Compressions nerveuses au niveau de la cheville et du pied - 01/06/07


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Résumé |
Les compressions nerveuses du pied et de la cheville sont rares. Elles intéressent des nerfs essentiellement sensitifs. La connaissance de l'anatomie est indispensable pour évoquer ce type d'atteinte. Il s'agit d'atteintes souvent méconnues dont le diagnostic est difficile à porter. La douleur reste le symptôme révélateur, son siège est caractéristique et dépend du nerf concerné. Elle peut se manifester uniquement à l'effort et donc intéresser une population de sujets sportifs. Parfois, elle peut être accompagnée de troubles de la sensibilité, beaucoup plus rarement de troubles moteurs. La découverte d'un signe de Tinel à la percussion est un élément clinique d'orientation important, son absence n'élimine pas le diagnostic. Les examens complémentaires écartent des diagnostics différentiels et peuvent mettre en évidence des causes favorisantes à l'expression des syndromes canalaires. L'électromyogramme réalisé dans de bonnes conditions, bilatéral et comparatif, peut mettre en évidence une diminution des vitesses de conduction sensitives et une diminution de l'amplitude des potentiels sensitifs. Le syndrome canalaire reste l'étiologie la plus classique de ces compressions nerveuses. Souvent une cause favorisante est retrouvée. Il peut s'agir d'une instabilité de la cheville, de troubles de la statique du pied, de séquelles de fractures, de kystes synoviaux, de hernie musculaire. Parfois aucune cause favorisante n'est objectivée, le syndrome canalaire est idiopathique. Ailleurs, une intervention chirurgicale antérieure peut être mise en cause. Le traitement médical conservateur basé sur l'arrêt des activités déclenchantes, la correction orthotique d'un trouble statique, la rééducation doivent être proposés dans un premier temps. Une infiltration locale peut avoir un intérêt diagnostique et thérapeutique. En cas d'échec de cette prise en charge, une intervention chirurgicale est proposée. Une neurolyse est réalisée en libérant le nerf concerné de tout élément contraignant, qu'il s'agisse d'une arcade aponévrotique, de bandes fibreuses. Toute cause favorisante doit être identifiée et supprimée. Dans certains cas, si l'intervention retrouve un pseudonévrome, un nerf très étiré ou en cas d'échec d'une précédente neurolyse, une neurectomie proximale est réalisée sur ces nerfs sensitifs. Les résultats des interventions chirurgicales sont en général favorables surtout si la cause de la compression a été identifiée et supprimée. Dans le cas contraire des séquelles douloureuses peuvent persister.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Syndrome du canal tarsien, Douleurs sous-calcanéennes, Compression du nerf fibulaire, Compression du nerf sural, Électromyogramme
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