au sein d'un organe est souvent liée à la présence d'une lésion. La palpation est non seulement pratiquée au niveau du diagnostic, mais elle est aussi utilisée par le chirurgien au cours de l'opération pour se guider efficacement vers les zones à traiter. De nouvelles approches physiques basées sur l'échographie ou encore sur l'IRM permettent enfin d'imager de manière quantitative l'élasticité des organes et pourraient bientôt jouer un rôle important en imagerie médicale.

Despite recent progress, breast cancer remains today a major public health problem as it represents the main morbidity incidence for woman with 42,000 new cases and 11,600 deaths per year in France. X-Ray mammography which is the “gold standard” exam for breast screening relies on an excellent sensitivity (nevertheless its quality is varying with respect to breast density). However, its specificity for malignancy diagnosis remains moderate leading to many useless interventions for lesions proven a posteriori to be benign by histology. The other imaging techniques such as echography and magnetic resonance imaging (MRI) also possess their own limits. Echography is strongly operator-dependent. Dynamic MRI with injection of contrast agents has a high sensitivity for breast cancer detection (>90%) but suffers from a moderate specificity (50 to 80% according to the type of cancer). In parallel, although it is strongly subjective, the act of palpation remains today a major act in the workflow of breast screening. Since Egyptian ancient ages, the physicians practise the act of palpating body parts in order to determine tissues stiffness and a hardly deformed mass within an organ is often related to the presence of an abnormal lesion. Palpation is not only useful for screening and diagnosis as the surgeon also uses it during interventions to be effectively guided towards the pathological area. Recently, new techniques based on ultrasound or magnetic resonance imaging finally made it possible to map organs elasticity in a quantitative way. These “elastography” techniques could play soon an important role in medical imaging.