Infection par le VIH/sida chez l'adulte et urgences - 18/05/07
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Dans les pays industrialisés, la généralisation des trithérapies antirétrovirales a transformé l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) en une maladie chronique requérant un suivi au long cours. Le recours à des soins en urgence reste cependant d'actualité, souvent devant une infection opportuniste prise en compte tardivement et révélant volontiers l'infection par le VIH, à l'occasion d'une complication iatrogène ou devant n'importe quelle urgence non liée directement au VIH. Face à ces situations, le niveau d'immunodépression (taux de CD4), les antécédents d'infections opportunistes et les traitements en cours sont autant d'éléments d'orientation pour raisonner devant un tableau pulmonaire, digestif, neurologique, ophtalmologique ou dermatologique. Chez les patients non connus comme infectés par le VIH, l'approche diagnostique est souvent complexe compte tenu de la spécificité des pathologies. Un test VIH peut être réalisé en urgence, mais seulement quand ce résultat est déterminant pour la prise en charge immédiate. Ainsi, une symptomatologie orientant vers un déficit immunitaire (candidose buccale, antécédent de zona, lymphopénie sévère, leucoplasie chevelue de la langue ...) doit conduire à la réalisation du test après information et accord du patient. La pneumocystose, pneumopathie bilatérale interstitielle et dyspnéisante, reste l'urgence respiratoire la plus fréquente et peut être sévère en cas de retard au diagnostic, même si les pneumopathies, notamment à pneumocoques, sont parfois également très rapidement évolutives. Au plan neurologique central, c'est la toxoplasmose, souvent révélatrice du VIH, qu'il faut évoquer systématiquement devant toute manifestation focale, justifiant la prescription empirique du traitement dès lors que le scanner a objectivé une masse. Devant une éruption diffuse, a fortiori avec signes de gravité, il faut évoquer systématiquement une toxicité médicamenteuse (névirapine, sulfamides ...), particulièrement fréquente sur ce terrain. Enfin, deux points doivent être retenus : un patient VIH peut avoir n'importe quel accident de santé indépendamment du VIH (notamment des complications cardiovasculaires pour lesquelles il a d'ailleurs des facteurs de risque supplémentaires), et tout accident d'exposition au sang (et sexuel) doit être considéré en urgence, les antirétroviraux n'ayant a priori un intérêt préventif que dans les toutes premières heures.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : VIH, Urgences, Infections opportunistes, Pneumocystose, Toxoplasmose, Traitements antirétroviraux
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